Chaque religion était un tranchant qui permettait à ses fidèles de dépecer le mensonge de la vie.
J'encourageais mon peuple à choisir l'outil qui plaisait à son coeur.
En atteignant sa plénitude, la lune décroît : plus on monte haut, plus terrible sera la chute. Un homme doit savoir se contenter de ce qu'il possède déjà !
Je suis cette pivoine qui rougit, cet arbre qui se balance, ce vent qui murmure.
Je suis ce chemin abrupt qui conduit les pèlerins vers les portes du ciel.
Je suis dans les mots, dans les clameurs, dans les larmes.
Je suis un brûlure qui purifie, une douleur qui sculpte.
Je traverse les saisons, je brille comme un étoile.
Je suis le sourire mélancolique des hommes.
Je suis le sourire indulgent de la Montagne.
Je suis le sourire énigmatique de Celui qui fait tourner la Roue de l’Éternité.
Tu as la modestie et la lucidité,ces qualités sont essentielles pour devenir un bon souverain.
Je rêvais parfois d'une silhouette, d'un sourire, où Petit Faisan et Petit Trésor se confondaient. Cette fulgurance heureuse s'évanouissait au réveil. Le regret et la nostalgie m'envahissaient. Je n'avais pas su aimer et il était trop tard.
Dans la Cité interdite, toutes les femmes, belles, laides, intelligentes, idiotes, raffinées et vulgaires, sont des ppussières parfumées. Sans distinction, le tourbillon de l'histoire les emporte.
Je me réveillais avec une nouvelle courbature et me couchais avec un peu plus de désespoir. Si le monde m'avait reconnue dieu, je n'en étais pas moins un être humain. Mon glissement vers le déclin prouvait que mon sort était aussi misérable que celui de tous les hommes condamnés à mourir.
L'enthousiasme d'un pays pour les cultures venues d'ailleurs était l'expression d'une grande civilisation capable d'absorber toutes les différences.
Vous n'avez pas encore compris que la loi de l'impermanence est en toutes choses, que le coeur de l'homme, plus vulnérable qu'une perle de verre, est habité par l'inconstance ?
A jamais je quittais ma ville de pierre et de chevaux ailés. A jamais disparurent le fleuve Long et le grondement des vagues. A jamais j'abandonnais les rhododendrons, les camélias, les cormorans apprivoisés, les jonques légères qui escaladent ciel et terre. A jamais s'évanouissaient les temples profonds, l'encens qui fuse, les nonnes mendiantes, les filles pêcheuses. Au revoir, la lune, toi qui a éclairé les batailles antiques, toi qui as guidé les guerriers dans les nuits de folles chevauchées. Toi qui connais le secret de mon destin, donne-moi une arme aiguisée, bénis-moi!