Encore une aventure de ma psychopathe favorite qui quand elle n'a pas de méchants communistes à tuer s'ennuie ... Mais là elle n'a rien faire pour que l'aventure arrive. L'histoire se laisse suivre, de l'humour, des bagarres et une intrigue policière bien conçue ... de quoi passer un court et bon moment !
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Pour la première fois depuis ma mise à la retraite anticipée, je me sentais un peu détendue. Je ne bouillais plus de rage intérieure. Et puis, être en rage contre qui ? J’avais haïl’administration Carter qui avait réduit les activités de la CIA, je l’avais vimaginée infiltrée, gangrenée par les Rouges... Je voyais des Cocos partout, vmême Nixon m’avait paru être un traître en se rapprochant de la Chine et
aujourd’hui... Aujourd’hui, je ne savais plus que penser, j’en venais à me demander si durant toutes ces années de lutte je n’avais pas tout simplement
été aveugle. J’étais sûre que l’Europe allait tomber comme un fruit pourri, que l’Afrique ne serait bientôt plus qu’un immense Soviet, sauf peut-être l’enclave blanche du Cap, que nous resterions un jour seuls à défendre la démocratie, la
liberté, le rêve américain.
Les gens qui cherchaient le rubis
ne plaisantaient pas et devaient bien se douter que je l’avais caché quelque part. D’un autre côté, être armé donne un faux sentiment de sécurité ; on compte trop sur le revolver pour se tirer d’une situation embarrassante, pas assez sur soi-même. Entendons-nous bien, je n’approuve évidemment pas les
lâches qui font campagne pour l’interdiction de la vente libre des armes ; ils sont indignes d’être américains. Etre armé, c’est être libre, telle doit être la devise de tout citoyen responsable.
A moins d’être une comédienne consommée, elle donnait réellement l’impression d’être inquiète. Je devais cependant me défier de moi, j’ai un vfaible pour les jolies blondes, surtout si leurs jambes sont longues et si leur
décolleté révèle d’agréables rondeurs. Tant qu’elle ne m’aurait pas raconté l’histoire du rubis, je ne pourrais lui faire confiance, mais comment l’amener sur le chemin des confidences ?
Des
années de missions en pays ennemi m’ont rendue ultra-sensible et non moins
méfiante, je n’accorde ma confiance à personne et je ne puis m’empêcher de voir
un agent adverse dans quiconque me demande son chemin dans la rue. J’aurais
sans doute du mal à me défaire de ces réactions instinctives qui n’ont plus
leur raison d’être dès lors que je suis redevenue une « civile ».
Je me demandais comment poursuivre cette affaire sans trop m’attirer d’ennuis.
Pas question d’abandonner, naturellement. Je n’éprouve aucune sympathie pour
mes semblables, parfois du désir, très exceptionnellement de l’amitié, en revanche, je suis curieuse. Connaître la réalité cachée derrière les apparences, savoir le pourquoi des choses, a toujours été une de mes passions.
Rencontre avec Jacques Sadoul 4/4
Rencontre avec Jacques Sadoul lors des huitièmes Rencontres de l'Imaginaire de Sèvres. Une vidéo tournée par Actusf.