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Citations sur Courrier sud (137)

Elle trouvera ce soir dans la volupté cette faible épaule, ce faible refuge, y enfoncera son visage comme une bête pour mourir.
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Vous étiez si bien abritée par cette maison et, autour d’elle, par cette robe vivante de la terre. Vous aviez conclu tant de pactes avec les tilleuls, avec les chênes, avec les troupeaux que nous vous nommions leur princesse.
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Nous revenions solides, appuyés sur des muscles d'homme. Nous avions lutté, nous avions souffert, nous avions traversé des terres sans limites, nous avions aimé quelques femmes, joué parfois à pile ou face avec la mort, pour simplement dépouiller cette crainte, qui avait dominé notre enfance, des pensums et des retenues, pour assister invulnérables aux lectures des notes du samedi soir.
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Ces pommiers de nuit qui attendent le jour avec toutes leurs fleurs, des fleurs qui ne servent pas encore. La nuit est riche, pleine de parfums, d’agneaux endormis et de fleurs qui n’ont pas encore de couleurs.
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Aujourd'hui , Jacques Bernis, tu franchiras l'Espagne avec une tranquillité de propriétaire. Des visions connues, une à une s'établiront. Tu joueras des coudes, avec aisance, entre les orages. Barcelone, Valence, Gibraltar, apportés à toi, emportées. C'est bien . Tu dévideras ta carte roulée , le travail fini s'entasse en arrière. Mais je me souviens de tes premiers pas , de mes derniers conseils, la veille de ton premier courrier. Tu devais, à l'aube, prendre dans tes bras les méditations d'un peuple. Dans tes faibles bras. Les porter à travers mille embûches comme un trésor sous un manteau. Courrier précieux, t'avait-on dit, courrier plus précieux que la vie. Et si fragile.
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Comme il passait près de Notre-Dame, il entra, fut surpris de la densité de la foule et se réfugia contre un pilier. Pourquoi donc se trouvait-il là ? Il se le demandait. Après tout, il était venu parce que les minutes menaient ici à quelque chose. Dehors, elles ne menaient plus à rien. Voilà : "Dehors les minutes ne mènent plus à rien." Il éprouvait aussi le besoin de se reconnaître et s'offrait à la foi comme à n'importe quelle discipline de la pensée. Il se disait : "Si je trouve une formule qui m'exprime, qui me rassemble, pour moi ce sera vrai." Puis il ajoutait avec lassitude : "Et pourtant, je n'y croirai pas."

Pléiade, p. 77
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L'avion ? On avance lentement en creusant son trou dans un cristal dur. Les villes peu à peu se remplacent l'une l'autre, il faut atterrir pour y prendre corps. Maintenant tu sais que ces richesses ne sont qu'offertes puis effacées, lavées par les heures comme par la mer.

Pléiade, p. 43
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La fraicheur du boulevard la surprit. Elle marchait et éprouvait un grand repos à se souvenir de son enfance. Des arbres, des plaines. Des choses simples.
Un jour, beaucoup plus tard, cet enfant lui était venu et c'était quelque chose d'incompréhensible et en même temps de plus simple encore.
Une évidence plus forte que les autres. Elle avait servi cet enfant à la surface des choses vivantes. Et les mots n'existaient pas pour décrire ce qu'elle avait tout de suite éprouvé. Elle s'était sentie ... mais oui c'est cela : intelligente. Et sûr d'elle même et liée à tout et faisant partie d'un grand concert.
Elle s'était fait porter le soir près de sa fenêtre. Les arbres vivaient, montaient, tiraient un printemps du sol : elle était leur égale.
Et son enfant près d'elle respirait faiblement et c'était le moteur du monde et sa faible respiration animait le monde.
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Où vas-tu maintenant chercher le trésor, plongeur des Indes qui touches les perles, mais ne sais pas les ramener au jour ? Ce désert sur lequel je marche, moi qui suis retenu, comme un plomb, au sol, je n'y saurais rien découvrir. Mais il n'est pour toi, magicien, qu'un voile de sable, qu'une apparence...
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Les bras de l'amour vous contiennent avec votre présent, votre passé, votre avenir, les bras de l'amour vous rassemblent...
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