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Ce livre est aussi court (42 pages) qu'il est intéressant.

On pourrait croire que, par sa condition d'Académicienne et de femme de lettres, Danièle Sallenave pourrait regarder les Gilets jaunes de haut, comme beaucoup de ces "gens d'en haut", mais il n'en est rien : a contrario, elle prend, avec un certain brio verbal, la défense des Gilets Jaunes, comprend et légitime leurs revendications de justices fiscale et sociale et mène une charge contre les politiques et certains médias qui ont tendance à dénigrer le mouvement, ce qui est contraire à l'attitude qui devrait être la leur.

Elle pose également la question et trouve des explications relativement justes au fait que certains sujets soient absents de leurs revendications comme la culture (qui, selon elle, ne s'intéresse pas assez aux personnes qui ont peu de moyens) ou l'éducation.

Cependant, il ne faut pas croire qu'elle légitime tout ce qui vient des Gilets jaunes. Elle remet l'église au milieu du village en disant que les violences qu'elles soient verbales ou physiques ont eu tendance à nuancer sa sympathie, qui, au début, était totale, envers les Gilets jaunes.

Donc, une position modérée et richement argumentée de la part de cette grande dame de lettres : soutien aux Gilets jaunes, qui ne légitime pas pour autant la violence qui émane par moment du mouvement.

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Je découvre cette collection. Titre intéressant, malgré une digression.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Oeuvre salutaire, relativement "à chaud" mais écrite avec le recul qui sied à une grande dame, académicienne et - cependant - fille de l'Ecole de la République (ses parents étaient d'ailleurs instituteurs).
Une sympathie affirmée pour le mouvement des Gilets jaunes, ce que l'on peut ou non partager, mais surtout des analyses qui valent par leur acuité quant à la crise de notre société : crise de la représentation démocratique, crise de l'économie, crise de l'éducation, crise de la culture. Un dénominateur commun à tout cela, l'inégalité croissante entre ceux "d'en-haut" et ceux "d'en-bas", entre ceux qui possèdent (le statut social, l'argent, le pouvoir) et ceux qui n'ont rien ou pas grand-chose, ou qui même, pour certain Président, "ne sont rien". Les excès du mouvement sont à mesurer aussi à l'aune de cette inégalité-là.
Une quarantaine de pages ne sauraient bien sûr pallier une analyse approfondie des événements. Celle-ci viendra en son temps, mais en cette période post-Grand débat, où l'explosion soudaine de fin 2018 semble retombée, il fait bon se souvenir que tout ce qui a causé le mouvement est encore loin d'être résolu, tant la transformation attendue, si elle vient un jour, devra être nécessairement conquise de haute lutte, démocratique s'entend.
Petit livre très sain et à consulter, de même que cette nouvelle collection Gallimard qui semble promettre de bonnes choses.
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