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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
1920, Londres. Iris est une jeune journaliste. « En 1918, la loi de représentation du peuple avait donné le droit de vote à tous les hommes de plus de vingt et un ans, et uniquement aux femmes de plus de trente ans, si elles étaient propriétaires ou riches locataires, diplômées de l'université britannique ou épouses d'un universitaire ». (p. 21) Pourtant, à Aldhershot, deux femmes et un homme se présentent à l'élection partielle locale des députés. L'une des candidates, Mme Siddons est une amie d'Iris et l'a invitée à assister à un débat à la Chambre des communes.


Iris est très nerveuse lorsqu'elle pénètre dans le bâtiment. A l'intérieur de la Chambre du Parlement, son regard s'attarde sur la Galerie des dames : « le simple fait que ma mère s'y était trouvée juste avant de mourir me donna ma chair de poule » (p. 21). Six ans plus tôt, sa mère, une suffragette, s'est noyée dans la Tamise. Après la séance, la jeune femme se rend sur les lieux du drame. Un vieux marin lui affirme que Violet n'est pas tombée : elle a sauté. Il était présent, c'est lui qui a repêché son corps.


Iris ne comprend pas : sa mère ne savait pas nager. Elle a toujours pensé que cette dernière avait paniqué et trébuché après une action du mouvement, au sein du palais de Westminster. Elle est déterminée à découvrir la vérité, persuadée que la suffragette devait être poursuivie. Elle décide de remonter le passé. Ses investigations rejoignent le sujet de son article : elles la mènent à Crookham Hall, la demeure de Lady Timpson, candidate à la députation. Elle apprend qu'une domestique, Rebecca, a disparu, elle aussi, en 1914.


Les ombres de Big Ben est une photographie de la condition féminine britannique et du contexte politique des années 1920. Il décrit la lutte des suffragettes et des suffragistes pour le droit de vote des femmes. J'ai été touchée par leur combat et par leurs actions, menées malgré les risques pour leur liberté, mais aussi pour leur vie. Michelle Salter rend un vrillant hommage à celles qui se sont battues pour les droits des femmes. de plus, la description des programmes des trois candidats détaille les évolutions nécessaires de la société. Elle s'attache aux différences de classe, de sexe, d'instruction, etc. J'ai aimé le décryptage impartial d'Iris.


La journaliste est une jeune femme moderne, obligée de se conformer aux règles. Même si elle aspire aux mêmes changements que sa mère, elle ne possède pas sa fougue, elle est mesurée, mais elle est, cependant, acquise à la cause. J'ai aimé son caractère nuancé : elle est intelligente, mais possède une part de candeur ; elle est déterminée et prudente à la fois, etc. Tous les portraits sont ciselés, aussi comme dans la réalité, je me suis attachée à certains personnages pour leurs qualités et malgré leurs défauts.


Ce roman est aussi un suspense, puisque, pendant la campagne électorale, un meurtre est perpétré. En raison du manque de preuves, les investigations s'attachent aux faits et à la personnalité du défunt et à celle de la personne accusée. L'enquête dévoile des secrets sulfureux et dénonce la domination patriarcale, le peu de considération accordée à la parole des femmes et le poids des apparences. J'ai été captivée par les enjeux judiciaires.


J'ai adoré Les Ombres de Big Ben et j'aimerais beaucoup retrouver Iris, dans de nouvelles aventures.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Malgré l'atmosphère on ne peut plus britannique, le début de ce roman ne m'a pas enthousiasmé. Les suffragettes et le décès de la mère de la jeune journaliste me paraissaient pauvres pour tenir un lecteur en haleine.
Bien m'en a pris de poursuivre cette lecture car la gente masculine de l'époque est on ne plus odieuse enfin la plupart. Il faut dire qu'entre les nobles à protéger, les politiques et les hommes tout cela réuni nous emmène chez les intouchables. Iris bien mature s'acharnera sur la découverte de son mystère mais dans une évolution surprenante de la situation qui nous tient accroché aux chapitres qui défilent.
Attention mesdames, vous allez tout droit vers l'engagement en parcourant
ce livre. Mais au fait, votez vous ?
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Dans les années 1920, Iris est une jeune journaliste d'une vingtaine d'années à Walden, une petite ville près de Londres. Elle se réjouit de devoir écrire une série d'articles sur la future élection d'une femme en tant que députée. C'est très important pour elle, car sa mère était une suffragette, une de ses femmes qui s'est battue pour le droit des votes. Ce combat était si engagée que sa mère y a trouvé la mort. Les évènements vont amener Iris à se poser des questions sur la mort sa mère, qui n'était peut être pas accidentelle. Dans le même temps, l'élection locale se révèle plus intrigante que prévue....Entre malversation et meurtre, l'une des candidates a peut-être des choses à cacher...Iris va enquêter et mettre au jour des liens entre passé et présent...
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Je trouvais que le début du livre n'était pas fluide, j'avais du mal à bien comprendre comment la mère d'Iris était supposée être morte. Puis au bout d'une trentaine de pages, je me suis totalement laissée entraînée par l'histoire, le personnage d'Iris étant très vivant, très curieux, et j'ai complètement oublié ma réserve ! J'ai passé un excellent moment de lecture avec cette jeune journaliste !
Merci à Netgalley et aux éditions L'Archipel pour cette lecture.
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Dédicace de l'auteure : "A toutes les suffragettes qui ont péri droit dans leurs bottes".

Pour la première fois dans la circonspection du quartier de Westminster à Londres, deux femmes se présentent aux législatives : Lady Sybil Timpson et Delphina Siddons. Ni l'une ni l'autre des suffragettes.
L'héroïne, Iris Woodmore, journaliste au Walden Herald, couvre l'évènement (et avènement !) politique.
Cette couverture médiatique l'entraîne sur un terrain plus personnel : sa mère Violet est morte en défendant le droit de vote des femmes.
Sa mort est entachée de dangereux secrets.
Les investigations d'Iris l'amènent à découvrir la vérité provoquant simultanément de sombres révélations liées à cette disparition.

L'histoire se prête davantage à l'étude de moeurs qu'à l'enquête policière. Cette-dernière démarre véritablement au bout d'une centaine de pages (sur 384 pages !) et se démène laborieusement dans un imbroglios de ramifications aussi opaques que le smog londonien.

En recherchant l'étymologie du mot suffragette j'ai découvert que le mot est issu de la presse londonienne de l'époque pour se moquer des femmes. Il possédait une connotation péjorative, le suffixe "-ette" renvoyant à l'idée d'un objet de petite forme, une amusette quoi !
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Je ne sais pas si c'est la couverture, le titre ou le résumé qui m'a le plus attirée au début. Je pense que c'est un mélange des trois. J'aime beaucoup les livres dans le style d'Agatha Christie, et c'est à elle que j'ai pensé en voyant ce livre la première fois. J'aime l'ambiance de l'Angleterre du début du 20ème siècle, et surtout les enquêtes policières qui se déroulent à cette époque. J'ai été gâtée avec ce roman, car en plus de l'enquête policière, il mêle aussi le récit historique, avec le thème des suffragettes que je n'ai pas beaucoup croisé dans mes lectures. 

Tout commence avec un épilogue mystérieux se passant en 1914. le chapitre d'après nous emmène six ans plus tard, en 1920. J'ai fait la connaissance d'Iris Woodmore, une jeune journaliste très perspicace. Les enjeux politiques sont riches cette année là, deux femmes de la bonne société s'affrontent pour une élection qui leur permettrait d'entrer à la Chambre des communes. Iris est chargée de couvrir cette élection pour le journal, et doit pour cela revenir dans un quartier qui est un lieu douloureux pour elle. En effet, sa mère est morte six ans plus tôt en se noyant dans la Tamise. Lorsque Iris se rend sur les lieux, un mystérieux homme fait son apparition et lui révèle que ce n'était pas un accident, sa mère a sauté dans la Tamise. Iris est bouleversée par cette nouvelle. Pourquoi sa mère a sauté volontairement dans l'eau, est-ce un accident, un suicide, Iris se pose une tonne de questions et est bien décidée à trouver des réponses. Ses premiers indices vont la diriger vers une des deux candidates des futures élections, Lady Timpson. Que se cache-t-il dans cette famille, où une des employées a disparu au moment de la mort de la mère d'Iris. Celle-ci mène l'enquête chez cette famille, tout en couvrant en même temps les enjeux de l'élection. Elle a plus d'affinités avec l'autre candidate, Mme Siddons, proche des idées de sa maman. D'autres faits vont venir alourdir l'enquête d'Iris, des disparitions, et même un nouveau meurtre. Rien n'est simple, Iris va être troublée et touchée. 

J'ai beaucoup aimé cette jeune femme. Elle est moderne, on est dans les années après la première guerre mondiale. Les femmes ont eu des rôles importants pendant ces quatre années de conflit, et une fois celui-ci terminé, certaines ne veulent plus revenir à leur situation d'avant-guerre. Elles veulent avoir plus de liberté, avoir elles aussi du poids dans la politique, comme les suffragettes qui réclament le droit de vote. Iris fait partie de ces femmes qui veulent changer leurs rôles. Elle coupe ses cheveux, porte des pantalons, raccourcit ses jupes. Je l'ai trouvée très courageuse, elle se heurte aux hommes mais aussi à certaines femmes qui ne veulent pas de ce modernisme. 

C'est aussi une jeune femme dynamique, qui aime donner son avis, qui ose prendre position. J'ai beaucoup aimé ce personnage féminin. J'ai senti cependant une fragilité en elle, causée par la mort prématurée de sa mère. Ses recherches sur les causes de la mort de sa mère vont la décontenancer plus d'une fois, elle n'est pas au bout de ses surprises. Tout comme moi la lectrice, je n'ai pas vu arriver certains événements et je ne me doutais pas du chemin qu'allait prendre cette histoire. J'ai été agréablement surprise, le suspense est de plus en plus prenant et s'épaissit comme le célèbre brouillard de Londres. 

L'enquête est vraiment bien menée, amenant son lot de mystère et une tonne de questions, avec des opinions changeants sur les personnages selon les révélations sur eux. Il y a plein d'autres personnages, d'autres femmes, des hommes aussi, toute une galerie représentative de cette époque. Je me suis très vite attachée à Iris et l'ai très vite beaucoup appréciée. J'ai aimé sa combativité, son envie de s'émanciper du rôle de la femme rangée derrière ses fourneaux, et j'ai beaucoup aimé la suivre tout au long des pages. Elle m'a beaucoup touchée et émue. J'avais moi aussi très envie de découvrir toute la vérité autour de la mort de sa mère. 

J'ai une prédilection pour les romans mêlant des faits fictifs et des faits historiques réels. Je trouve alors ma lecture tellement enrichissante. J'ai rarement eu des livres parlant des suffragettes, et j'ai été très contente d'en apprendre plus sur ces femmes. C'est toujours bon de rappeler aux jeunes femmes aujourd'hui la condition des femmes d'avant. En un siècle, celle-ci a évolué, mais c'est toujours bien de savoir d'où l'on vient. Je me suis enrichie avec ce livre tout en me distrayant, et c'est ce que j'aime avec mes lectures. L'autrice ne parle pas que du côté électoral des femmes. Au travers de ses différents personnages féminins de son livre, elle évoque également la suprématie des hommes dans les couples, de la violence qui peut exister, que l'on tait, que l'on cache, et ça, malheureusement, cela n'a pas changé en un siècle. Les apparences sont parfois bien trompeuses, et comme il est dit dans le livre, on ne sait jamais ce qu'il se cache dans un foyer une fois les portes fermées. L'autrice évoque également la société de cette époque, son économie qui en a pris un coup suite à la guerre, la reconstruction, les conditions de travail, les inégalités sociales et économiques. Elle décrit vraiment très finement la société de cette époque, et toujours sans lourdeurs. 

J'ai beaucoup aimé le style de l'autrice, Michelle Salter. Elle sait plonger le lecteur dans l'intrigue dès les premières pages, son écriture est très fluide, ses descriptions très bien faites et précises n'apportent cependant pas de lourdeurs dans la lecture. Elle a très bien dépeint les lieux, le vieux Londres, et aussi l'époque qui évolue et le modernisme qui prend de plus en plus de place. L'autrice décrit tout cela avec beaucoup de finesse et de subtilité. Tout cela se mêle très bien à l'enquête et aux personnages. La narration à la première personne du singulier est judicieuse car elle permet de s'attacher encore plus au personnage féminin, et à ressentir au plus près la moindre de ses émotions. La lecture se fait s as heurts. le début est un tout petit peu lent, mais ça ne m'a pas dérangée, il permet de présenter les personnages, les lieux, les enjeux politiques et sociétaux. La lecture est addictive et se fait avec beaucoup de facilité. 

J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai lu rapidement. J'étais tellement prise dans l'enquête que je tournais les pages sans trop m'en apercevoir. Et je me sentais tellement bien avec cette histoire et les personnages que je les ai quittés presque à regret. J'ai lu dans la présentation que ce roman serait le premier volet d'une série d'enquêtes menées par Iris Woodmore, et ça me réjouit car j'aime beaucoup cette jeune femme et sa façon de penser. Je serais très contente de continuer à la suivre dans de nouvelles aventures. 

Je ne peux que vous recommander cette lecture, qui mêle enquête et faits historiques. Si vous aimez ces deux genres, vous ne serez pas déçus en allant au devant d'Iris. 
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j'ai vraiment pris plaisir à lire ce livre, et on se rapproche d'un coup de coeur pour moi. C'est un livre que j'avais envie de partager avec vous, une très bonne lecture. On s'attache au personnage d'Iris, et j'ai apprécié sa remise en question, son intégrité aussi, et tout son questionnement. On a envie qu'elle comprenne ce qui est arrivé à sa mère. le sujet est passionnant, et très bien retranscrit dans la narration. Les personnages secondaires sont aussi intéressants à suivre. J'ai beaucoup aimé l'aspect politique et féministe de cette histoire. C'est une belle découverte, avec une belle plume, et je ne peux que vous recommander sa lecture.
Lien : https://lasorcieredesmots.wo..
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Angleterre, 1920. Iris, jeune journaliste, veut faire la lumière sur le décès de sa mère, suffragette morte pour la cause. Elle doit aussi couvrir les élections à la chambre des communes, notamment dans sa circonscription où deux femmes se présentent.

J'ai été transportée par cette histoire qui est en fait une double enquête. le style est un peu surprenant au départ, l'auteure enchaine les dialogues et les différentes scènes sans transition. C'est un peu déroutant mais au final ça sert le roman. Ça le rend plus fluide, plus agréable à lire.

C'est une histoire de suffragette, mais pas seulement, c'est une histoire de droits des femmes dans L Histoire des droits des femmes avec un grand H. C'est l'histoire d'une femme qui s'est battue pour cela et d'une femme qui a tout lâché, qui a renoncé à tout, sauf aux apparences, jusqu'à l'irréparable.
C'est un roman profondément féministe. C'est prenant et surprenant. C'est bien écrit. C'est touchant et tellement frustrant pour ces femmes.
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