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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cent ans après la guerre, je découvre enfin Kei Sanbe, cet auteur de thriller qui semble bien populaire chez nous puisque voici sa 6e oeuvre publiée en français. Je suis toujours un peu réticente avant de commencer un thriller à cause de ma petite âme sensible mais les nombreux avis positifs que j'ai lu lire sur celui-ci ont achevé de me convaincre, ainsi que sa couverture douce amère.

Dans Echoes, Kei Sanbe, nous relate les suites d'un fait divers comme il s'en produit des dizaines chaque année. Un petit garçon perd sa famille suite au meurtre de celui-ci par un type qu'on n'a jamais retrouvé, qui après avoir tué ses parents a aussi enlevé son frère jumeau. On retrouve ce garçon des années plus tard, devenu un adolescent tout sauf équilibré, qui monte des coups avec les petits caïds du coin pour se faire des sous. Rien d'extraordinaire en soi, mais c'est oublier un peu vite qui est aux manoeuvres.

En effet, la force du mangaka est de partir de quelque chose d'assez banal au final pour nous balancer une histoire nerveuse et pleine de mystères. le héros n'est pas un type lambda, c'est un garçon qui tout petit partageait les ressentis de son frère et pouvait même parfois voir à travers ses yeux. Alors quand le terrible incident a eu lieu, il a brièvement entraperçu le meurtrier. Donc tout ce qu'on voit de lui une fois adolescent n'est pas juste une colère mal rentrée, il y a un but derrière. Il cherche à découvrir qui est responsable de la mort de sa famille et surtout de son frère qu'il aimait tant.

En partant de ce postulat, Kei Sanbe va bâtir un récit que je sens déjà plein de promesses en rebondissements, mais ce n'est pas tout. Il se sert également de cette affaire pour faire, comme d'autres avant lui, une critique grinçante de la société moderne japonaise où les enfants envoyés dans les foyers sont vraiment malmenés par le système et laissés sans aides véritables suite à leur traumatisme, et où des enfants vivent sous le joug tyrannique de gens qui auraient mieux fait de ne pas être parents. J'ai trouvé intéressant de retrouver cela dans ce genre de titre.

Le héros est ainsi un garçon ambigu, qui peut se montrer assez peu attachant sous sa forme d'adolescent magouilleur, mais qui renferme en fait une personnalité bien plus riche et complexe, où le drame qu'il a subi mais également la vie qu'il a mené avant, vont être des facteurs décisifs. Autour de lui, peu de personnages marquants pour le moment, si ce n'est cette espèce d'amie d'enfance qu'il a rencontré au foyer et dont on découvre peu à peu le sordide passé également. Avec eux, cela pose d'emblée le ton dur de l'histoire, un ton dont je doute qu'on démorde de sitôt, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Ainsi dans ce premier tome, Kei Sanbe dépeint déjà une histoire dont on sait qu'elle va être rude. Que ce soit le cadre, les personnages ou les événements rien n'épargne le lecteur, qui va se retrouver face à un fait divers glaçant qui va refaire surface des années plus tard. C'est extrêmement bien écrit avec des va-et-vient intelligents entre présent et passé, entre rythme tranquille et rythme plus stressant.

Ma seule réticence vient des dessins des personnages que je n'aime pas trop, que ce soit au niveau des regards et surtout de la bouche de la copine du héros, cela me laisse une trop grande impression de maladresse, alors que pourtant le mangaka devrait être aguerri vu son parcours. Pour le reste, je suis séduite et je poursuivrai la série avec curiosité.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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J'attendais avec impatience de découvrir la nouvelle série de Kei Sanbe, auteur de la superbe Erased.
On reconnait tout de suite son trait et j'avoue que cette similitude a un peu perturbé le début de ma lecture. Mais le héros étant totalement différent de caractère (presque un anti-héros), on finit par se laisser emporter l'intrigue et le soif de vengeance de cet ado esseulé depuis le meurtre de sa famille et de son frère jumeau.
Lien : http://boumabib.fr
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Dès que j'ai reconnu le nom de l'auteur, j'ai volé ce manga de l'étal de la bibliothèque : c'était obligé ! Son nom, ses traits si caractéristiques et le résumé allaient forcément me plaire ... et je suis toujours aussi convaincue du talent de Kei Sanbe ! L'univers et les personnages m'ont happée dans un thriller si rondement mené. J'ai vraiment hâte d'en savoir plus. Senri est violent, dur envers les autres et surtout envers lui-même. Ce caractère si atypique résulte de son passé terrifiant et sanglant. Echoes est différent d'Erased qui jouait beaucoup sur les retours dans le passé et le jeu des âges. Il est aussi trépidant et très bien dosé dans la proportion souvenirs/événements actuels !
Par contre, une petite critique tout de même : on reconnaît les dessins malheureusement à cause d'un défaut que je trouve personnellement très bizarre, les bouches des jeunes femmes.
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Il m'a fallu passer le cap des illustrations… Je n'aime vraiment la façon de dessiner les visages, en particulier du personnage principal et d'une de ses amis. Si on arrive à passer outre, l'histoire démarre plutôt bien. Un meurtre non élucidé, une histoire un peu étrange avec l'enlèvement de Kazuto qui finit mal, la connexion entre les frères et la vengeance de Senri qui va commencer à prendre forme : on a beaucoup d'ingrédients pour faire un bon manga. Et sur ce tome, ça marche. Les personnages secondaires sont suffisamment intéressants pour que l'histoire ait du potentiel pour gagner en profondeur. La curiosité est piquée et on enchaînerait bien la lecture avec le deuxième.
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Le nouveau thriller de Kei Sanbe, auteur du remarquable Erased et de l'angoissant Île de Hozuki s'annonce prometteur.
Ce premier volume nous plonge de suite dans une ambiance glauque et traumatisante autour d'un meurtre des plus sordides.
C'est avec beaucoup de noirceur, aussi bien au niveau de l'encrage qu'au niveau de l'histoire, que le mangaka nous entraîne dans une intrigue de vengeance et d'enquête.
J'avais bien aimé L'île de Hozuki qui, malgré un final un peu trop abrégé et des ficelles scénaristiques trop faciles, s'était révélé être un titre effrayant assez captivant au niveau de l'ambiance. J'ai également adoré l'animé Erased adapté du manga de Sambe.
Pour ce troisième titre, nous retrouvons la figure d'une enfance traumatisé cher à l'auteur. C'est à travers la gémellité que Sambe va tisser ce nouveau thriller, thème sur lequel il impose avec subtilité une petite touche fantastique. Dès le premier volume, le mangaka brouille les pistes, soulève des détails et favorise un rythme haletant qui n'est guère entaché par les longs flash-backs.
Graphiquement, c'est du très bon avec un style assez réaliste, des personnages bruts, marqués par les épreuves. J'ai beaucoup aimé certains effets telles que la vision partagée avec le jumeau qui est représentée par des hachures et des "grésillements" sur la page. Il y a vraiment de bons effets qui témoignent de l'inventivité de ce mangaka.
Kei Sanbe introduit son nouveau thriller sans fioritures avec adresse, inventivité et rapidité. C'est aussi plus sombre qu'Erased. Attendez-vous à un titre plus raide . Je ne mettrais pas une note maximale car au niveau du scénario, aussi efficace soit-il, nous sommes quand même dans un postulat un peu plus classique. Toutefois, ce premier volume d'Echoes annonce un thriller des plus prometteurs.
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Un premier tome de série qui commence très bien ! Des personnages intrigants, une histoire déjà très prenante, un thriller captivant. Difficile de lâcher le livre avant de l'avoir fini, et hâte de découvrir la suite de cette histoire... Une bonne série qui commence.
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Senri, le protagoniste d'Echoes, est un garçon taciturne, agressif, et surtout hanté par son passé. Enfant, il a découvert les corps sans vie de ses parents, tandis que son jumeau, Kazuto, se faisait kidnapper, puis tuer. Senri s'est juré de le venger, ce qui pourrait bien se produire à présent qu'il a retrouvé la piste de l'assassin.

Un manga prometteur et sombre, dont l'intrigue m'évoque, dans ses grandes lignes, La maison assassinée. Une famille massacrée, un enfant survivant assoiffé de vengeance… Les similitudes s'arrêtent là, cependant. Senri est autant rongé par la haine que par la perte de son frère, auquel il était si lié qu'ils partageaient certaines visions et sensations.

Ce personnage m'a happée dans ses combines et sa quête de vengeance. Ses motivations et ses actions, aussi morbides soient-elles, sont compréhensibles, et en font vraiment un protagoniste intéressant à suivre, tout comme Kazuto qui, s'il apparaît peu, est sincèrement attachant, ce qui rend son destin d'autant plus tragique.

Je ne ferai malheureusement pas le même éloge pour Enan… Outre le fait que j'ai eu du mal avec les dessins du mangaka, et notamment ses lèvres qui lui donnent l'apparence d'un Lippoutou, je n'ai pas réussi à l'apprécier. Elle est un peu trop moralisatrice à mon goût, et surtout, je n'ai pas aimé qu'elle débarque comme un cheveu sur la soupe au beau milieu de l'un des passages culminants de ce premier tome.

Les explications concernant son passé permettent de mieux la cerner, mais il en faudra davantage pour qu'elle monte dans mon estime, car en l'état, je trouve qu'elle alourdit davantage le récit qu'elle ne le sert.

Un autre reproche que j'aurais à faire à ce manga, ce sont les heureux hasards. Que Senri aperçoive la cicatrice de l'homme qu'il recherche à la télévision, d'accord, il faut bien lancer l'intrigue, mais à moins qu'il y ait une explication par la suite, c'est quand même une grosse coïncidence que cela survienne pile au moment où quelqu'un décide de lui tendre un piège.

Malgré ces quelques points négatifs qui restent des défauts mineurs, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir Echoes. L'histoire est intrigante, le suspens palpable, et la tension est bien dosée. J'ai hâte de lire la suite !
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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Une belle découverte, je me suis lancée dans ce manga car le résumé m'a attiré.
Ce premier tome pose l'histoire. On ressent très bien la souffrance de Senri à travers le scénario et le dessin. le lien, le pouvoir de ces jumeaux est intriguant. Les flash-back permettent de comprendre vraiment tous ses mystères. Magouilles, complots, meurtres sont présents. J'ai hâte de me procurer le tome 2. La fin nous laisse sur un beau suspens. Si vous aimez ce genre de manga, je vous le conseille.
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Dès les premières pages, Kei Sanbe nous plonge dans l'horreur. En quelques cases à peine, il parvient à retranscrire l'intensité du drame vécu par Senri. Un petit garçon de cinq ans, prostré entre les corps de ses parents sauvagement assassinés. Treize ans plus tard, Senri traîne dans les toilettes de son lycée. Il effectue un geste assez particulier sur le miroir après s'être lavé les mains, un geste esquissé à plusieurs reprises dans le manga, chaque fois sur une surface réfléchissante. Je doute qu'il soit anodin et j'élabore déjà des hypothèses sur sa signification. Sûrement en lien avec son frère jumeau, enlevé par le meurtrier le jour du drame et tué à son tour peu de temps après.

Le mangaka jongle entre ces deux périodes sans jamais nous perdre : le présent où on renoue avec un Senri violent et torturé, qui monte arnaque sur arnaque pour se faire de l'argent, sans remords ni regrets. Et le passé où on découvre la vie de Senri avant le massacre, une vie tout sauf facile où son lien avec son frère Kazuto constituait le seul véritable repère. Kei Sanbe nous révèle en parallèle une partie de l'enfance d'Enan, qui semble être la seule amie de Senri au jour d'aujourd'hui et qui a connu bien des galères elle aussi. Ils se sont connus au sein d'un foyer pour enfants où Enan vit encore tandis que Senri a été recueilli par ses grands-parents.

On reconnaît le style de Kei Sanbe dès les premières pages. Son character design peut ne pas plaire, puisque comme je l'avais soulevé dans « Erased », les traits de visage sont assez simplistes et ceux des personnages féminins frôlent la maladresse avec ces lèvres énormes et ce crayonné particulier. Mais c'est un point sur lequel il convient de passer outre, parce qu'il a un vrai talent de narration.

De sa manière de dépeindre son héros, on comprend vite que Senri n'est pas un mauvais garçon. Oui il est bagarreur, magouilleur, il rêve de vengeance et n'hésite pas à se lancer à la poursuite du meurtrier quand il aperçoit une cicatrice similaire à la sienne lors d'un reportage télévisé local. Mais on devine à travers ses souvenirs avec Enan ou ses petites attentions envers ses grands-parents qu'il est bien plus que l'image qu'il donne de lui-même. Enan tente tant bien que mal de le préserver de ses comportements autodestructeurs mais Senri s'entête à ne voir en lui-même que ses démons.

On retrouve dans « Echoes » comme dans « Erased » une dimension fantastique puisque les jumeaux partageaient une empathie hors du commun. Chaque fois que Kazuto était malmené, Senri sentait dans son corps les coups qui pleuvaient sur l'autre. Et il voyait à travers les yeux de son frère quelques secondes avant les explosions de douleur. Ce qui lui a d'ailleurs donné cet indice de la cicatrice sur l'avant-bras du criminel.

Ce tome se veut introductif : il plante le personnage principal, en ébauche quelques autres, oscille entre passé et présent pour semer des pistes et guider Senri dans sa soif de justice. Il ne s'y passe pas encore grand-chose mais Kei Sanbe nous tient malgré tout en haleine. L'ambiance est sombre et torturée, typique des bons thrillers, j'ai mordu à l'hameçon et me suis sentie frustrée que ce premier tome se termine déjà quand j'aurais voulu en savoir tellement plus. le mangaka prend le temps de tisser sa toile ; c'est un point appréciable qui rend ce premier tome très prometteur !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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