Histoire du véritable Gribouille

Un conte fantastique qui nous parle du secret du bonheur.
Amasser de l'or ne rend pas heureux.
Aimer et se faire aimer, partager, apporte la joie.
Un conte naïf.
Un monde de méchants génies cupides et avares, face à un monde de bons génies, rieurs, danseurs, chanteurs.

Gribouille est un gentil génie. Il se jette dans la rivière par crainte de se mouiller. Il se jette dans le feu par crainte d'être brûlé.Il est prêt à se sacrifier pour le bonheur de tous.
Il passe pour quelqu'un de simple et naïf. Et oui, il faut être rusé et savant pour survivre dans ce monde de brutes.
Heureusement il apprend dans un autre monde le secret du bonheur, et il part sur les chemins, armé d'un seul bouquet magique, semer la joie, la paix et la tendresse.
Un monde de fleurs et d'insectes, personnages soient bons, soient méchants.

Un conte chaleureux et enfantin, sans nuances, qui ne reflète pas vraiment la réalité, mais qui fera rêver les plus jeunes.

Sans être un spécialiste de la dame de Nohant, je dois reconnaître qu'elle a toujours exercé sur moi une certaine fascination : de par sa lutte continuelle contre les conventions et les préjugés, son engagement politique, sa vie amoureuse tumultueuse, ses liens avec les grands esprits de son époque de différentes disciplines...
Cette « histoire du véritable Gribouille » m'a un peu déboussolé ; s'il existe souvent une part de surnaturel, de sorcellerie chez George Sand, ce que je connaissais de son oeuvre m'a toujours paru très profondément ancré dans la réalité du terroir, particulièrement celui de « son » Berry. Or, ici, nous nous retrouvons dans un univers complètement onirique. Autre reproche : les personnages sont trop entiers, sans nuances, les méchants sont irrécupérables et les bons vraiment trop gentils, de plus l'histoire est cousue de fil blanc.

Reste la langue, agréable, accessible à tous malgré ses quelques 160 ans.

Ces défauts – et ces qualités - sont dûs au fait que cette « histoire du véritable Gribouille » a été écrite à l'origine pour distraire la jeune V. Fleury souffrante, âgée d'une douzaine d'années pendant sa convalescence. C'est un livre véritablement orienté jeunesse, parfait pour une lecture accompagnée avec un enfant d'une dizaine d'années mais qui pourrait sembler un peu mièvre pour un adulte.

Un petit plaisir de temps en temps : celui de retrouver un écrivain de terroir qui est aussi une voisine et amie (Nohant est proche de Châteauroux) en redécouvrant ses contes. Grande connaisseuse de la campagne et de la nature George nous plonge dans un univers à la fois fantasmagorique et hyper réaliste où la morale imprégnée de christianisme, de socialisme se teinte d'un certain paganisme propre à ceux qui vivent proche de la nature. Ah pauvre Gribouille ! Quelle idée de se jeter dans l'eau pour échapper a la pluie et dans le feu pour échapper à l'incendie.... de son écriture subtile Sand nous décrit les malheurs d'un jeune garçon qui, pour être aimer de parents qui le méprisent fait presque malgré lui alliance avec une sorte de démon représenté par le roi des bourdons. Heureusement sa marraine la fée reine des fleurs viendra à son secours, mais.... Je ne vous en dis pas plus, ce texte émouvant quelquefois drôle plonge le lecteur dans la réalité d'un monde fort dur où le bien vaincra le mal dans un assez curieux happy end.

Gribouille septième enfant de Brigoule (sa mère) et Bredouille (son père).
Adorable enfant ayant de belles qualités de coeur n'est pas aimé de ses parents et chahuté par ses frères et soeurs.
S'endormant au pied d'un gros chêne il va lui arrivé des tas d'aventures extraordinaires.
De vilaines choses comme des choses merveilleuses.
Des bons ou des méchants, qui l'emportera ?
C'est de là que vient la légende des fleurs et notamment le " souvenez-vous de moi" (le myosotis).
Belle chute, étonnante en vérité.

J'avais déjà lu La mare au diable, la petite fadette, François le champi et Légendes rustiques de cette auteure qui furent pour moi de très bonnes lectures. J'avais envie de découvrir une autre oeuvre littéraire de George Sand qui est une auteure que j'apprécie beaucoup.
Histoire du véritable Gribouille raconte l'histoire d 'un petit garçon nommé Gribouille qui est le petit dernier d'une famille nombreuse et très pauvre. Il est un peu niais, un peu à l'ouest parfois. Malgré tout, il reste très gentil et est en quête d'amour auprès de sa famille qui le martyrise, l'injurie, le bat et ne l'aime point ( ce qui est horrible pour un enfant)
C'est aussi à la fois une réflexion philosophique sur le bonheur et ce sur qu'apporte réellement la richesse. On se rend compte que la richesse n'est que superficielle et ne ramène que de la haine de la part des voisins ou même des proches ( vous pouvez regarder les citations, juste en bas).
En personnifiant les insectes ( abeilles, bourdons et fourmis) et les fleurs, la dame de Nohant nous offre un conte hors du commun. J'ai bien aimé le fait que le récit soit raconté par un enfant ce qui nous offre une vue innocente et émerveillée sur le monde.
George Sand nous transporte une nouvelle fois avec sa plume talentueuse et unique. de simples lettres, de simples mots, de simples phrases font toutes la magie de ce roman tant ils sont forts. C'est une de mes auteures préférées.
C'est un récit touchant qui émouvra les lecteurs de tout âge.

Il y a un pan littérature jeunesse dans l'oeuvre de George Sand, et L'histoire du véritable Gribouille est la première fois que j'y mets les pieds. C'est un conte à l'ancienne: on y brûle vif les gens, on y bat les enfants, et si c'est plein de magie et de reine des fées, ça donne tout de même un ton fort différent. La nature emplit les pages, des vilains bourdons aux gentilles fleurs, et tout ça est distrayant. Il faudrait éditer cela dans un bel album d'aquarelles! (ça a peut être été fait d'ailleurs, je ne dois pas être la première à y penser)
C'est court, ça se lit vite, mais c'est vrai que ce n'est pas mon genre préféré, j'y suis arrivée uniquement parce que George Sand est une de mes plumes préférées, et rien à faire, si ça m'amuse, ça ne me transportera jamais comme Elle et Lui ou Indiana.
Mais c'est une bonne lecture d'après-midi tranquille, ou pourquoi pas à offrir à un jeune lecteur!

Pendant mes études de lettres, j'ai rédigé un mémoire sur George Sand et plus particulièrement sur l'adaptation de certains de ses romans pour la scène. C'est donc une auteure que je connais assez bien, c'est pourquoi j'ai été surprise de tomber sur un ouvrage jeunesse, un album illustré, à son nom. La beauté du livre et la curiosité ont fait le reste et je me suis donc lancée dans la lecture du périple de ce fameux Gribouille.

George Sand a écrit ce conte fantasmagorique à la fin de sa vie lorsqu'elle était à Nohant. La nature y tient une place prépondérante et je pense que ce n'est pas un hasard.

Comme dans de nombreux contes, nous faisons la rencontre d'un jeune héros bon et doux qui au contraire de son abjecte famille ne veut que le bien. Gribouille incarne l'amour inconditionnel et la naïveté. Sa famille le maltraite et le repousse mais lui ne cesse d'espérer avoir leur affection. Alors qu'un après midi, il fait une pause près d'un chêne qu'il aime bien, Gribouille se fait piquer par un bourdon. Alors qu'il pardonne gentiment à l'insecte qui l'a fait souffrir, un étrange songe le prend où il rencontre un homme bizarre vêtu de violet et à la voix grésillante, lui promettant mille richesses.

Ce personnage n'est autre que le M. Bourdon l'antagoniste de notre histoire. Gribouille va s'apercevoir que le monde dans lequel il évolue n'est pas si simple qu'il y parait. Insectes et humains se fondent dans des créatures anthropomorphes. On ne sait jamais vraiment à qui on a affaire. Au fil de ses rencontres et de ses engagements, Gribouille va résoudre un conflit qui le dépasse et rendre au monde l'amour qui lui est nécessaire pour bien fonctionner.

Je trouve que pour l'époque, l'auteur fait preuve d'une grande imagination et d'une vraie modernité. La dualité humain/animal est habilement entretenue. On ne sait jamais vraiment où se trouve la frontière, où s'arrête la métaphore et ou commence le proprement fantastique. L'auteur nous invite à travers la naïveté du conte à s'interroger sur le secret du bonheur. Quelles sont les véritables richesses ? L'argent seul peut-il rendre heureux ? Si la leçon et les personnages restent très manichéens, une poésie magique tire le conte vers le haut. L'onirisme du monde de la reine des prés, dans lequel Gribouille est recueilli, est propre à émerveiller et faire rêver. de même, la fin tragique, onirique et surprenante, laisse une saveur spéciale à la lecture. La beauté du désespoir donne de la force à cette conclusion.

Dans l'édition que j'ai pu récupérer, les illustrations jouaient beaucoup dans l'atmosphère féerique et fantastique. L'illustrateur sait entretenir le doute entre l'insecte et l'humain. Il rend aussi habilement le foisonnement fascinant de la nature et la beauté de la magie païenne de laquelle l'auteure semble s'inspirer. Un régal pour les yeux.

Cette histoire reste bien sûr destinée à un jeune public et si les adultes y trouveront une magie poétique attendrissante , il y manquera tout de même la complexité de la réflexion. Une belle parenthèse à partager avec les plus petits.

Lien : https://www.mouton-curieux.f..

Quand j'étais enfant, ce livre me terrifiait.