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3,93

sur 2523 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Qu'il est bon de se plonger, ou plutôt de se replonger dans ce délicieux roman champêtre de George Sand.
J'ai découvert cette lecture il y a bien longtemps et je n'ai pas oublié l'émotion ressentie alors.
Qu'allais-je en penser aujourd'hui ? Cette écriture délicieusement désuète riche de mots empruntés au patois berrichon, aurait- elle le même charme à mes yeux ?
C'est toujours avec une légère inquiétude que j'ouvre un livre dont je garde un souvenir lumineux.
« La petite Fadette » a réussi à me transporter à nouveau au pays de l'enfance.
J'ai aimé y retrouver les jumeaux, Landry et Sylvinet, des bessons comme on dit dans le Berry lorsque deux enfants se ressemblent tellement que seule leur mère parvient à les distinguer.
Les garçons nés dans une famille aisée aiment courir dans la campagne, s'occuper des animaux mais par-dessus tout être ensemble.
Lorsque l'heure viendra de les séparer, Landry devant partir travailler dans une ferme du voisinage, ce sera bien difficile, surtout pour Sylvinet qui découvre la jalousie.
L'histoire prend un nouveau tour avec l'arrivée de « La petite Fadette », sauvageonne, en bute aux moqueries et autres méchancetés des garnements du village, elle n'est pas en reste pour distribuer les coups et autres quolibets.

Ce roman au charme intemporel est à la fois une histoire de partage et de complicité entre deux frères, une magnifique et tendre histoire d'amour, mais aussi une formidable peinture de la vie des paysans dans le Berry du 19ème siècle.
A lire et à relire !


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George Sand nous emmène au coeur de la paysannerie française où l'on fait la connaissance de la jeune Fadette ainsi que de deux bessons (des jumeaux), les frères Landry et Sylvain Barbeau.
Appartenant à une famille soudée et un peu plus aisée que les autres villageois, ces deux frères sont inséparables. Ils courent à travers champs, découvrent la nature et se chamaillent, en particulier avec deux enfants du pays, Fadette et son petit frère. Vus comme des parias par le reste du village, la jeune fille et son frère ont été abandonnés par leur mère à leur grand-mère et celle-ci n'est guère plus insérée auprès des villageois qui la traitent de sorcière. On dit que leur grand-mère guérit les hommes et les animaux, qu'elle connaît les plantes et la magie et que la petite fadette a hérité de ses facultés. A la fois craints et martyrisés par les autres, ce trio familial vit dans la solitude et l'extrême pauvreté.
Malheureusement et heureusement pour lui, l'un des jumeaux, Landry, tombe amoureux de la petite « magicienne », un amour qui va remuer le village et en particulier son besson jaloux maladif et grand détracteur de l'amoureuse de son frère.

La suite ? Je vous laisse le bonheur de la découvrir pour ceux qui comme moi sont en retard, il vaut mieux tard que jamais comme dit le dicton. Oui, cette lecture était pour moi qui vient d'une longue lignée familiale de paysans, un pur bonheur. J'ai pu y retrouver le commérage légendaire des villageois, la nature, le travail mais surtout l'amour. Il est très présent dans ce texte qui est presque un conte et bien entendu, l'amour sera mis à l'épreuve, en particulier à cause de la fierté et du manque de communication chez les paysans.
Ce que j'ai le plus aimé dans ce roman (encore de l'amour), c'est l'écriture que j'ai trouvé vraiment poétique avec ses expressions anciennes et paysannes, c'est magnifique de découvrir une forme de la langue française ayant sombré dans l'oubli avec les années mais heureusement gravée à tout jamais dans l'ADN de la littérature française.
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Ce roman, léger, drôle, et émouvant à la fois, écrit dans une langue un peu vieillie qui convient à merveille à cette histoire campagnarde du dix-neuvième siècle, m'a littéralement captivé.
La petite Fadette, ainsi que Landry et Sylvinet, les bessons indissociables, sont des personnages hauts en couleur, attachants, vivants. Ce livre est difficile à refermer!
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L'envie de découvrir cette grande dame de la littérature, la curiosité pour cette histoire au coeur de la campagne avec un fond de fantastique, une histoire de sorcière, de fées, de légendes et une belle histoire d'amour par dessus. Voilà tout ce qui m'a poussée à me lancer dans La petite fadette.
Et j'en ressors complètement conquise. D'abord par la plume de Georges Sand, incroyable tant elle est douce, riche en termes de vocabulaire et imprégnée d'une odeur d'herbe fraîchement coupée et de rivière murmurante.
Conquise ensuite par les personnages, j'ai particulièrement aimé sans surprise la relation qui s'enrichit au fil des pages entre Landry et Fanchon, eu envie de baffer bien fort Sylvinet et la Madelon qui ont des réactions tout à fait abusives et exécrables. En cela, je suis beaucoup moins encline à pardonner que ne l'est le duo principal.
Enfin, et même si cette historiette est assez convenue que la morale chrétienne est très présente, j'ai aimé le fond acide de la réflexion sur la place de la femme dans cette société rurale et prompte aux cancans et à la mise au ban de ces femmes de trop de science. Fanchon s'en sort par son caractère moralement irréprochable et sa foi infaillible. On sent néanmoins la revendication sous le vernis de la foi, celle de la liberté pour la femme de s'assumer financièrement à une époque où elles étaient sous le joug masculin de leur naissance à leur mort. Un pied de nez très finement joué et une style qui me donne envie d'aller glaner d'autres récits de campagne de l'autrice.
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C'était doux, c'était beau.

Une bluette champêtre, prévisible et naïve. Voilà peut-être comment on résumerait ce roman si on négligeait la finesse d'écriture et l'intelligence de la narration de George Sand.
Pour moi, cette dernière a réussi à insuffler de la vie à son roman, à ses personnages, à cette campagne berrichonne. J'y ai cru, j'ai tout aimé de cette histoire d'amour, simple et vraie.

C'était rafraîchissant, après la lecture de plusieurs classiques décrivant des passions destructrices...
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Georges Sand est connue pour son amour de la vie champêtre , de la simplicité de la vie à la campagne et connaît bien les us et coutumes de ses habitants ." La petite Fadette " est un "roman champêtre" qui nous plonge dans la vie quotidienne, les traditions et les préjugés des paysans au début du XIXe
Siècle .Les jumeaux Landry et Sylvain sont inséparables et fortement liés l' un à l' autre.Mais Landry a dû se mettre au service d' une autre ferme dans un village voisin. Sylvain devient alors taciturne et morose ; un jour il disparaît .
Landry parti à sa recherche, ne parvient à le retrouver que grâce à la petite Fadette, une toute jeune fille pauvre, laide,et réputée sorcière .C'est elle aussi qui le sauve une nuit qu' il s' est égaré dans un marais .Elle lui demande, en paiement de ses services, de la faire danser au bal de Saint-Audoche
Landry le fait de mauvaise grâce, mais finit par se laisser séduire par la sauvageonne .
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Plus qu'un roman, la Petite Fadette s'apparente presque à la fable, si ce n'est qu'elle serait bien longue et dénuée de vers mais non de poésie.

Si le parlé du Berry peut déstabiliser au commencement de la lecture, l'on s'y habitue bien vite. Mêmement, le lecteur novice en la matière enrichira son vocabulaire en reconnaissant dans Landry et Sylvain des bessons, aura envie de tirer sur la corillette (et l'on ne sait si la chevillette cherra) tout en se demandant longtemps à quoi peut bien ressembler un chatécurieux qui grimpe aux arbres.

Adoncques, quand George Sand est malheureuse, après la révolution de 1848 qui n'a pas trouvé l'issue qu'elle souhaitait, après avoir quitté Paris et son cher Chopin, après s'être réfugiée à Nohant, terre de son enfance, c'est la Petite Fadette qui, entre autres, naît de sa plume. En femme moderne pour son époque, l'auteure a sciemment placé une jeune femme de caractère au centre de son récit. Elle y accumulera les leçons de morales sans être moralisatrice, donnant ainsi à ses personnages et ses lecteurs par delà les ans une bien jolie leçon d'humilité.
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C'est mon livre et mon auteur préférés, je pourrais le relire et le relire. Il décrit pour moi les thèmes qui malheureusement seront toujours d'actualité l'injustice et le jugement d'autrui sur un être soit disant différent, mais l'amour heureusement sera plus fort que l'intolérance.

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"Oh... George Sand, ça a vieilli quand même... Je ne te parle même pas des romans champêtres... Plus gnan gnan, tu meurs! Et le patois berrichon, juste pour faire style et qui sonne bien faux hein..."

Voilà ce qu'à peu près m'a dit un ami alors que je lui disais mon affection pour George Sand, pour ses romans dits "champêtres" et pour "La Petite Fadette", mon préféré. L'hérétique.
Le malheur de George Sand est qu'elle est aujourd'hui connue davantage pour ses frasques que pour ses livres (et certains on dû attendre longtemps une réédition avec un appareil critique en bonne et due forme), qu'elle a beaucoup, beaucoup écrit et que tout n'est pas excellent, qu'enfin elle est du siècle des plus grands, un peu à l'ombre donc d'auteurs gigantesques. C'est fort dommage car sa bibliographie gagne à être connue, romans champêtre ou romans tout court. Ces derniers n'ont rien à envier à certains intouchables classiques. Quant aux premiers, ils sont bien plus que des bluettes pastorales bonnes pour les jeunes filles en fleurs du temps de nos grands-mères.
"La Petite Fadette" c'est l'histoire, dans le Berry cher à Sand et qu'elle ré-enchante au gré de son amour pour cette région, d'une jeune fille un peu sauvage, un peu sorcière qui erre dans la campagne, vêtue de haillons et coiffée à la diable. C'est aussi celle de Landry et de Sylvain, deux "bessons" (des jumeaux) fils d'un riche fermier que l'on sépare à l'adolescence pour les rendre plus "hommes", d'autant que l'un est trop attaché à l'autre. La petite Fadette fait irruption dans ce duo où la jalousie tient une bonne part et dans cette famille où s'acoquiner avec une pauvre fille n'est pas franchement bien vu... Alors, oui, il sera question d'amour et de sentiments dans ce roman qui coule comme source clair au fil des pages. Oui, le Berry et ses traditions sont sans doute idéalisés par la dame de Nohant. Mais... Et alors?
Et alors puisque l'histoire est jolie? N'est ce pas le propre des romans de distraire?
Et alors puisque l'écriture est belle, lyrique juste ce qu'il faut et que d'un trait elle dit l'essentiel et l'odeur de la terre, et le chant de l'eau qui court?
Et au delà de ces considérations, il faut aller plus loin: Sand avec "La Petite Fadette" rend hommage à la pastorale qu'elle rend plus vivante qu'elle ne l'a jamais été et qui était oubliée depuis longtemps et met à l'honneur des personnages bien maltraités par la littérature avant elle (on ne compte plus les figures de paysans avares et avides, ou au contraire franchement misérabilistes...) avec beaucoup de coeur. La nature qu'elle décrit est incroyablement vivante et n'est pas sans rappeler ce que Colette décrira dans "Sido" bien des années plus tard... Enfin, la simplicité même de l'histoire est une force: ça pourrait être la vie et elle tient en haleine le lecteur aussi sûrement qu'un feuilleton à moults rebondissements: pari virtuose! Oui, cette histoire simple a quelque chose du conte, un peu irréel, un peu suranné, mais c'est de la grâce... Je me dis souvent que "Le grand Meaulnes" autre petite pépite dite "désuète" est le cousin de Fadette par ses thèmes, son atmosphère à la fois simple, rurale et délicate, d'une magie une peu brumeuse.
Enfin, derrière tout cela, il y a la question des divergences sociales que Sand explore et celle de la campagne opposée à la ville... Mine de rien, c'est donc un roman plus engagé, plus politique qu'il en a l'air... Et c'est rendre hommage à la femme engagée qu'était Sand que de le souligner au même titre que le reste de cette critique essaie de rendre hommage à l'écrivain formidable qu'elle pouvait être.

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J'avais lu La petite Fadette, en version pour la jeunesse, lorsque j'avais dix ans et j'avais adoré cette belle histoire. Mais bizarrement, je n'ai jamais lu la version intégrale.
Alors lorsque je suis tombée sur le petit poche en furetant chez ma libraire, je n'ai pas hésité, il était grand temps que je le glisse dans ma bibliothèque, surtout à un si petit prix !
Et c'est avec un contentement continu que trente-six ans après, je me suis replongée dans ce roman champêtre et moralisateur du terroir berrichon.
Du vieux français, des expressions paysannes du Berry, cette lecture nous plonge dans le XIXe siècle et dans le milieu campagnard cher à George Sand.
Avec beaucoup de coeur et de foi, l'auteur fait évoluer ses personnages et nous fait vivre leurs changements de sentiments.

C'est une belle histoire d'amour, pure et qui fait fi des différences sociales extrêmement marquées de cette époque.
Les apparences sont souvent trompeuses et c'est dans la profondeur des êtres qu'il faut y chercher leur richesse. Une belle morale qui paraît bien vieillotte pour beaucoup aujourd'hui mais j'ai trouvé cette lecture très rafraîchissante. Je pense qu'un petit classique de temps en temps fait beaucoup de bien à côté des romans contemporains.
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