Faut-il être sur le point de perdre un être cher pour se rendre compte de la force du lien qui nous unit à lui ?
Toutes ces choses quotidiennes, dérisoires et pourtant fondamentales. Ces riens qui nous lient, nous tiennent, nous remplissent.
Je lui apprendrai qu’il faut aimer sans retenue.
Qu’il n’y a rien de plus beau que de s’attacher à d’autres humains.
Elle me demandera ce qu’il adviendra, si la mort gagne.
Je lui répondrai que la mort ne gagne jamais.
Manifestement, elle est parvenue à découvrir quelques mètres carrés de végétation au beau milieu de cette aire d’autoroute grisâtre. C’est bluffant, ce don qu’ont les enfants de dénicher la moindre parcelle de poésie sous le bitume.
Pour ne pas souffrir, ne suffit il pas de ne jamais se lier ?
qui peut prétendre que ce qui reste de l’enfance n’est pas étroitement associé aux réminiscences olfactives ?
Je prends la résolution de déguster les petits riens du quotidien. De chérir tout ce qu'il y a d'extraordinaire dans l'ordinaire.
Comment tenir, si on part vaincus, Sacha?
Alors en quittant cette aire d’autoroute insignifiante et impersonnelle, je prends la résolution de déguster les petits riens du quotidien. De chérir tout ce qu’il y a d’extraordinaire dans l’ordinaire.