Lorsque ce livre est paru en janvier 2015, j'ai été attirée par sa magnifique couverture.
Son résumé prometteur m'a ensuite incitée à l'acquérir et il est ainsi venu grossir un peu plus mon énorme PAL.
Ce mois-ci, je me suis enfin décidée à le lire après avoir lu une critique des plus élogieuses qui m'a captivée.
Voici donc en quelques lignes, ce que j'en ai pensé en espérant, à mon tour, vous donner envie.
A travers ce roman, nous nous enfonçons dans une épopée familiale iranienne en général et dans la vie d'une de ses membres en particulier de l'époque du Shah jusqu'à nos jours.
Dans la première partie qui débute dans les années 1960, nous faisons la connaissance de Massoumeh, jeune fille de seize ans vivant à Qom, au sud-ouest de Téhéran, puis dans la capitale au sein d'un foyer où la religion tient une place prépondérante.
A l'inverse de ses frères, notre héroïne aime et est douée pour l'école. Elle n'a alors qu'un seul rêve : poursuivre ses études. Un désir accessible aux filles depuis que Mohammad
Reza Pahlavi, dit le Shah, a modernisé l'Iran.
Malgré la désapprobation d'une mère attachée aux coutumes ancestrales et de frères extrêmement violents, l'adolescente, soutenue par son père, va continuer le collège jusqu'à ce qu'on la marie de force pour avoir fauter. de quoi l'accuse-t-on ? Simplement de nouer une très innocente histoire d'amour avec un jeune assistant en pharmacie, prénommé Saiid.
Contrainte de suivre son époux, qu'elle ne connait pas, dans sa nouvelle demeure, elle va osciller entre désespoir et crainte pour finalement apprendre à aimer cet homme qui la laisse libre de tout mouvement et surtout ne l'oblige pas à respecter les moeurs et traditions de la société patriarcale.
Ses souffrances augmentent alors que son mari marxiste est persécuté par le régime du Shah puis par les fondamentalistes qu'il a aidé à accéder au pouvoir.
Elle va travailler sans relâche pour avancer au mieux avec les siens.
Au cours des différentes décennies, où on la retrouve jeune fille, épouse, mère et grand-mère, on la voit traverser alternativement des périodes de bonheur et de calme aussitôt anéanties par d'autres faites de calamités et de chagrin.
Elle m'a émue et son abnégation m'a impressionnée.
Cependant, je n'ai pas compris son absence de réaction et sa soumission finale à la volonté de ses enfants.
Lecture plaisante, facile à lire malgré le nombre important de personnages. Ce n'est pas un frein car on les identifie aisément.
Je me suis rapidement attachée aux protagonistes : J'ai ri et pleuré avec Massoumeh, j'ai apprécié le tempérament impétueux de Parvaneh, je n'ai pas toléré certains comportements de la mère, j'ai plaint le père et son manque d'autorité face à ses fils, je n'ai pas cautionné l'attitude des trois enfants à la fin et surtout j'ai DÉTESTÉ les frères de notre interlocutrice.
Ce récit homérique de la vie d'une femme iranienne s'étend sur cinquante ans de privations, d'abus et de misère. C'est une fenêtre ouverte sur un demi-siècle d'histoire turbulente.
J'ai vraiment aimé cette oeuvre historique qui m'a permis de mieux connaitre l'histoire de l'Iran.
Bien évidemment, c'est une fiction. Mais il est indéniable qu'elle est fidèle à la réalité et à ce qu'est la condition de vie de la gente féminine dans cet état du Moyen-Orient. C'est pourquoi, elle a été par deux fois censurée par les autorités Perses avant de connaitre un succès incroyable et de devenir un best-seller dans le monde entier.
Il m'est difficile d'imaginer quel impact cet écrit intransigeant a pu avoir dans cette République Islamique.
Opus poignant, instructif, révoltant sur une culture qui nous est inconnue.
Après l'avoir lu, je sais encore plus pourquoi j'aime lire : Parce que j'apprends à chaque fois.
J'ai passé de bons moments même si je ne suis pas en accord avec le dénouement. J'aurai voulu autre chose. Dommage !
En tout état de cause, mes félicitations les plus sincères vont à l'auteure, d'origine iranienne, pour avoir écrit sur ce sujet des plus tabou dans son pays.
Lisez-le, vous ne serez pas déçu !
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