Citations sur Le village de l'Allemand ou le journal des frères Schil.. (110)
La vieille Egypte, l'Egypte heureuse, l'Egypte cosmopolite, chahuteuse et romantique de Nadgib Mahfuz n'existe plus. L'Egypte moderne, Misr, est écrasée par deux géants imposants comme les grandes pyramides : le Police et la Religion.
Me voilà face à cette question vieille comme le monde : Sommes-nous comptables des crimes de nos pères, des crimes de nos frères et de nos enfants ? Le drame est que nous sommes sur une ligne continue, on ne peut en sortir sans la rompre et disparaître.
Arrêter l'islamisme c'est comme vouloir attraper le vent. Il faut autre chose qu'un panier percé ou une bande de rigolos comme nous. Savoir ne suffit pas. Comprendre ne suffit pas. La volonté ne suffit pas. Il nous manque une chose que les islamistes ont en excès et que nous n'avons pas, pas un gramme : la détermination.
Je comprends la fascination que les feuilletons télévisés, genre Les Feux de l'amour et compagnie, exercent sur les femmes au foyer, ils racontent la même histoire, avec les mêmes mots, dans le même décor, avec les mêmes acteurs qui en vingt années de tournage et plus ne vieillissent que de quelques jours, sans incidence aucune sur leur caractère, ce que pas une vraie ménagère au foyer n'est en mesure de remarquer. C'est leur façon, peut-être, de prendre une revanche sur la vie.
Cesse de réfléchir, tu verras mieux.
Belle-maman est un cas. Qu'elle soit grosse, moche, intempestive et bêtement sophistiquée n'est pas un scandale en soi. C'est même amusant de la voir jouer la Castafiore en son château. Le problème c'est sa langue, elle tuerait une vipère.
L'Allemangne profonde est vraiment profonde, plus que ne l'est notre hexagone ouvert aux quatre vents, cerné par les mers et les montagnes, où le peu de profondeur qui nous reste est exploité à mort par les vendeurs de randonnées et les marchands de biens.
Ce n'est pas avec des gens éclairés qu'on commet des massacres, il faut de la haine, de l'aveuglement et un bon réflexe à la démagogie. Toujours, à leur naissance, les Etats se construisent avec des fous et des assassins. Ils tuent les bons, chassent les héros, emprisonnent le peuple et se proclament libérateurs.
On sait tout mais, en même temps on ne sait rien, on se côtoie seulement, on croit savoir, on est dans sa tête, pas dans la tête des autres, on suit son idée, celles des autres ne nous arrivent pas, ou nous parviennent déformées par le ouïe-dire. [...] Nous sommes des ombres, des rumeurs, les uns pour les autres.
On a tendance à l'oublier, cette maladie existe encore, la vanité, cette bonne vieille carotte avec laquelle on fait courir les dindons vers leur petite casserole.