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EAN : 9782872670314
230 pages
(30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Pino a vingt-cinq ans, et se demande pourquoi son père a choisi de venir s’enterrer dans « la région la plus merdique du pays le plus merdique du monde ». Il rêve de soleil. D’ailleurs. D’Australie. Et il se demande pourquoi il ne pourrait pas, lui aussi, faire son voyage, à lui. Mais il y a le dinddra, le Polac, Giacomo le Polenton, Sophie, Raymond, « Le Toudi l’même », Juliette...
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Très touché par ce livre que j'ai décidé d'aimer après 4-5 pages. Il parle d'une région que je connais, avec une culture que je connais à distance, comme quand on regard le jardin du voisin à travers une brique manquante dans le mur mitoyen.
Les ritals, les Italiens immigrés, et leur descendance. La région du Hainaut Centre dans cette grise, terne et pluvieuse Belgique. La fuite de la misère, la recréation d'une communauté, d'une vie à travers tout...
Par moment, j'ai eu des relents de John Fante dans la bouche : évidemment, ce personnage central, ce rapport au père, à la famille, au clan, au dinddra (jamais entendu ce mot auparavant) et la simplicité dans la narration des choses et des actions. Elles sont écrites, sans artifices, simples et pures. Avec une certaine drôlerie mi-amère, mi-amour qui me plaît férocément.
J'ai vraiment adoré la première partie. La deuxième relate un moment d'errance limite initiatique entre Bruxelles et La Louvière, un genre de (road) trip minimaliste (il doit y avoir 60 bornes...), je l'ai moins apprécié, même si il est nécessaire et donne un air encore plus gentil et grotesque au personnage, toujours et encore plus Fante-sque.
La fin est tendue et quasi parfaite. Trouver le moyen de créer un genre de happy end sans mièvrerie ou trop facile.
Bref, bon moment de lecture pour moi.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Raymond, tu es mon ami, je t'aime bien, je vais te raconter ma vie : je suis le fils d'un immigré vagabond ; un enfant du voyage imaginé. Partout, je suis un étranger, je n'ai pas de racine. Je ne sais même pas ce que c'est, moi, des racines. Tout le monde en parle, mes amis, mon père, et moi, je ne sais pas ce que c'est. Mes pieds ne sont pas cloués au sol, ils bougent, je ne suis pas un arbre quand même ! Qu'est-ce que tu en penses, toi Raymond ? Est-ce que c'et obligé qu'il faut absolument être de quelque part ? Quand j'étais petit, on m'appelait le macaroni et moi, je ne comprenais rien parce que, moi, j'au jamais vraiment aimé les pâtes. Enfin, sauf celles à la sauce tomate de ma man ! Tu ne trouves pas que c'est une drôle d'affaire ?...
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Il regarde son chef mâchonner ses mots et de dit qu'il a de bien grands trous de nez pour un si petit visage. Il voudrait être un insecte pour pénétrer dedans et lui chatouiller les sinus jusqu'à ce qu'il soit obligé de se taire. Mais, il n'est pas un insecte et l'autre continue à parler. Alors Pino hoche la tête au hasard du mouvement de ses lèvres. Soudain, il réalise qu'il vient de rater le café de dix heures. Une véritable catastrophe dont seuls les employés prisonniers d'un bureau mesurent l'ampleur. Les deux heures qui le séparent de la pause de midi vont lui sembler interminables.
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Il a l'impression de poursuivre une existence sans épaisseur, une vie monocorde indigne d'un jeune de sa trempe. A son âge, son père avait déjà accompli l'essentiel de sa destinée alors que lui, végète toujours dans un vide profond entre un bureau sordide et un ciel en forme de trou noir. C'est vrai quoi, à vingt ans, Antonio a tout plaqué : amis, parents, soleil et air pur pour venir s'installer dans ce pays o le rhume partage la vedette avec le rhumatisme.
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L'oncle raconte, pour la trentième fois, comment à son arrivée n Belgique, il s'est disputé avec un employé des chemins de fer parce que ce con li avait parlé de ses bagages alors que lui, il avait compris "ses bagachi" (putains). De grands éclats de rire fusent et tout le monde voudrait que le souper ne s'arrête pas.
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Dans son sicilien natal, le mère appelle le travail de Pino ; "u pustu" (le poste). Une pure abstraction de la notion e travail qui tend à placer celui qui le possède dans un état de grâce sociale. Peu importe ce qu'on y fait, ce qui compte c'est qu'on l'exerce avec une cravate.
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