AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 39 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Dès les premières pages, je me suis laissée envelopper par la chaleur des mots et des phrases que l'on retrouve dans les romans de littérature hispanique, et qui insuffle à l'oeuvre cette proximité et cette empathie que j'ai retrouvées chez tous les écrivains de langue espagnole dont j'ai pu lire les livres.

Care Santos nous entraîne dans un univers un peu mystérieux, ponctué d'une aura légèrement irréaliste, dans la vie d'un peintre espagnol du XIXème siècle Amadéo Lax, dont la description nous laisse une impression d'un personnage pour le moins déplaisant.
Par le biais de sa petite fille Violetta, née dans les années 1970 et spécialiste du monde de l'art , nous allons découvrir la vie de cette famille, dans les courants économiques, sociaux et culturels de l'Espagne de cette époque..

Saga familiale dans un mode narratif entrecoupé des faits de la fin du XIXème, du début du XXème siècle et de l'époque présente, la reconstitution des évènements nous entraîne tantôt à l'époque d'Amadéo, peintre renommé en son temps, tantôt à la vie actuelle de Violetta, dont quelques découvertes relatives à la vie de ses grands-parents vont l'amener à se poser un certain nombre de question, aussi bien sur les différents acteurs de l'histoire familiale, que sur la sienne.

Une intrigue riche, tant sur la psychologie des personnages, sur leur vécu, leurs sentiments, que sur leur préhension de l'époque dans laquelle ils évoluent. Nous y retrouvons à la fois des êtres chaleureux que l'on a envie de découvrir davantage, et des individus dont on voudrait qu'ils n'existent pas. La compréhension de l'origine des dissensions au sein de cette famille, se tisse au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue et nous permet alors de mieux cerner et comprendre les motivations des comportements des différents protagonistes.
Chaque nouvelle découverte nous laisse penser avoir compris le fin mot de l'histoire, jusqu'au tournant d'une page dont les révélations nous suggèrent des liens et des évènements plus complexes que ceux auxquels nous aurions pu initialement penser.

Une histoire habilement construite, agrémentée d'une bien belle lecture.
Commenter  J’apprécie          100
Une magnifique saga familiale dont le pivot est Amadeo Lax, fils d'un riche industriel né à Barcelone à la fin du XIXe siècle, et peintre réputé. Rarement a-t-on vu un personnage aussi antipathique dans un roman. « Malade de lui-même », Amadeo traverse les époques avec une froideur reptilienne, enfermé dans ses secrets, étranger aux autres mais sachant les exploiter pour ses besoins. À travers échanges de courriels, lettres, comptes-rendus d'assemblées, descriptifs de portraits et de photographies, d'articles de journaux, l'auteure s'ingénie avec adresse et subtilité à dévoiler juste ce qu'il faut de l'intrigue pour tenir le lecteur en appétit. L'histoire morcelée forme un puzzle qui se reconstitue de page en page, portée par une écriture aux fins dialogues et aux personnages secondaires forts. Une très belle découverte!
Commenter  J’apprécie          80
J'ai bien aimé l'idée, les personnages, le principe du livre, les souvenirs qui s'égrainent au fur et à mesure, dans le désordre, les mails plus modernes, les articles de presse, le rappel du passé , le croisement d'une histoire familiale avec L Histoire, la rencontre avec des personnages historiques ... mais il y a quelque chose qui a manqué...

Attention SPOILERS

Peut être du suspens , car l'identité de la morte trouvée est évidente pour tous les personnages dès le départ, tout comme l'identité de son assassin. Alors qu'un rebondissement aurait été surprenant.
Tout comme l'annonce d'emblée de l'existence du lien entre la branche italienne et la branche espagnole empêche d'élaborer tout autre hypothèse.

Peut être aussi une explication sur les troubles que présentent Amadeo, et dont on peut douter qu'ils parviennent à être maitrisés, que ce soit durant 9 ans en Italie ou durant les 30 ans qui ont suivis.

Un peu de mal aussi avec le cadavre du chaton jeté à la poubelle alors qu'il était avec le squelette pendant près de 40 ans. Tout comme j'ai eu du mal à encaisser la signature de la close de confidentialité par le fils de la victime ( même si il ne respecte pas son engagement) et par sa petite fille.
Commenter  J’apprécie          60
A un moment où la Catalogne est en ébullition, ce très bon roman de la catalane Care Santos prend un sens encore plus fort.

"Derrière les portes closes" date de 2012 ("Habitaciones cerradas") et c'est un "page turner" avec des ingrédients alléchants : beaucoup de mystère (une spécialité de C. Santos), fond historique, portrait costumbrista, saga familiale...

C'est l'histoire tumultueuse de la famille Lax, une famille patricienne de la Barcelone du boom industriel qui a enrichi tant de catalans (et soumis plus dans la misère tant d'autres).

Une très bonne série de deux parties a été tournée par Lluis Maria Güell, elle a été diffusée en 2015. Elle est encore visible sur RTVE.es
Commenter  J’apprécie          60
Voici l'histoire d'une riche famille barcelonaise, au cours de la première moitié du 20ème siècle, centrée sur le personnage d'Amadeo Lax, homme ténébreux et peu sympathique, mais peintre de talent. C'est raconté de façon très originale: après chaque chapitre, l'auteure insère des documents contemporains (courriers, mails... ) , la plupart concernant Violeta, la petite-fille du peintre, qui veut ériger à Barcelone un musée consacré à son grand-père.
Mais l' originalité du roman vient surtout de l'ordre des chapitres, qui semble aléatoire et ne respecte en rien la chronologie. On pourrait croire qu'un tel procédé crée la confusion chez le lecteur: que du contraire! L'auteure est obligée de rappeler plus d'une fois certains faits, certains traits des personnages. Elle le fait sous un éclairage à chaque fois différent. le lecteur s'imprègne donc petit à petit de la vie de la famille Lax, et ne risque pas d'oublier à la fin ce qui s'est passé au début. de plus, Care Santos a manifestement le souci de la clarté: elle joint à son roman un arbre généalogique de la famille, et une liste explicative de tous les personnages.
En arrière-plan du roman se dessine la vie à Barcelone au cours de ces années qui ont connu la guerre civile. Certains personnages ont d'ailleurs existé réellement. Et pour accrocher encore davantage le lecteur, l'auteure ajoute une touche policière: lors des travaux entrepris pour la transformation de la maison Lax en musée, on découvre une porte emmurée qui contient le corps momifié de l'épouse d'Amadeo.
Un roman à l'écriture classique, qui se lit avec plaisir et avec intérêt: que du bonheur!
Commenter  J’apprécie          40
Care Santos est une écrivaine-architecte, tant son livre est bien construit et sait passer les époques. Une écrivaine-peintre aussi, car dans la grande maison elle sait y montrer ces hommes et ces femmes qui y naissent, passent, disparaissent, au gré des saisons et de l'histoire catalanes comme autant de portraits raffinés et émouvants qui ne finissent pas tous que sur ses murs.
Commenter  J’apprécie          30
Dommage !
Les personnages sont intéressants, attachants même ! le principe narratif tout autant, l'écriture est fluide et agréable et ça ne fonctionne pas complètement, ça laisse une impression d'inabouti par certains côtés, de fourre-tout non maîtrisé par d'autres.
Commenter  J’apprécie          30
Violeta Lax est une Américaine d'origine catalane, petite-fille d'un célèbre peintre espagnol et très connue dans le milieu de l'art à Chicago. Alors qu'elle doit se rendre à Barcelone pour régler des affaires concernant l'avenir de la maison familiale, qui doit être reconvertie en musée, elle reçoit une lettre mystérieuse d'Italie et un cadavre momifié est retrouvé entre deux murs dans la maison familiale. Les révélations vont se succéder et son grand père qu'elle idéalisait va finalement s'avérer avoir été un sale type...

Ce livre est bizarre. Pendant les 300 premières pages (sur plus de 600 !), il ne se passe rien. Si je n'avais pas été en vacances, j'aurais même laissé tomber. Mais le style est agréable et, après cette mise en place trop longue, ça devient intéressant. C'est écrit sous forme de puzzle, entre notre époque, le début du siècle et les années 30 avant la guerre civile, et c'est finalement pas mal.
Les Catalans sont en général assez doués pour les sagas familiales mystérieuses sur plusieurs époques. Ça ne vaut pas Eduardo Mendoza, Carlos Ruiz Zafon ou Victor del Arbol mais si on s'accroche, c'est pas mal.
Commenter  J’apprécie          30
j'ai beaucoup aimé ce livre, derrière ces portes closes se cachent bien des secrets.
Nous suivons 4 générations autour d'une maisons espagnol, la première génération étaient de riche industriel ayant fait fortune à la fin de XIX) siècle , puis leur enfant Amadeo, Juan et Violetta, puis le fils d'Amadeo, Modesto ; et Violetta, celle qui aujourd'hui fait de sa maison familiale, un musée. Amadeo est un artiste peintre connu, et c'est le personnage qui est le plus en avant. Sa petite fille va entreprendre de travaux dans cette maison pleine de mystère, car très vite on découvre un cadavre momifié emmuré dans un placard, et nous irons de révélation en révélation sur cette famille.
Les chapitres sont entrecoupé de mail qu'échange Violetta et sa mère et de descriptif des peintures, sans que cela perturbe le lecteur, au contraire. L'histoire est très bien ficelé.
Commenter  J’apprécie          20
Très beau roman tout en délicatesse et sensibilité.
La demeure du peintre Amadeo Lax doit être transformée en musée mais alors que les travaux d'aménagement commencent un cadavre est retrouvé. Qui est il? Petit à petit on apprend à connaître la famille des Lax. Son passé, ses secrets se dévoilent et l'histoire se reconstitue petit à petit sous nos yeux et sous ceux de la petite fille du peintre Violeta.
Le livre est très bien écrit et chaque personnage a son rôle a joué. On s'investi dans l'histoire de cette famille et de ses personnages. les allez retour entre le présent et le passé son bien faits.
Un vrai plaisir!
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (135) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1086 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}