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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Edouard Neuville, entrepreneur à la tête d'une entreprise florissante spécialisée dans l'intelligence artificielle, décide de se lancer dans un nouveau challenge : révolutionner le monde politique en se lançant dans une campagne pas comme les autres. Il entraîne à sa suite son ex-collaborateur Antoine, devenu petite main pour l'organisation de sa campagne. Mais quand celui-ci reçoit des enveloppes d'argent liquide et entend parler de hackers mandatés pour mettre le pays à l'arrêt, il commence à s'inquiéter : que fait vraiment Edouard et quelle organisation se cache derrière lui ?

Entre ce roman et moi, ça avait pourtant plutôt bien commencé : les premiers chapitres nous présentent tour à tour les principaux personnages, Antoine, cadre supérieur ambitieux et éternel étourdi coincé dans les embouteillages à l'heure d'accueillir de gros clients qu'il a invités à un match de foot, puis Edouard, entrepreneur à succès, et puis encore Jacques, banquier d'affaire qui rêve d'approcher Edouard et Valentine la (trop) belle épouse d'Edouard. le rythme est enlevé, les scènes sonnent plutôt juste, décrivant le monde à la fois feutré et sans pitié dans lequel évoluent cadres de haut vol, dirigeants d'entreprises et autres éléments clés de la start-up nation. le style est assez particulier avec beaucoup de dialogues mais je me suis dit que c'était voulu pour nous mettre dans l'ambiance et dans la peau des personnages. Hélas tout s'est très vite gâté : alors que les premiers chapitres posaient les bases d'un univers et d'une intrigue, voici que l'auteur décide soudainement d'aller de revirement en revirement avec de brusques sauts dans le temps et ellipses sur des événements clés. On avait quitté Edouard en train de fomenter un plan machiavélique pour vendre sa société tout en faisant racheter ses parts par l'état et hop, à peine un chapitre plus tard, tout est joué, le voici libre comme l'air et débutant sa carrière politique tandis qu'Antoine qui ne s'entend pas avec sa nouvelle directrice lui annonce directement sa démission. Un peu difficile à suivre pour le lecteur et surtout un peu déroutant de quitter un univers à peine esquissé par l'auteur pour basculer dans ce qui ressemble à une autre histoire.

Hélas ça ne s'est pas arrangé et j'ai trouvé que ce roman virait très vite au grand n'importe quoi. L'intrigue mélange un peu tout et empile rebondissement sur rebondissement, des hackers de génie fomentant piratage sur piratage à la solde d'Edouard et de son organisation pour déstabiliser le pays, de l'argent liquide et une garde à vue qui aurait pu mal finir pour Antoine soupçonné de blanchiment, une mystérieuse organisation des Aigles du titre qui tire les ficelles en sous-main. La vraisemblance semble bien loin et surtout, alors que les premières pages sonnaient plutôt juste, les clichés s'accumulent et ont vite rendu ma lecture très fastidieuse. Mention spéciale pour Valentine, la sculpturale épouse du richissime Antoine, qui, délaissée par son mari, enchaîne les aventures, fait tomber les hommes comme des mouches en 3 oeillades et quelques gestes audacieux avant de les jeter aussi sec quand elle se lasse de leurs services. J'ai parfois eu l'impression d'être restée bloquée dans une mauvaise série des années 80 où les hommes sont (forcément) riches et puissants, leur charisme éblouissant les faibles femmes qui croisent leur chemin, femmes qui peuvent s'avérer dangereuses quand elles décident soudain de vous prendre dans leurs rets. Comment ne pas soupirer en lisant ce genre de phrase : "Vêtu d'un costume élégant mais légèrement casual, il entra dans le salon avec une assurance calme et un charisme qui en disaient long sur son niveau de réussite" ?

Si on ajoute à cela la propension de l'auteur à insérer régulièrement des citations bien senties (pour avoir l'air cultivé ?) et surtout des pages entières de dialogues qui semblent être une simple retranscription d'articles de magazines décrivant au choix les progrès de l'intelligence artificielle, les théories politiques des libertariens ou des transhumanistes, sans aucun recul ni aucun élément nouveau, j'avoue que ce roman m'est très vite tombé des mains. J'ai vraiment eu l'impression d'un remplissage visant à paraître intelligent ou bien informé sur ces sujets d'actualité mais malheureusement une compilation d'articles et d'informations n'a jamais fait un roman, surtout quand celui-ci n'est soutenu par aucune intrigue digne de ce nom.
Me voici bien désolée d'écrire une critique aussi dure, mais vraiment je n'ai pas accroché du tout avec ce roman et avec la plume d'Adrien Sarrault. J'espère qu'il trouvera malgré tout son public et je remercie les éditions Daphnis et Chloé pour m'avoir offert ce titre dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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Je vais aller droit au but: je n'ai pas aimé.

Ce livre m'avait été proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée et, à l'époque, j'avais hésité à le demander de crainte, déjà, qu'il ne me plaise pas. Mais la quatrième de couverture m'avait quand même donné envie. En effet, une fresque sociale sur fond de politique et d'intelligence artificielle, avec une bonne dose de suspense, pourquoi pas. Je ne suis pas très porté sur la politique mais le reste me plaisait bien.
Et si les premiers chapitres m'ont bien plu, mon intérêt est malheureusement retombé dès le premier tiers du roman passé.

Si j'ai beaucoup apprécié les premiers chapitres, que j'ai trouvés particulièrement rythmés et alertes, assez drôles même, j'ai très vite trouvé que cela s'essoufflait, et l'humour que j'avais pu percevoir devenir lourdingue. Les dialogues sont rapidement devenus insipides pour moi ou, alors, s'apparentaient à un cours magistral qui devenait une leçon. Parfois, la culture c'est comme la confiture...

Je ferai le même constat sur les personnages: pas assez fouillés, insipides, caricaturaux, plats. On voit ce que l'auteur a voulu en faire, certaines "coïncidences" avec nos personnages publics n'étant absolument pas, pour le coup, fortuites. Mais c'est trop grossièrement fait, j'ai soupiré à de nombreuses reprises.

Et puis moi, quand je lis un roman, je veux avant tout une histoire. Et là, même si je voulais vous appâter, je ne le pourrais pas car, justement, il n'y a pas véritablement d'histoire. Il y a bien un fil conducteur mais tellement décousu que ça ne fonctionne pas, en tout cas chez moi. Les sujets abordés ne sont pas suffisamment approfondis non plus, trop de choses restent finalement sans réponse.

Enfin, ce roman comporte aussi quelques coquilles et, surtout, malheureusement, l'écriture ne m'a pas convaincue. J'ai particulièrement été agacée par un mot utilisé plusieurs fois par l'auteur, qui n'est plus usité aujourd'hui. C'est le genre de procédé pour faire "genre je suis érudit" qui m'énerve profondément.

En bref, après toutes ces critiques, je me demande pourquoi ma note finale n'est pas plus basse. Car oui, je réitère, je n'ai pas aimé. Peut-être parce que le livre se lit quand même assez vite et que ça n'a pas été non plus une torture pour le terminer, même si j'ai été tentée, à la fin, de lire certains passages en diagonale. Je reste néanmoins sur une impression très mitigée, je me suis quand même pas mal ennuyée. Après, il est tout à fait possible que je sois passée totalement à côté de ce livre, ne percevant pas son second degré. Je lui souhaite, quoi qu'il en soit, de trouver son public.

Malgré mon retour déçu, je tiens à remercier Babelio de me l'avoir proposé dans le cadre d'une masse critique privilégiée, ainsi que les éditions Daphnis et Chloé de me l'avoir envoyé.
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Reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, la 4ème de couverture avait tout pour me donner envie : une politique fiction sur fond social et d'intelligence artificielle teintée de suspense. Mais malheureusement, je n'ai pas réussi à adhérer au style de l'auteur avec des phrases assez longues et des références assez pointues qui, je trouve, perdaient le rythme de l'histoire.
J'espère pour l'auteur que ce roman trouvera son lectorat.
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