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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

C'est un roman construit sur des ruptures : Antoine passe d'un état de résistance défensive à l'amour à la soumission à sa nouvelle maîtresse, comme dans le processus de cristallisation De Stendhal.
Edouard Neuville échange une situation d'entrepreneur manipulateur contre celle d'un homme politique humaniste.
Ce dernier s'engage en politique dans une utopie transhumaniste qui propose de se servir de l'Intelligence Artificielle, des technologies pour accroître ses capacités physiques et mentales et être davantage maître de sa propre vie, en bref pour “mieux ou vivre plus vieux, rajeunir ou courir ou réfléchir plus vite, augmenter ses capacités cognitives…”

Ce livre présente des fulgurances pour nous parler de l'amour (cf citation).
Il contient des réflexions politiques intéressantes et comme le déclare la quatrième de couverture, il “nous interpelle aussi sur les transformations de nos sociétés par l'Intelligence Artificielle et les nouvelles technologies associées.”
Mais le roman était-il le support approprié à cet exposé ? Il nous frustre d'un approfondissement de ces réflexions au profit d'une histoire un peu conventionnelle au demeurant comme son excipit.
(Ah ! non, je ne peux pas le citer au risque de spoiler le peu de suspens ! ou alors de manière très réduite : “et ils s'étreignirent longuement.”)

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Édouard Neuville est un entrepreneur talentueux à qui tout réussi. Antoine est son fidèle collaborateur. Homme de l'ombre, il accepte de le suivre quand il se lance en politique.
Adrien Sarrault commence par planter le décor en consacrant chacun de ses premiers chapitres à un protagoniste de son histoire, dressant leur portrait en quelques pages et donnant un contexte à son histoire. J'ai tout de suite été embarquée dans son intrigue qu'il arrive à rendre prenante malgré les termes économiques un peu techniques pour la lectrice lambda que je suis, que l'on retrouve parfois. le récit reste pourtant fluide et les chapitres, assez court s'enchainent facilement.
A travers ce roman, l'auteur décortique les coulisse du pouvoir et des affaires, comment les puissants cherchent à influencer l'opinion publique comment les hommes de l'ombre tire les ficelles et surtout comment la technologie facilite aujourd'hui tout çà.
Rien de nouveau sous le soleil mais une lecture agréable et au goût du jour.
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Edouard Neuville, patron d'une entreprise spécialisée dans le développement de l'intelligence artificielle décide de changer de costume et d'entrer en politique, aidé pour cela de son fidèle bras-droit Antoine Berlioz.
Le roman brosse le portrait d'une société en déliquescence et surtout, de sa démocratie moribonde, celle-là même qui fait historiquement le lit des nationalismes et des populismes.
Tous ces ingrédients sont versés dans le grand chaudron de la fiction où plongent pêle-mêle des hackers d'Europe de l'Est, une grande bourgeoise décorative, des investisseurs chinois, un ancien sénateur et un banquier ruiné, entre autres, chacun jouant son rôle et la partition qui lui est assignée dans un rythme relevé. On se plaît à les suivre tour à tour pour découvrir jusqu'où ils pourront nous mener et s'ils pourront réformer le royaume avant qu'il ne finisse de pourrir sur pied. Les références et allusions historiques sont nombreuses et on sent que l'auteur maîtrise son sujet.
C'est cependant fort dommage que les nombreuses erreurs de langue, d'orthographe, de syntaxe, de ponctuation et de répétitions inutiles n'aient pas été corrigées (même par une IA) car en retenant trop souvent l'oeil, elles obligent à interrompre la lecture et nuisent à son plaisir.
Merci aux éditions Daphnis et Chloé pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Tout d'abord merci à Babelio et à Daphnis et Chloé de m'avoir fait confiance pour la lecture de ce roman .

je l'ai lu assez rapidement car les thèmes m'inetressaient: L'intelligence artificielle, la politique, l'accélération du monde, le transhumanismeet une histoire qui pourrait arriver dans nos mondes actuels.

L'écriture est très aisée, des chapitres pas trop longs et pas trop courts mais quelques fautes de frappe viennent énerver un peu, surtout quand elles se repêtent!!
L'histoire est très interessante, pourtant, avec des personnages qui nous permettent de faire des liens avec d'autres croisés dans mon propre univers ou d'autres imaginés.
Et pourtant, je reste sur ma faim car tout est abordé de manière un peu légère.
J'aurai aimé plus de profondeur dans le personnage de Neuville, dans celui du Sénateur, completement atypique de l'image que j'ai d'un sénateur élu en province.
J'aurai aimé aussi que le transhumanisme et les grandes idées actuelles sur la recherche de la jeunesse, de la vie eternelle, d'une autre forme de démocratie et malheureusement aussi de pouvoir soit mieux décrites, avec plus de recherches et de contradiction.

Bref j'ai aimé ce livre, lu très vite mais j'aurai apprécié plus de contenu pour un auteur qui possède un CV de folie...
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Roman reçu dans le cadre de Masse Critique Privilégiée. Merci à Babelio

•Antoine Berlioz, jeune cadre, stressé par la pression au travail et sa relation tendue avec Victoire sa sublime maîtresse.
•Édouard Neuville, son patron, stressé par la pression au travail, marié à une sublime créature.
•Jacques°Sanchez, Investment Banker, perpétuellement angoissé par la peur de tomber dans la misère. Car c'est un transfuge de classe, tout comme Antoine d'ailleurs.
•Valentine Neuville, épouse d'Édouard, femme idéale, parfaite, de bonne famille et belle réussite dans les études mais ancienne complexée.
Voilà pour les quatre personnages du début que j'ai tout de suite trouvés, hélas, très "cliché". Je me suis demandé si on allait avoir droit tout le long à des stéréotypes, voire des poncifs. Pourtant il est vrai que souvent les hommes très riches ont des femmes très belles.

Beaucoup trop d'anglicismes m'ont exaspérée, ça n'arrête pas, même si je me doute que dans le monde des affaires ça doit être ainsi. Seulement voilà, ça m'a vraiment fait penser au sketch des Inconnus quand ils se moquent outrageusement de ces snobinards de publicitaires.

Néanmoins, quelque chose donne envie de poursuivre. le cynisme de certains ? La découverte du chômage par d'autres ? Les différentes classes sociales et le choc des cultures ? L'abjection de certaines méthodes et mentalités ? L'envie de savoir jusqu'où ça peut aller ? Sûrement tout ça… Mais aussi la condescendance de ceux qu'on appelle les élites (je déteste ce mot qui nous ramène au rang de peu de chose, nous, le peuple) et dont on se rend compte que quasiment rien ne les arrête. Ces manipulateurs qui ont du pouvoir, que ce soient les grands patrons ou les politiques
Peut-être tout simplement ai-je aimé la critique de notre société qui part à vau-l'eau sans que ça n'inquiète réellement nos dirigeants, perchés qu'ils sont sur leur Olympe, à se regarder le nombril.

Et donc ce roman parle des affaires, de magouilles financières, de réorientation professionnelle, d'intrigues politiques, d'intelligence artificielle, de hackers éthiques, de requins de la finance, de femmes fatales, de cocufiages, de scrupules mais pas trop car, ce que femme veut… on connaît la chanson,  et les scrupules sont vite étouffés par la concupiscence. Et d'un autre côté il y a des consommateurs de femmes, à la chaîne…
L'auteur étrille clairement le pouvoir en place et les puissants en général, et bordel, que c'est bon !!! Et il nous donne une lueur d'espoir et d'idéalisme via les "hacktivistes".

L'écriture est belle et nombreuses sont les références philosophiques, politiques, historiques et littéraires. Mais alors, ce qui m'a vraiment dérangée, car ça revient plusieurs fois au début, c'est "en vélo", "en trottinette". "En" veut dire dans, donc en voiture, en bus, en train, mais à vélo, à trottinette, à moto, tout comme à cheval, où là, la faute n'est jamais faite. Et je trouve que dans les livres, il ne devrait pas y avoir de fautes.

Cependant, tout le côté politico-financier décrit ici ainsi que les magouilles informatiques et politiques, les manipulations qui visent à faire tomber des gens, j'ai trouvé tout ça passionnant. Trop d'argent nuit sûrement à la santé mentale, et le pouvoir corrompt, j'en suis sûre. À croire que dans les milieux qui brassent des sommes énormes, il y a des Judas partout en embuscade, prêts à vous poignarder pour prendre votre place. Et moi qui n'entends rien à tout ça, j'ai appris plein de choses qui m'ont confortée dans mon idée que l'humanité est souvent retorse, cupide et mégalomane. Heureusement, il y a des rêveurs.

Et alors qu'au départ j'y croyais moyennement, contre toute attente j'ai dévoré cette lecture. Et je me suis instruite ! Par exemple concernant le pari de Pascal, dont j'ignorais la théorie… à laquelle je n'adhérerai pas car mon âme est perdue XD.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Merci à Babelio et aux éditions Daphnis et Chloé de m'avoir proposé ce livre ! Bien que le milieu de l'élite sociale ne me tente pas trop, j'ai passé un bon moment de lecture.
Sur la forme, les descriptions des lieux et des personnages, ainsi que les transitions, sont réduites à leur plus simple expression. Les dialogues, manquant parfois de naturel, tiennent plus d'une alternance de monologues. Ce qui donne un style très particulier, et au final plutôt fluide, qui n'est pas désagréable. On peut toutefois déplorer l'usage de termes un peu trop rares ou techniques pour le commun des mortels.
Autre remarque de forme, matérielle celle-là. L'image apposée sur la première de couverture aurait plutôt tendance à me faire fuir qu'à me faire acheter le livre. Elle ressemble à un montage bricolé à la hâte. Étant donné le thème de l'ouvrage, une image générée par une IA aurait probablement été plus habile et appropriée.
Pour en revenir au contenu, je dirais que ce roman est une sorte de soft thriller. le suspens n'est pas intense mais suffisant pour tenir le lecteur en haleine sans l'essouffler. Avec le développement de sujets comme la cybersécurité, le transhumanisme, la démocratie numérique, le jumeau virtuel, on flirte avec la branche anticipation de la SF que j'affectionne. J'aurais donc aimé que l'auteur projette plus loin l'intrigue dans ce sens, qu'il l'engage franchement dans les méandres bienfaisants ou délétères de ces technologies. Mais peut-être n'était-ce pas son objectif premier. Son regard sur la démocratie actuelle n'en reste pas moins remarquable.
Le personnage d'Antoine m'a beaucoup plu, cet antihéros désintéressé, terre à terre, qui préfère rester dans l'ombre ou les prairies savoyardes plutôt que les fastes de la vie parisienne. À l'image de la sagesse qui l'emporte sur l'ambition.
En revanche, l'auteur ouvre des portes et oublie de les refermer. La première concerne la soeur malade d'Antoine. On sent qu'elle pourrait avoir une importance majeure dans l'histoire, mais non, rien. Elle semble n'être en définitive qu'un élément du décor. La seconde, plus fâcheuse, est celle laissée béante par l'attentat. Pas la moindre piste n'est donnée sur les potentiels commanditaires. C'est assez frustrant, je trouve. Sans la fermer complètement, l'auteur aurait pu fournir des indices qui laissent aux lecteurs un os à ronger. Surtout qu'il y a de la matière pour attiser leur imagination. Mais dans l'état, les possibilités sont trop vastes. À moins qu'il n'y ait une suite, un tome 2 en préparation ?
Enfin, malgré ce petit goût d'inachevé, le dénouement, sans être une grande surprise, reste efficace et savoureux.
En conclusion, comme déjà dit en intro, j'ai passé un bon moment, mais ne recommanderais pas la lecture à n'importe qui. Un minimum de culture ou d'intérêt pour le monde du business international et de la High Tech est, je pense, nécessaire pour l'apprécier.
Lien : https://www.pascific.fr/2024..
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Livre haletant, à clefs et à masques, il rappelle souvent l'univers semi-réel de Houellebecq, avec ses invicibles qui tombent, ss perdants qui gagnent, ses femmes qui cèdent en n'accordant rien. C'est l'air glacé des cîmes. Edouard Neville dont les initiales forment "en" et qui pourrait bien crée le parti "en avant" a un projet, son projet. Les mandataires sont bien fragiles, cibles mouvantes, mais non émouvantes. Alors qu'ils s'essaient à dépasser l'humain, trop humain, leur éternité ne parvient pas à couvrir le bruit de la minuterie.
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