LUI : Voyons, voyons, il ne faut rien exagérer. Nous avons voulu amuser, briller, nous rehausser, libérer notre agressivité, notre culpabilité... nous chatouiller, nous gratter... nous fondre, nous séparer... tuer, dévorer, exorciser... je n'ai pas besoin de tout énumérer, c'est trop connu. Tout ce qu'il y a de plus pratiqué. Il n'y a pas de quoi se frapper la poitrine. Maintenant c'est fini. Nous avons été rappelés à l'ordre. Grâce au courageuse de monsieur. Nous allons exercer nos pouvoirs créateurs en toute dignité.
H.3: [...] Depuis longtemps j'ai senti...
ELLE: Oh, vous aussi, vous avez senti ?
H.3: Oui. Quelque chose d'atroce, de terrible.
ELLE: Oh quoi ?
LUI: Mais tais-toi donc, ne l'interromps pas.
H.3: Ils me donnent la sensation...
ELLE (avidement): Oui, n'est-ce pas ? Une sensation... Produite par quoi ?
H.3: Oh, je ne sais pas...
LUI: Par quoi ? par quoi ? cherchez!
H.3: Par rien. Rien qu'on puisse nommer.
LUI: Mais encore ?
H.3: C'est peut-être... Oh non... même pas... Si... c'est peut-être en eux comme un mouvement...
ELLE: Oui. Comme un vacillement? On le voit, chez elle, au fond de l'œil... il y a une petite flamme...