La seconde, qu'à priver un psychanalyste des fantasmagories du discours, il s'aperçoit que les mots sont relégués à leur fonction de repérage, que le fond devient la forme, que l'émotion est le signifiant primordial. Privez du discours un psychanalyste, il inventera la thérapie émotionnelle.
Les émotions.
C'est d'elles seules que dépendent tout le bien et le mal de cette vie.
Descartes,
Les passions de l'âme.
Toutes les émotions ont ceci de commun qu'elles font apparaître un même monde, cruel, terrible, morne, joyeux, etc..., mais dans lequel le rapport des choses à la conscience est toujours et exclusivement magique. Il faut parler d'un monde de l'émotion comme on parle d'un monde de rêve ou des mondes de la folie.
... elle n'est pas un banal épisode de notre vie quotidienne, elle est intuition de l'absolu.
Sartre
Esquisses d'une théorie des émotions.
L'émotion, dans le contexte Thérapeutique, et a fortiori, psychanalytique, est donc mise au nombre de la panoplie des moyens défensifs alors que la rencontre d'une situation insolite, comme celle qui je viens de citer, fait apparaître à quel point le langage est une forteresse et combien périlleuse en est vécue la sortie.