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sur 1419 notes
"L'existence précède l'essence", c'est une claque au christianisme qui selon moi aurait fait de Sartre un pendard quelques siècles plus tôt.

Nous existons avant de définir ce que nous sommes en tant qu'humain et nous existons sans aucune raison et sans aucun but si ce n'est celui qu'on se fixera après l'existence.

Aucun dieu ne décide préalablement avant que nous soyons de qui nous serons, aucun déterminisme n'existe. L'homme est donc condamné a être libre.

Philosophie réaliste selon moi jusqu'à un certain point ou elle devient au contraire trop abstraite : La question de l'angoisse face à une trop grande liberté, le concept de mauvaise foi, le choix personnel engage l'humanité entière…

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Aux chrétiens qui taxent les existentialistes d'être des désespérés, Jean-Paul Sartre répond que c'est faux parce que "même si Dieu existait, cela ne changerait pas grand chose (...) Il faut que l'Homme se retrouve lui-même et se persuade que rien ne peut le sauver de lui-même; fût-ce une preuve valable de l'existence de Dieu. En ce sens, l'existentialisme est un optimisme, une doctrine d'action." (p.77). Aux communistes qui reprochent aux existentialistes de n'être pas matérialistes, Jean-Paul Sartre veut prouver que sa recherche philosophique "ne contredit pas la conception de la détermination de l'homme par l'économique" (p.13). Par le biais de cette conférence donnée en 1945, Jean-Paul Sartre dont l'essai L'être et le néant a divisé l'opinion, tente de justifier son positionnement en déclarant que "l'existentialisme est un humanisme". Ainsi subjectivité (réalité humaine), angoisse (décision) et délaissement (absence de déterminisme/liberté) fondent-ils les principaux concepts de l'existentialisme athée de Sartre. de mon point de vue, si l'existentialisme peut se concevoir comme une doctrine d'action, il me semble par contre hasardeux de croire que l'homme est condamné à être libre en l'absence de déterminisme. Surtout que le discours est confus et la démonstration peu convaincante. Alors pour sûr, je n'adhère pas à l'existentialisme sartrien. Et vous ?
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On connaît bien Sartre pour son immense intelligence. Sartre, l'être de cohérence pure, sans faille, ou si peu. L'existentialisme est un humanisme ne déroge pas à cette règle: quand bien même aurait-il faux par le concept en soi exposé dans son livre – livre tiré d'une conférence –, il y aurait raison par sa cohérence et sa forte plausibilité, – les grosses têtes retombent toujours à l'endroit.

Le concept primordial abordé est celui d'existentialisme, qui affirme que l'homme existe avant tout, avant quelque essence (dénué de nature humaine, mais simplement compris dans une condition), et, partant de rien, se construira tel qu'il l'aura voulu. L'homme sera toujours responsable de ce qu'il deviendra, par les actes engendrés par ses choix pris en toute liberté. Cette logique purement athée exclut tout déterminisme et tout facteur d'influence extrinsèque par lequel l'homme pourrait céder – ou être subjugué. L'individu, dans son futur, est dévolu à l'individu présent qui doit pertinemment acter afin de s'octroyer le meilleur avenir – sans entrave à sa volonté.

Vient se greffer à ce concept celui d'humanisme, – le postulat de départ. Ce en quoi, somme toute, l'existentialisme profite à l'homme, à l'humanité. Il ne faut en outre pas oublier que ce livre est une réponse aux critiques qui furent prodiguées à l'encontre de l'existentialisme, celles des gens qui le voyaient comme une doctrine pessimiste – alors qu'elle était optimiste face à eux, les vrais pessimistes au paradigme bien triste ; bref. En déterminant l'homme comme propre garant de son avenir, il ne peut être doctrine plus humaniste. Car, malgré le poids qu'ont le contexte historique et les agissements d'autrui sur la construction d'un soi-même vraiment voulu, l'homme reste toujours libre et volontaire, et est enclos dans un même cadre que les autres qui permet de parler d'universalité toujours mouvante conjoncturellement – car étant la résultante des choix de chacun – mais structurellement assez rigide, et de condition humaine, réduite à ses plus ténus facteurs de détermination – présence dans le monde, travail et mort.
Mais abordé à l'inverse, le contexte historico-socio-culturel veut être relatif car tous les hommes, en s'engageant absolument à se créer eux-mêmes "chacun de leur côté", le créent. Au fond, rien ne pourrait sembler plus humaniste que cette doctrine en soi-même. Elle effectivement est hyperoptimiste, bien que certains points soient très hypothétiques au regard de la réalité.

Ce livre comporte à la fin quelques objections de personnes qui ont assisté à la conférence, auxquelles Sartre répond.

Il est très court et enrichissant, et aborde le concept d'existentialisme avec une certaine exhaustivité topique. Autrement dit, il permet d'aborder le sujet assez facilement, car le déroulement, le registre langagier et la segmentation de l'ouvrage sont clairs.

La critique se veut ardue car dans la forme comme dans le fond, l'intelligence de Sartre est emprunte.

À vous donc de voir!
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Un très bon endroit pour débuter avec Sartre. À travers des phrases limpides, justement utilisés et concises, l'on est introduit aux idées de Sartre sur l'existentialisme, un concept controversé, en ce sens que de nombreux philosophes s'en font une idée divergente de celle des autres. C'est néanmoins avec la définition que Sartre établit dans cet essai que l'existentialisme tel qu'on le connait aujourd'hui est défini. Je recommande donc cette lecture, qui est sans doute la moins ardu de ce philosophe, si l'on ne prend pas en compte ses prétentions artistique.
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Il est souvent préférable que la philosophie soit présentée dans des textes courts , ce qui évite le décrochage du lecteur . Cette retranscription de cette conférence de Sartre est particuliérement pertinente . Il affirme ici le fait que chaque homme est humaniste , et cela méme si il choisit la voie de la pensée et non celle de la religion ou autres dogmatismes qui enferment l'homme dans une boite et dictent par la méme les "pensées " que celui - ci doit avoir . Sartre s'oriente vers une toute autre conception de la vie , de la présence humaine dans la vie , et ne serait ce que sur cet aspect là cet ouvrage est passionnant . Mais il y a toute la démonstration de cette affirmation , qui fait qu'au final , l'on découvre bien mieux la philosophie avec un texte trés court et bien pensé qu'avec un texte d'une longueur incroyable qui finit par rebuter le lecteur . Dans ces quelques pages , Sartre parvient à faire une parfaite démonstration de l'existence de l'existentialisme , et rien que pour cela cet ouvrage est indispensable .
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Dans l'existentialisme est un humanisme, Jean Paul Sartre nous offre de manière courte, tout en restant précis, une introduction à ses principales thèses existentialistes.

Il parvient, en peu de pages, à démontrer en quoi consiste l'existentialisme, mais également à répondre aux différentes contradictions qui lui sont apporté et qui ont été explicitées dans l'exergue de son essai. En peu de pages, il réussit, grâce à des phrases courtes mais marquantes, à expliquer sa pensée. Il nous dit tout d'abord que « L'existence précède l'essence », et que l'humain n'a pas été pensé, mais qu'il doit se penser et se construire lui-même. Il atteste que « l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il fait », en somme, il n'est que son projet, ses actes. Il est donc libre, mais responsable de ce qu'il fait. Nous serons donc responsable de l'entièreté de notre vie, qui est en somme, l'entièreté de nos actes. L'homme est « condamné à être libre », mais cette responsabilité, ne plaît pas à ceux qui préfèrent se trouver des excuses, les sortes de Candide, qui nous explique que les choses sont comme elles sont et que ce n'est pas de leur faute. le refus de sa propre responsabilité qui implique ainsi l'humanité toute entière est désignée par Sartre comme de la mauvaise foi.
L'existentialisme est donc une philosophie d'action et d'actes. Sartre démontrera par des exemples que choisir notre prisme de morale n'est que parole, et que dans le concret, les morales ne peuvent pas correspondre toujours à la réalité. Seul l'existentialisme, seul les actes définiront la morale. Ce n'est pas vous qui vous laissez guider par la morale, mais vous qui définissez cette morale par les actes. Il nous explique que le lâche n'est pas lâche car il a un tempérament de lâche, mais bien, car il a agit en lâche, et les actes sont notre responsabilité ; le lâche est responsable de ses actes de lâcheté. Dès lors, on peut comprendre pourquoi de nombreuses personnes sont effrayées de cette responsabilité et préfèrent trouver refuge dans le déterminisme ou autres croyances. de plus, Sartre atteste que ceux qui décident de ne pas choisir, choisissent aussi. Ceux qui demandent aux autres de choisir pour eux, choisissent en réalité également. Personne ne peut donc échapper à sa responsabilité .

L'existentialisme est donc, par essence une philosophie humaniste car la responsabilité de l'homme est au centre de tout. Quoi de plus humaniste qu'une philosophie où l'action de l'homme est la plus importante ? Quoi de plus humaniste qu'une philosophie où l'homme n'est pas maître de son destin, mais est son propre destin ? Quoi de plus humaniste qu'une philosophie ou personne ne décide de ce que l'homme sera, hormis lui-même ? Quoi de plus humaniste enfin qu'une philosophie où l'homme n'est jamais une fin en soi, car l'homme se construit perpétuellement ?

Ainsi, l'existentialisme est un humanisme répond selon moi parfaitement aux questions posées, aux contradictions sur la philosophie Sartrienne. Toutefois, on pourra revenir sur certaines digressions, notamment sur la condition humaine, qui sont tellement dans l'idée que cela s'éloigne d'une philosophie d'actes. On pourra aussi reprocher le manque de réelles transitions, ce qui nous amène à penser que cet essai manque de structure. Nous avons l'impression que tout est lâché d'un coup, sans réel cheminement logique, ce qui donne une impression d'un essai alambiquée et qui s'égare parfois. de surcroît, le dialogue à la fin ne mène selon moi, pas à grand-chose. Des montagnes de paragraphes pour n'en extraite que des petites roches.
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En vrai, je crois que les lecteurs attachés au développement personnel devraient préférer cet ouvrage aux autres ta vie commence ou l'homme qui voulait aux titres racoleurs et présomptueux.
Largement accessible et permettant au lecteur d'être d'accord ou pas avec l'auteur. Rien que pour cette liberté, c'est jouissif.
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Un livre sartrien court mais touffu, dans tous les sens du termes. Qu'est-ce que l'histoire? A quoi sert-elle? Comment définir l'existentialisme? Peut-on associer ces deux concepts? L'homme peut-il décider de lui-même et de ses propres actions? Avec l'existentialisme c'est possible, comme pas. Les débats sont ouverts :)
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Ce petit livre très court est néanmoins percutent. Il est tiré d'une conférence donnée en réponses aux critiques faites suite à la parution de l'être et le néant. Sartre expose son idée de l'existentialisme avec des exemples et références permettant une compréhension claire de son concept.
Au final Sartre met en avant la liberté de l'homme à être et à choisir sa voie, abstraction faite de la religion ou de toute autre influence.
Il montre toute l'intelligence moderne de Sartre.
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Je dois dire m'être trouvée des points d'accord et de désaccord à peu près en même proportions avec la philosophie de Sartre. J'évoquerais ici les principaux points qui me viennent à l'esprit:
-J'adhère au fait que ce ne soit pas un Dieu qui nous ai défini, en revanche, je crois tout de même en des forces extérieures (voire supérieurs, à méditer...) qui peuvent interférer avec notre façon d'être, nos choix et nos actes.
-L'homme se définit par ses actes, oui, ok, mais quand-est-t-il de nos pensées, de nos sentiments et de nos émotions ? Ils sont intérieurs à l'homme et nous définissent à mon humble avis, tout autant que nos actions.
-Sartre penche plutôt pour la notion du libre-arbitre dans son oeuvre, or j'aurais tendance à prioriser le concept du déterminisme. Je pense que l'homme ne peut ignorer le fait que des causes au-delà de sa conscience directe, le déterminent à agir.
-L'acte individuel engage toute l'humanité selon Sartre, je suis plutôt d'accord, les choix de chacun influencent les autres.
-Selon ce philosophe, l'homme ne se construit que par lu-même et il ne peut donc qu'être le seul à pouvoir se sauver. Bien que Sartre affirme qu'il ne s'agit pas d'un message pessimiste mais plutôt optimiste car il laisserait à penser que l'homme a tout pouvoir sur lui-même, je pense que pour rester optimiste et garder espoir l'homme ne se suffit pas à lui-même, il a besoin de croire en une providence, un destin ou encore en la chance. Alors je dirais ceci: l'homme est capable de se rendre maître de ses choix et de ses actes, mais une aide ou des facteurs extérieurs peuvent intervenir favorablement ou non face à lui et à ce qu'il choisit d'entreprendre.
Je ne saurais donc adhérer vraiment à la philosophie de Sartre, mais elle m'a tout de même apporté des points intéressants concernant l'image de l'homme.
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