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4,26

sur 5391 notes
Un regard sans concession de l'auteur sur son père et ses premières années.
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Longuet... Je suis pas convaincue que l'on apprenne tant de choses avec cette BD...
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L'Arabe du Futur, Tomes 1&2, Riad Sattouf

De Riad Sattouf, je ne connaissais que très peu de choses : les Beaux Gosses, que j'ai vu à sa sortie. Film dans la lignée de l'Esquive, qui m'avait intéressée pour la langue des ados, réinventée comme un vrai langage …
Evidemment, Persépolis n'est pas loin : le graphisme en est très proche.
A comme arabe, et A comme attachant :
Ce petit Riad, sorte d'élément surnaturel dans ce monde de brutes est bien attachant ! Et c'est une victoire tout de même cet énorme succès depuis la parution : il décrit pourtant des pans de vie qui n'ont a priori rien de spectaculaire !
Attachante, cette mère effacée, mais présente, qui parfois, ramène sa fraise… Attachant ce couple improbable, dont le petit Riad ne perçoit pas l'éloignement culturel, sans doute.
A comme agaçant(e)
Agaçante, la place de la mère de Riad. Qui est cette mère aux cheveux blonds filasses ? Une amoureuse transie ? Une intellectuelle épatée par son mari ? Une fille qui a redouté de rester vieille fille et a épousé le premier arabe venu ? Pourquoi n'essaie-t-elle pas d'apprendre à parler l'arabe ? Pourquoi reste-t-elle chez elle ? …
Agaçant aussi ce père obsédé de panarabisme, et d'une mauvaise foi toute … orientale (ou masculine ?!) !
A comme Ahurissant :
La vie en Lybie, en Syrie, si loin de la vie française. Ahurissant aussi la patience de la mère de Riad, qui déprime visiblement mais n'en dit mot…
Ahurissantes ces attitudes d'enfants, ces violences quotidiennes, verbales, physiques… Ahurissante, cette « culture » (?)…
A comme à plat
Les « à plat » colorés qui rehaussent ou personnalisent le graphisme noir et blanc. Trouvaille à la fois simple, minimaliste et géniale pour exprimer la douceur, la violence, le rêve …
Le trait graphique de cette autobiographie est en soi un moyen d'expression à part entière. C'est vraiment une belle oeuvre !
A comme anti ?
Cependant, au-delà de tout ce qui m'a plu, je me suis interrogée… Cette candeur du petit Riad, qui décrit ce qu'il voit avec les yeux innocents de l'enfant, cette distanciation à la fois de l'enfant – qui ne comprend pas tout-, de l'enfant français – qui ne comprend pas comment vivent les enfants syriens qu'il croise-, de l'enfant qui est aussi le fils de son père… et qui, à ce titre, a toute confiance en ce père aimé et admiré… Cette candeur, cette innocence ne tendent-elles pas, parfois, à enfoncer le clou du racisme, de l'intolérance, des idées préconçues ?
Aucune phrase, aucune bulle, aucune note ne viennent donner de la famille de Riad, des gens avec qui il a vécu là-bas une image plus noble. Faut-il en conclure que les Arabes, ça pue, c'est violent, c'est mesquin, c'est cruel ?
Je reste un peu sceptique sur la portée de cette BD, sur ce que les milliers de lecteurs en auront retenu. Est-ce que la France d'aujourd'hui a besoin qu'on pointe les « odeurs », les violences, l'apparente inculture des gens-qui-sont-pas-comme-nous ?
J'ai réservé pour ma liste au Père Noël le tome 3… J'espère qu'un peu de douceur, un peu de tendresse viendront « racheter » l'impression assez étrange qui m'est restée depuis que j'ai refermé la dernière page du tome 2. Mais après tout, peut-être que le tome 3 va venir expliciter le titre et que l'Arabe du Futur, ce serait quelqu'un qu'on voudrait bien avoir comme voisin ? ….
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Peu habituée des romans graphiques, je suis pourtant entrée comme une fleur dans celui-ci, très riche et bourré d'humour. Riad Sattouf revient sur sa prim'enfance : Enfant blond, né d'une mère bretonne et d'un père syrien qui préfère aller enseigner en Lybie plutôt qu'à Oxford en raison d'une faute d'orthographe à son nom....Riad Sattouf nous narre à hauteur d'enfant les caractéristiques de ces sociétés déjà aux prises avec la religion .
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À travers cette bande dessinée autobiographique, Riad Sattouf va nous présenter son enfance, entre la France, la Libye et la Syrie. Né en 1978 d'un père syrien et d'une mère bretonne, Riad est un petit garçon aux cheveux blonds qui provoque l'admiration de ceux qu'il croise, tant il est mignon. Après avoir décroché un doctorat en histoire, son père obtient un poste de maître de conférences à Tripoli et y part avec son épouse et son fils. Avec ses yeux enfant, Riad va nous faire part de sa perception de la vie au Moyen-Orient, avec ses us et coutumes bien différents de la vie européenne. On y verra aussi une profonde admiration pour son père, qui est adepte du panarabisme, mais dont les propos sont également pleins de contradictions.

Je ressors de cette lecture – dont j'attendais beaucoup tant j'avais pu prendre connaissance de chroniques élogieuses – avec un avis en demi-teinte. Il y a des points qui m'ont particulièrement plu dans cette bande dessinée, mais d'autres qui m'ont moins séduite. Telle une voix off, Riad adulte accompagne le récit de sa jeunesse, nous donnant des clefs pour comprendre et s'imprégner du monde qu'il nous présente. Deux points de vue se confrontent ainsi : celui d'un Riad mature, avec son expérience de vie, et celui du narrateur enfant, qui découvre tout de ses yeux neufs. J'ai trouvé ce procédé très intéressant, apportant un réel plus à L'Arabe du futur. Visuellement, les graphismes sont très simples. La technique employée est celle de la bichromie, et le choix des couleurs dépend de l'endroit où prend place l'histoire racontée : par exemple, lorsqu'ils sont en Libye, les teintes sont dans les jaunes, alors que Riad a opté pour le rose en Syrie ou le bleu en France. J'aurais sans doute préféré des dessins plus travaillés, qui sont ici parfois proches des planches que l'on peut retrouver dans la presse.

Le comportement du père de Riad a rendu ce personnage particulièrement antipathique. Tout d'abord, il m'a paru très égoïste, puisqu'il prend la décision de quitter la France sans aucune concertation avec son épouse : il lui impose de déménager pour un pays dans lequel les conditions de vie sont moins aisées qu'en France, d'autant plus que la mère de Riad ne parle pas un mot d'arabe. de plus, il est très critique envers la France, qu'il qualifie de pays de racistes, mais aussi envers la société arabe, dont il déplore le manque d'éducation. Cependant, il n'hésite pas à défendre des idées telles que la dictature, et vente la beauté de la Syrie, alors que c'est un lieu dans lequel règnent la violence et la misère.

Dans cet ouvrage, de nombreux thèmes sont abordés : l'éducation d'un enfant tiraillé entre deux cultures, la question de l'admiration du père, la vie au Moyen-Orient, la place de la religion, le racisme, l'antisémitisme… Je ne nie pas que ce soit un bon livre, qui développe des sujets de façon très intéressante, mais je m'attendais à mieux.
Lien : http://meslecturespageapresp..
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