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4,54

sur 2349 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tome assez constant en lien au précédent. Mon avis reste donc similaire. J'apprécie beaucoup de voir Riad qui doit s'adapter à différentes cultures et environnement et qui vieilli en même temps. Ce qui parait comme il est moins naïf dans ses observations. Comme il est difficile de s'attacher au père du protagoniste. Avec ses propos misogynes et raciste. Toujours dans le jugement et dans la manipulation avec sa famille. La finale nous laisse vraiment sur un suspens et j'ai hâte de lire le prochain tome.
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Avec ce quatrième volet de L'Arabe du Futur, Riad Sattouf nous raconte sa préadolescence de ses 10 ans jusqu'à ses 14 ans. de 1987 à 1992, nous suivons le quotidien du futur dessinateur qui commence à se faire titiller par ses hormones. le jeune chérubin à la chevelure blonde épanouie se métamorphose en ado acnéique aux cheveux châtains. Mais outre cette naturelle métamorphose, Riad Sattout assiste impuissant à une importante crise parentale.

En effet, dans cet opus, rien ne va plus entre les parents de Riad : Clémence et Abdel. A la fin du troisième volume, ce dernier, suite à un énième coup d'éclat, annonce à sa famille qu'ils vont déménager en Arabie Saoudite alors qu'Abdel a trouvé un nouveau poste de professeur d'université. Toutefois et contre toute-attente, Clémence qui suivait la volonté de son mari se rebelle et repart s'installer en France avec les trois enfants auprès de sa mère en Bretagne laissant le père travailler en Arabie Saoudite et leur envoyer un peu d'argent.

Ce volume démarre en France, de même que l'intrigue dans sa majeure partie, se déroule la plupart du temps en Bretagne alors que la Syrie se fait de plus en plus lointaine durant l'adolescence du dessinateur. La relation avec le père est distante malgré un lien toujours présent. Abdel ne disparaît pas de la famille mais quand il vient en France, c'est un père différent , c'est une figure haineuse, raciste et totalement obnubilé par la religion. Dans ce quatrième tome, Abdel est devenu l'opposé de celui qui se revendiquait comme progressiste dans la veine du panarabisme.

Résolument, ce tome est beaucoup plus sombre, beaucoup moins léger que les tout premiers opus sur lesquelles l'auteur combinait gravité et vision d'enfant teinté de naïveté. Ici, Riad a grandit et il est parfaitement conscient de la grave crise qui oppose ses parents. Cet opus prend un tournant plus conflictuel mais aussi plus intimiste avec un dessinateur qui pose au premier plan sa métamorphose physique. le jeune garçon aux cheveux blonds ondulés est devenu un pré-ado boutonneux qui n'a plus autant la côte auprès des filles mais c'est surtout les questions identitaires qui hantent son adolescence avec d'un côté des français bretons qui se moquent en permanence de son nom de famille et de sa voix efféminé alors que de l'autre côté, durant un bref passage à nouveau en Syrie, Riad se heurte à l'antisémitisme , ses cousins ayant fait croire à tout le monde qu'il était juif.

Nous lisons cet opus clairement avec la boule au ventre pour le vécu de l'auteur sans jamais que ce dernier ne se pose non plus en victime ou en juge. Nous restons dans une observation qui frôle la sobriété si ce n'est le dessin toujours aussi vivace de Mr. Sattouf. Un dessin qui est toutefois plus agressif comme en témoigne les nombreuses sorties typographiques de colère de la part de ses parents et spécialement de son père qui, il faut bien l'avouer, devient assez dur dans ce volume, voire même détestable même si, parfois, un élan parfois de pitié surgit pour cet homme borné prisonnier lui-même de sa haine et de sa distance. D'ailleurs, on ne manquera pas de sourire devant le discours du père qui rappelle certains discours actuels d'extrême-droite

Toujours sous la vision du jeune Riad qui s'éloigne de plus en plus de son père, la mère, quand à elle, est beaucoup plus mise en valeur ne se laissant plus faire par son mari. On relèvera l'un des passages les plus marquants de cet opus avec un repas en Syrie et une confrontation mémorable entre les parents suite à une discussion théologique qui se clôture sur un point de non-retour.

Un volume centré sur la séparation que nous voyons venir avec, cependant, un cliffhanger assez brutal pour littéralement nous pétrifier, la bouche grande ouverte. En terme de rythme, le dessinateur n'a pas son pareil pour rendre son autobiographie des plus palpitante. L'Arabe du Futur est une bd qui mixe aussi bien la qualité d'une autobiographie sans jugements ni narcissime trop appuyé avec d'excellents ressorts narratifs.

Avec une telle note de suspense, forcément, la lecture de ce quatrième opus doit s'enchainer aussitôt avec celle du cinquième !

En somme, cet opus plus épais que les précédents est celui du conflit. L'auteur raconte sa vie tout en étant toujours campé sur un point de vue de strict observateur mais avec un ton un peu plus dramatique et sérieux. Autant, on pourra sourire devant les hormones qui travaillait Mr.Sattouf ( ce que tout homme peut aisément comprendre ! ), autant on sera refroidi par la figure du père qui devient clairement l'antithèse de ses premières aspirations.
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Dans ce 4ème tome, Riad raconte son entrée au collège en France à Rennes où sa mère, seule avec ses trois enfants, a loué un petit appartement. le père qui travaille en Arabie Saoudite s'éloigne de plus en plus des valeurs à la française et exprime son racisme avec violence, l'obligation d'obéissance de la femme face à l'homme dans la religion musulmane dont il se rapproche de plus en plus puisqu'il effectue le pèlerinage à la Mecque, notamment. Sa femme et Riad se détachent peu à peu de ce mari/père dont les idées sont de plus en plus traditionalistes. Jusqu'où ce lien fragile pourra-t-il survivre ?
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L'arabe du futur est une bande dessiné ou un roman graphique autobiographique de Riad Sattouf. Il est composé de six tomes qui couvre l'enfance et la jeunesse de l'auteur.
Le Tome 4 couvre la période 1987 /1992
Riad a entre 10 et 14 ans.
Le père de Riad a accepté un poste en Arabie Saoudite. La mère de Riad a refusé de le suivre et avec ces 3 enfants, elle revient s'installer en Bretagne, dans sa famille.
C'est toujours avec un égal plaisir que l'on suit l'enfance et l'adolescence de Riad.
De petit blond Riad devient un peu plus châtain. L'enfance et l'insouciance laisse place à l'adolescence à venir.
Rias Sattouf par petites touches amène ce changement.
Des changements paraissant anodins mais entrainant de fortes conséquences que ce soit sur son père sa mère ou Riad.
A travers ce Tome 4 , Riad Sattouf débobine le fil d'une histoire commencé 10 ans avant et qui prend des tours plus dramatiques.
L'Arabe du futur a pris un coup dans l'aile. La multiculture franco-syrienne aussi.
Le propos est sombre. Il s'agit bien du coup d'Etat fomenté par le père.
A suivre...
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Ça m'a pris 4 tomes
4 tomes pour aimer lire les aventures de Riad l'enfant des âges farouches même si c'est Conan encore et toujours qu'il préfère.
Même si décidément une fois que les zombies ont bouffé le cerveau des adultes, il ne repousse pas. Ça empêche de stresser il paraît.
Et dans ces cas là la moue Conan ça fait tout. Ça répond à toutes les inepties des Hommes qui décidément participent à ce joyeux cirque qui n'a jamais tourné rond. Ça survit à la bêtise et ça permet de s'appliquer sur les ombres, surtout. Parce que nombreux sont ceux qui l'ont perdue sans avoir jamais effleuré le pays imaginaire.
Allez, tiens bon Riad, je m'en vais ouvrir le cinquième tome.
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Retour en France pour Riad, sa maman et ses deux frère pendant que le père part enseigner Riad, en Arabie Saoudite. L'âge de la découverte des « filles », de l'acné, de la voix qui mue à l'époque des premiers ordinateurs

Un père qui s'éloigne de plus en plus et qui s'enfonce dans la religiosité, qui perd son français et s'évade dans des délires somptueux… alors qu'il n'envoie pas assez d'argent à sa famille pour vivre correctement

Un père qui semble sombrer dans ses délires mystiques sous la colère de sa femme et l'incompréhension de son fils

Un 4e tome qui sonne comme la fin des dernières innocences de l'enfance
Lien : https://www.noid.ch/larabe-d..
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Les trois premiers tomes m'avaient plu sans plus. Au bout de quelques dizaines de pages, j'avais une impression de répétition des situations (impression que j'ai souvent avec les BD de Riad Sattouf) sans que l'histoire avance réellement. Et cette impression revenait à chaque nouveau volume. L'arrivée de l'adolescence pour Riad et les tensions qui s'accumulent entre ses parents jusqu'au coup de force de son père donne à ce tome une ampleur différente, plus grave que ce qui affleurait seulement dans les tomes précédents. Effaré par la fin, j'ai refermé cette BD avec l'envie de me jeter sur la suite.
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Ce quatrième tome est peut être mon préféré.
Le regard de Riad sur son entourage change et la critique du monde qui l'entoure se fait de plus en plus tranchante.
J'ai adoré voir son évolution, voir cette vie partagé entre deux cultures où il ne trouve jamais vraiment sa place, voir l'enfant laisser place à l'adolescent.
Cette BD est encore une fois une interprétation parfois cru mais nécessaire de la société de sa famille et de leurs mots.
Il est toujours important de prendre du recule en lisant cette BD et d'accompagner les enfants en la lisant avec eux.
Vivement le cinquième tome car cette fin m'a laissé sans voix.
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Un album très dense, qui fait grandir Riad et évoluer la famille sur plusieurs années. le père est un personnage complexe, parfois comique, parfois inquiétant. Riad et ses frères sont très attachants. J'ai apprécié tous les sujets abordés dans la BD, c'est vraiment riche en contenu ! Les prédispositions de Riad en dessin sont évoquées à maintes reprises, et l'on s'aperçoit à nouveau de son talent et de sa maîtrise technique (personnages, ombres...). J'ai aimé la touche d'humour toujours présente, qui ajoute beaucoup de tendresse (excellent, le coup du petit frère fan de Joe Dassin).
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