Un nouvel épisode où les choses vont se préciser dans les relations des parents, les choix de civilisation par la force des choses vont devenir définitifs.
On assiste à une arabisation de plus en plus exacerbée du papa Sattouf et à ses tentatives pour ramener sa femme à une conduite plus conventionnelle c'est à dire arabe et donc plus soumise, la ramener à une condition inférieure avec l'intention de la cloîtrer à la maison et surtout l'enterrer en Syrie.
Papa Sattouf ne cache plus sa misogynie.
Il continue et intensifie ses tentatives à inculquer à Riad des conseils pour devenir un bon arabe et musulman à la maison en tant qu'aîné, positionnement vis à vis de la mère et de ses frères. Il catéchise hypocritement à outrance mais toujours loin des yeux de la mère.
Toujours aussi blingbling et mythomane pour ne pas dire menteur mais on sent que le coeur n'y est plus et qu'il ne cherche plus séduire, ce sont sans doute ses dernières tentatives de séduction, mais à imposer sa vision de la famille et ses diktats sournois.
Son racisme et antisémitisme bêtifiant qui au début de la série intriguait, ne fait plus sourire car on y sent maintenant une bonne pointe de mépris et surtout de méchanceté haineuse, sans parler de son anticommunisme, anti socialisme, homophobie, méchanceté envers les animaux etc.
Quelques révélations sur le passé de papa Sattouf qui risquent de lui porter préjudice, sur son pèlerinage à la Mecque, ses conditions de vie en Arabie Saoudite, son érudition mise à mal par son orthographes déficiente.
Bref papa Sattouf prend ouvertement un aspect de plus en plus déplaisant devant un Riad complètement désillusionné qui en souffre énormément
Une régression et même dégénérescence impressionnante de papa Sattouf
Riad en préadolescent fait des découvertes sur papa Noël et ressent ses premiers émois amoureux et perfectionne son dessin.
Maman Sattouf se rebelle et fait son choix de société avec un Riad qui se pose de nombreuses questions. Elle se rend compte qu'il n'y a qu'une seule issue mais n'est pas au bout de ses peines. Les deux frères de Riad sont peu présents comme personnages.
Un grand contraste entre le milieu paternel, réduit à Grand -Ma toujours aussi peu agréable, souffreteuse et baveuse, et le milieu maternel, des grands-parents aimants avec Riad et compréhensifs, tolérants et polis envers papa Sattouf. On remarque que la valeur de l'hospitalité musulmane pourtant légendaire, semble bien inférieure à celle française.
Sattouf nous montre un gouffre entre ces deux civilisations.
Graphiquement parlant je reste déconfit devant les propos dithyrambiques de nombre de lecteurs. Au niveau couleurs on a un choix restreint à trois voire quatre: le bleu, le blanc, le rouge et encore elles sont sans nuances et de mauvais goût pour le rouge violent et indifférencié Cette couleur ci d'ailleurs, ainsi que le rose, étant une couleur exécrée et interdites par le prophète, a été attribué à la partie concernant la vie en Syrie et Libye pays musulmans. Est-ce un choix délibéré de Riad Sattouf ou un hasard? le vert aurait été plus approprié alors qu'il est totalement absent de la BD (sauf pour des grenouilles écrasées d'ailleurs, tome 3) mais bon «j'ai rien dit» le blanc étant une couleur incontournable n'a semble-t-il pas de valeur spéciale si ce n'est de donner du contraste aux autres. Et le noir comme le blanc donne du contraste mais on sent la présence du grand Satan et de l'obscurantisme
Les traits graphiques sont sans saveurs et irrémédiablement communs
Pour l'anecdote dans une case un personnage qui ressemble étrangement au chevalier de Hadoque de la BD Tintin et le secret de la licorne. Une photographe utilise le mot «ouistiti» pour faire sourire les enfants Sattouf lors de la photo, expression qui aurait été utilisé pour faire sourire Chirac pour sa photo présidentielle mis à part qu' on avait rajouté «sex»
Un quatrième tome qui force le respect de part l'honnêteté de Riad Sattouf. Ce roman graphique n'a pas du être facile pour les choix montrant son père car la BD à charge semble plus concerner celui-ci que Riad. Une vérité sans fard sur le monde arabe et l'immigré qu'on pense intégré qui non seulement ne l'est pas de tout mais a un grand ressentiment voire une haine à l'encontre de la France. Vérité très dérangeante mais qui dans le fond semble bien correspondre à la réalité. Néanmoins on s'étonne quand même que papa Sattouf qui n'est pas un chevrier arabe sans instruction mais un lettré intellectuel enseignant, affiche de tels comportements négatifs et imbéciles et surtout si nombreux.
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Retour sur l enfance de Riad dans ce quatrième tome de l arabe du futur qui s articulé toujours de la même façon avec des aller-retour en France et pays de confessions musulmane. le père lui se tourne toujours plus dans la religion et sa mère commence sérieusement à en avoir marre. Riad raconte aussi le trouble de l adolescence, les changements et l acceptation de soi.
Il y a cependant quelques bouleversements mais trop peu sur ce gros pavé qui est le plus gros de la série. Je vais cependant continuer car les critiques entendus pour le 6ème tome m a donné envie de replonger dans l arabe du futur.
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J'ai enchaîné les tomes 3, 4 et 5...
On continue à voir grandir le petit Riad et on voit évoluer sa famille Franco-Syrienne.
Le personnage du père m'exaspère tellement que le plaisir de lecture en est altérée pour moi... et les choses ne s'arrangent pas!
Clémentine se réveille et s'impose et ça! ca fait du bien!!!
L'histoire m'intéresse comme témoignage sociologique, pour la vision des évènements par l'enfant et l'adolescent mais l'ensemble des discours sont assez insupportables… sur beaucoup de sujets!
Sentiment mitigé donc car visions et sujets très intéressant à aborder, et retranscription assez fine de souvenirs d'enfance mais un manque cruel d'empathie pour les personnages dont peu au final me sont sympathiques.
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