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4,54

sur 2349 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quatrième tome de cette vaste fresque biographique tragi-comique et l'on constate que l'ennui n'y a pas sa place, grâce à un récit toujours aussi enlevé et au talent absolument indiscutable de l'auteur.
C'est avec un plaisir inchangé que l'on continue à suivre une portion de vie du petit Riad et une place un peu plus prépondérante accordée dans ce tome, au personnage du père et sa relation avec son fils.
Mais tout de même, quel détestable personnage que ce monsieur Sattouf ! Intolérant, antisémite crasse, sexiste primaire (et refoulé)...

Un excellent moment de lecture pour ma part !
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Il s'agit de la suite de l'évocation de l'enfance de Riad Sattouff, en l'occurence ce sont les premiers émois de l'adolescence. le jeune Riad voit son corps se transformer et se préoccupe davantage de son apparence physique. Il va regarder les filles de sa classe différemment et tenter de les séduire grâce à son talent pour le dessin.
Son père travaille en Arabie saoudite, mais cette fois sa mère a refusé de le suivre. La mère et ses 3 garçons s'installent près de chez la grand-mère en Bretagne au cap Fréhel. Les relations se dégradent entre le père et la mère. il faut dire qu'Abdel devient de plus en plus détestable : antisémite, raciste, haineux. Il devient un musulman pratiquant juste préoccupé de gagner plus d'argent et d'être reconnu comme un "grand docteur en histoire".
Cette BD est vivante, les personnages semblent très justes. C'est très plaisant à lire et j'ai hâte de lire le tome 5 car celui-ci se termine sur un sacré retournement de situation.
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L'arabe du futur version 4 est fidèle à lui-même, à savoir drôle, sans déchets, percutant.
C'est ce dernier thème que je retiendrai pour ce tome, pour cause le petit garçon a grandi dans tous les sens du terme et beaucoup de bouleversement s'opère dans sa vie ,tant physique que sociologique. Quant à la fin j'en reste bouche béé tant elle me surprend. Je n'aurai pas imaginé cela. Découvrez-là au plus vite pour être vraiment déstabilisé.
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A vos bouliers, calculettes ou tableurs : Riad est né en 1978, ce récit est autobiographique, quel(s) âge(s) a-t-il entre 1987 et 1992 ?

Réponse en lettres à cette question en chiffres : il est pré-ado, puis ado.

Il a donc tous les problèmes qui vont avec – questionnements sur la sexualité, physique ingrat, boutons, brimades des autres collégiens (pas facile de s'appeler Sattouf, en France...). Et d'autres en prime : Syrie, Arabie Saoudite, ou France ? Papa ou maman ? Ces deux-là se bouffent le nez non-stop et l'ambiance quand ils sont (rarement) ensemble ou échangent par téléphone est très conflictuelle. Donc traumatisante pour Riad et ses deux petits frères.
Pour ne rien arranger, la santé mentale du père semble se dégrader : un cocktail explosif de paranoïa, mythomanie, mégalomanie, manipulation, intégrisme, racisme (les Juifs sont partout, les 'négros' (sic) vont envahir la France), négationnisme, machisme... Bref, il fait peur, mais il aime ses fils, on dirait.

Je n'ai pas relu les trois premiers volets de la série avant de découvrir celui-ci. Parce que je suis tombée dessus par hasard au moment de sa parution, que je n'avais donc pas anticipé, et que j'étais vraiment impatiente de m'y plonger.
En revanche, avant de rédiger ce billet, j'ai relu mes avis sur les premiers opus. Conclusion sur le troisième : « Mariage mixte et choc des cultures, difficultés conjugales, petits et gros problèmes du quotidien d'un enfant, vie au Moyen-Orient dans les années 80 (pauvreté, pénurie, corruption...), religions. Riad Sattouf démontre encore son talent pour rendre compte des observations et sentiments d'un enfant, sans mièvrerie, avec la candeur et la brutalité de cet âge. C'est instructif, parfois émouvant et souvent drôle. Toujours très juste, en tout cas. »

Je signe et persiste pour ce quatrième volet, mais le ton de l'album change. C'est moins léger, moins drôle, et cette lecture m'a même souvent rendue triste à pleurer : à l'adolescence, on prend la vie avec moins d'insouciance, et le ciel s'obscurcit pour Riad avec les terribles querelles parentales.

Fin en cliffhanger.
Vivement la suite, pour savoir si...
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