L'Arabe du futur, tome 6 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1994-2011)

A la fin du tome 1 je me demandais si j'allais continuer jusqu'à la fin, je termine finalement ce tome 6 avec 5 étoiles. Heureusement que l'on m'a encouragé à continuer.

J'ai adoré cette conclusion, très émouvante par moments (les larmes ont coulé) , drôle, pertinente ; Riad Sattouf nous montre tout le chemin parcouru, que ce soit en tant que dessinateur, mais également en tant qu'humain, en affrontant son passé et ses traumatismes, et c'est très réussi.

Les passages sur ses grands-parents, sur la vieillesse, et fatalement sur la mort m'ont beaucoup ému et touché, j'ai trouvé qu'ils sonnaient très juste, à l'image de tout ce dernier tome à vrai dire.

Je quitte donc L'Arabe du futur avec regret et un peu de tristesse, mais avec la satisfaction de l'avoir lu et d'avoir surpassé mes doutes initiaux.

Un dernier tome bien amené, nous retrouvons Riad à 16 ans, il doit gérer le lycée et sa famille, tout cela avec en toile de fond les différents évènements politiques, l'accession au pouvoir de Bachar al Assad, le gouvernement Chirac et ensuite le 11/01/2001.
L'auteur nous raconte ces débuts dans le monde artistique de l'édition, entre galère, petits boulots, appartement minuscule et psychothérapie.
Il nous narre également ces espoirs, ces déceptions, ces angoisses.
Les traumatismes de l'enfance laissent des traces indélébiles dans des familles dysfonctionnelles.

Une très belle saga à découvrir !

Comment ce livre hisse l'oeuvre de Sattouf à un niveau réellement littéraire ? Grâce à la récursivité. Mon commentaire se concentre sur cet aspect.
Dans le sixième tome de L'Arabe du futur, nous voyons Riad post-adolescent se battre pour sa vocation de dessinateur-auteur, tout en affrontant les pensées intrusives quasi hallucinatoires dans lesquelles le souvenir de son père disparu le hante. Cet épisode est celui où il nous décrit le plus intime de sa souffrance, et le déroulement de sa thérapie.
À la fin : la thérapie s'achève, Riad a trouvé sa voie artistique, et activement résolu certaines difficultés liées à sa douloureuse histoire familiale. C'est à ce moment que nous comprenons que son parcours thérapeutique est la source même de l'extraordinaire travail de caractérisation psychologique de son père que nous trouvons dans les cinq premiers tomes. de sorte qu'à la fin du sixième, nous quittons Riad prêt à dessiner le premier… Voilà pour la récursivité, qui m'a fait reprendre aussitôt le cycle à son début et relire l'ensemble de L'Arabe du futur avec une lucidité impossible la première fois. Magnifique.

Le tome 6 de l arabe du futur est plus basé sur le début de carrière de Riad avec les difficultés représentées ainsi que certaines rencontres heureuses. Riad se détaché petit à petit de l emprise de son père et le jeune arabe est bien loin des premiers albums. Les thèmes abordés sont du coup blasphématoire pour la famille syrienne.
On découvre l adulte qu est devenu Riad et sa recherche stylistique qui est très présente actuellement alors que ces premiers tomes bd sont assez réalistes. Il est d ailleurs très surprenant de feuilleter les 2, on voit tout le parcours et cheminement du dessinateur au gré de ses rencontres, Cabu ou bien même Sfar. Pour conclure cette série après avoir bien débuté puis s étant enlisee dans les mêmes schémas finie en apothéose.

Clap de fin pour ce voyage en famille avec le petit Ryad, enfant de Syrie, devenu adulte et auteur reconnu. Introspection d'un tourmenté par ses questions intérieures qui se télescopent avec un déchirement familial et les évènements géopolitiques du Moyen-Orient. J'ai vraiment beaucoup aimé cette série où l'auteur se livre avec honnêteté sur ses propres tourments mais qui est aussi une fresque sur une famille dite "mixte" avec deux parents de nationalités et de cultures différentes et ce que cela engendre en complexités pour les enfants et en toile de fond la Syrie et ce que les habitants de ce pays ont vécu au fil des années qui longent la vie de Ryad Sattouf.

Dernier tome de la série, toujours aussi passionnant, aborde courageusement le thème de la psychothérapie. Je suis très contente d'avoir lu (et relu pour les premiers tomes) la série dans son entier presque d'une traite (l'attente de ce dernier tome en bibli était... looongue), j'ai eu l'impression de parfaitement mesurer l'intensité dramatique et j'éprouve une grande sympathie pour Riad Sattouf qui, en plus d'avoir un évident grand talent, fait preuve de beaucoup de courage et de lucidité. Quelle enfance, mazette.

Dernier tome et dénouement. Riad Sattouf devient célèbre (au cas où ça vous aurait échappé).
Il passe son bac, décide de devenir dessinateur. Il sort de l'adolescence, mais il entend toujours la voix de son père dans sa tête, fait des rêves étranges. Il finira par s'en débarrasser grâce à une psychothérapie. Il doit encore subir des aléas de la vie, mais cette fois-ci, s'ils sont tristes, ils font partie de ceux que tout le monde vit un jour ou l'autre. Enfin, le printemps arabe permet de dénouer les situations dramatiques. J'étais heureuse pour lui (et pour sa maman). Un album moins sombre que les précédents.

Lien : https://dequoilire.com/larab..

Une fin pleine d espoir meme si je n ose pas imaginer le cauchemar que ca a pu être de vivre avec cette situation famiale. Merci a riad sattouf a travers ces 6 tomes de m avoir fait redecouvrir la BD, ce fut un énorme plaisir. Vous l'aurez compris je vous conseille cette saga

L'arabe du futur 6 clôt le récit de la vie de Riad Sattouf. Ce tome de 1994 à 2011 est particulièrement émouvant.
Les grands-parents qui vieillissent, la carrière de Riad qui commence, la psychanalyse entreprise par l'auteur, les retrouvailles avec son petit frère...
Très instructif. J'ai beaucoup aimé toute la série.