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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et voilà, c'est fini!
Petit Riad est devenu grand, et ce tome 6 de L'Arabe du futur emmène le lecteur du lycée aux écoles d'art et dans les antichambres des éditeurs de bande dessinée... Avec les rencotres qui comptent, aussi. En route vers le succès et des retrouvailles finales.
Mais la route est encore longue, hantée par ce père qui a enlevé Fadi, le petit frère... Et Riad ne saura faire l'économie d'une sérieuse psychothérapie... pour bien continuer, voire repartir, il faut lâcher le mauvais lest!
Et puis, il y a les grands-parents qui s'éteignent et la maman qui tentera tout pour retrouver Fadi.
Et voilà, c'est la fin!
Riad Sattouf nous a offert ces six tomes de vie tellement passionnantes que l'on ne peut que se dire que l'on y reviendra faire quelques visites... Y retrouver quelque chose d'oublié.
Et, merci à vous, Riad Sattouf.
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Sixième et dernier opus des mémoires de Riad Sattouf.

L'adolescent qui se cherche finit par trouver sa voie : il deviendra dessinateur. Il réussit à financer ses études, à Nantes puis à Paris, en commençant à travailler. On sait où cela le mènera.
En parallèle, il tente de soutenir sa mère qui cherche toujours à faire revenir le dernier frère que le père a emmené en Syrie. Il faudra le printemps arabe de 2011 et la mort du père pour que les enfants soient enfin réunis.

Si les 5 premiers tomes faisaient en quelque sorte l'éloge de la lenteur (5 tomes pour couvrir les 16 premières années de la vie du petit Riad). le temps s'accélère dans ce sixième tome, qui couvre les 17 années suivantes de l'existence du jeune homme. La narration devient beaucoup plus rythmée, moins contemplative.
On y retrouve le trait de dessin de l'auteur, et son sens du récit. Cela confirme, s'il en était besoin, qu'il a bien raison de ne pas se contenter d'être un illustrateur.
Ce dernier tome frustrera peut-être certains lecteurs, mais la série est un peu à l'image de la thérapie suivie par Riad Sattouf : il faut plus de temps pour évacuer les traumatismes de l'enfance que pour balayer les troubles de l'adolescent et du jeune adulte.
Un fin de série en forme d'apothéose.
Lien : http://michelgiraud.unblog.f..
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Je ne remercierai jamais assez mon amie de m'avoir prêté cet ultime tome ainsi que les précédents d'ailleurs et par la même occasion de m'avoir permis de découvrir Riad Sattouf ! C'est vrai que j'ai eu un peu de mal au début mais une fois habituée au style de l'auteur (très peu de couleurs - rouge, bleu principalement et des dessins assez particuliers car très épurés mais néanmoins très représentatifs des personnages, je suis vite devenue fan !

Dans ce dernier tome, Riad raconte comment il a réussi à percer dans le milieu très sélectif de la bande-dessinée. Après avoir suivi différentes écoles très prestigieuses à Paris; il signe un premier contrat chez Delcourt, d'abord en tant que simple illustrateur puis par la suite avec uniquement son nom sur les bandes-dessinées (ça y est, il est à la fois auteur et illustrateur) et malgré quelques débuts difficiles, son talent est enfin récompensé et surtout sa témérité ! Quant à sa mère, elle se bat toujours pour récupérer son troisième fils Fadi, que son père a enlevé et emmené avec lui en Syrie mais jusqu'alors sans succès ! Riad lui nous conte ses rencontres parisiennes, sa vie là-bas, pas toujours évidente mais il tient bon ! La preuve est ici entre vos mains chers lecteurs !
Il entreprend même une psychothérapie pour essayer de faire la paix avec son père, qu'il voit sans cesse commenter et critiquer tout ce qu'il fait et la France, lui qui n'aspire qu'à une chose, qu'il le rejoigne en Syrie mais pour Riad, il n'en est pas question ! Il ne pardonne pas ce que son père a fait tout au long de sa lente radicalisation, du mal qu'il a fait à sa mère et à toute sa famille par la même occasion ? Arrivera-t-il à lui pardonner et surtout à être enfin en paix avec lui-même ?

Un roman graphique, bande-dessinée, autobiographie percutante qui ne peux pas laisser le lecteur indifférent ! Un dernier tome qui s'achève dans la lignée des précédents, avec de l'humour parfois mais aussi beaucoup de déboires, bref la vie quoi ! A découvrir et à faire découvrir !
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Nous sommes en 1994 : Riad a maintenant seize ans et est en classe de Première. Il ne fiche pas grand-chose au lycée et ses résultats s'en ressentent. Il vit toujours à Rennes avec sa mère et son frère Yahya. Fadi est en Syrie avec son père qui l'a enlevé. Riad cherche sa voie et sent qu'il doit se diriger vers le dessin, mais ne sait pas encore vraiment dans quel domaine précis : animation, bande dessinée… Il entre aux Beaux-Arts de Rennes où il obtient d'excellents résultats, puis à l'école des Gobelins à Paris, où il fait de l'animation et a beaucoup plus de mal. Pendant ce temps, ses grands-parents maternels, qui vivent toujours au Cap Fréhel, vieillissent. Sa mère est toujours obsédée par son fils Fadi et tente toutes les démarches possibles pour le retrouver. ● J'avais beaucoup aimé les précédents albums de la série mais je trouve que celui-ci est de loin le plus réussi. Je l'ai adoré. Il en est la résolution, il les éclaire rétrospectivement. Il est admirable que Riad Sattouf ait réussi à ainsi scénariser sa vie. ● A cet égard, ce volume est beaucoup plus dynamique, ne serait-ce que parce qu'il raconte dix-huit années de la vie de l'auteur là où il en fallu cinq pour relater ses quinze premières années. Ce tome va beaucoup plus vite et les débuts professionnels difficiles tout comme la psychothérapie déterminante sont passionnants. ● de nombreuses scènes sont extrêmement émouvantes. Même si l'humour est toujours bien présent, je trouve que cette fois l'émotion prédomine. ● On retrouve le regard sans concession que l'auteur porte sur lui-même, notamment sur son apparence physique. ● L'image et la voix du père, en rouge, sont très suggestives : Riad est hanté par son père absent. Il a sans doute plus d'influence sur lui, en se manifestant ainsi par une voix intérieure, que s'il avait été présent. ● Certaines rencontres sont déterminantes dans le parcours de Riad, comme celle de Guy Vidal, légendaire éditeur de bande dessinée, qui lui donne un coup de pouce décisif seulement quatre mois avant de décéder, ou encore celles d'autres auteurs de bd, et non des moindres – Joann Sfar, Christophe Blain et Mathieu Sapin – avec qui il travaille en atelier et qui le font profiter de leurs conseils. ● Finalement, ces six volumes racontent la naissance et l'épanouissement d'une vocation artistique, la recherche et la découverte illuminatrice d'un style à soi seul, et en cela rappelle mon oeuvre préférée, A la recherche du temps perdu…
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« La bédé, c'est avant tout une écriture ! C'est une langue ! Concentre toi sur l'histoire avant de vouloir faire de beaux dessins… »
Riad Sattouf a suivi l'excellent conseil d'Emile Bravo dans cette série qui retrace avec talent son enfance en Syrie et sa vie en France. Ce tome 6, qui clôt le cycle, voit Riad devenir adulte et s'épanouir dans le dessin. Ses relations familiales sont toujours compliquées, entre un père absent, une mère désespérée et des grands parents vieillissants. Dans un tel contexte, le récit pourrait être tragique mais c'est sans compter sur l'humour, la tendresse et la sensibilité de Riad Sattouf.
C'est au contraire un concentré d'espoir et d'émotions.
J'ai adoré (comme les 5 autres volumes)
Un indispensable de la BD
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Ce sixième et dernier tome va couvrir la période 1994 à 2011 où l'on va suivre surtout le parcours de Riad Sattouf dans le milieu artistique, de son parcours d'étudiant à ses débuts dans le cinéma et surtout dans la bande dessinée. Il va également découvrir toutes les difficultés de la vie d'artiste. On se rend compte que ce n'est pas si facile de devenir auteur de bande dessinée.

A noter que la période est beaucoup plus longue que les précédents tomes car elle va s'étaler sur près de 18 ans. Les événements seront d'ailleurs décrits de manière plus synthétique et sans doute plus rapide. La profondeur reste tout de même de mise. Il est vrai que j'aurais aimé, pour une fois, un peu plus de tomes car certaines années sont très vite passés en revue alors que jusqu'ici, l'auteur avait pris son temps.

Au début de ce tome, sa mère est toujours désemparée par l'enlèvement de son plus jeune fils Fadi. A noter que pour la première fois, on voit qu'elle peut être assez exaspérante mais on le met sur le compte de sa douleur.

Alors qu'elle avait obtenu une réponse de Danièle Mitterrand qui a essayé de l'aider mais en vain, elle se tourne vers Jacques Chirac qui est devenu Président de la République et qui ne répondra même pas à leurs multiples courriers. Pire que cela, il recevra en grande pompe le dictateur Hafez-el-Assad à l'Elysée. Pour autant la mère lui accorde quand même sa sympathie tout en maudissant les Mitterrand ce qui peut paraître assez incompréhensible.

Et puis, il y a ce père absent qui continue à le hanter et par conséquent lui empoisonner sa vie après son départ en étant omniprésent dans ses pensées. Riad est devenu un adulte en proie avec beaucoup de questionnement. Ce tome est plutôt un long cheminement assez intime.

Grâce à la psychothérapie, Riad va apprendre que pour s'épanouir, il faut se défaire des histoires d'autrui. Plusieurs thèmes assez difficiles comme la mauvaise image de soi ou encore la culpabilité sans compter sur le temps qui passe. Il n'a jamais été aussi vulnérable mais cela le rend encore plus touchant.

Et puis, il y a cette bouleversante nouvelle qui arrive vers la fin par un simple mail. On a du mal à y croire mais il s'agit pourtant de la réalité. C'est vraiment triste. Par la suite avec la guerre civile en Syrie suite au printemps arabe, Riad va enfin pouvoir revoir son frère Fadi et c'est un réel moment de bonheur pour toute sa famille. Bref, une conclusion en apothéose.

Il faut savoir que les ventes de cette série se situe actuellement à plus de 3 millions d'exemplaires ce qui en fait l'un des plus grands succès de toutes ces dernières années en France. Il est difficile de passer à travers ce phénomène si on s'intéresse un peu à la bande dessinée. C'est devenu le titre incontournable.

C'est à la suite de la sortie de ce sixième et dernier tome que Riad Sattouf a remporté enfin le Grand Prix du Festival de la bande dessinée d'Angoulême, qui récompense l'artiste pour l'ensemble de son oeuvre. Sa légitimité artistique ne fait aucun doute en ce qui me concerne.

Au niveau graphique, la magie opère toujours et le dessin colle bien au scénario. Et toujours ce style très expressif mais d'une efficacité exemplaire. Quand on aime, on aime.

Bravo à l'auteur Riad Sattouf pour cette autobiographie remarquable qui m'a vraiment bouleversé entre des moments drôles et d'autres parfois sombres. C'est un vrai happy end avec une prise de recul nécessaire et salutaire. Merci pour ce roman graphique magnifique !
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Ce tome 6 clôt l'excellente série "L'arabe du futur" et c'est toujours aussi intéressant. L'auteur y retrace sa vie de 1994 à 2011. Revenu à Rennes, il y vit avec sa mère et son frère Yahya alors que Fadi a été enlevé par son père et vit en Syrie.

Entouré par ses grands-parents, plus tout jeunes, l'auteur raconte ces années là faisant de cette BD un témoignage très intime. Il y parle de ses études, de son désir de devenir auteur, des difficultés qu'il rencontre avant de connaître le succès qu'on lui connaît.

Il partage l'angoisse de sa mère et les difficultés qu'elle rencontre pour essayer de faire revenir, en vain, son fils Fadi, ses démarches auprès des hommes politiques, des faux avocats et des charlatans de toute espèce.

Il nous parle avec émotion de la vieillesse de ses grands-parents, de l'importance que ceux-ci ont eue, notamment dans ses études.

Il raconte ce père absent mais toujours dans sa tête, du jugement duquel il ne peut pas s'abstraire, de ses rêves de ses cauchemars, l'amenant à faire une longue psychothérapie.

Ces 6 tomes de la naissance de Riad jusqu'à sa vie d'adulte sont passionnants.
L'auteur raconte son enfance entre la Syrie, la Lybie et la France, puis ses années de lycée, d'écoles d'art, ses importantes rencontres avec les éditeurs de bandes dessinées.

Les événements politiques en Syrie, en Lybie, le printemps arabe, la guerre civile en Syrie (dans ce dernier tome), la double culture à la fois passionnante et difficile à vivre font de cette BD autobiographique un livre à la fois historique et intime.

Bravo Mr Sattouf, vous avez su nous passionner jusqu'au bout, avec en plus une belle fin !
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C'est le dernier tome de l'arabe du futur..
De 1994 à 2011 nous suivons Riad pas à pas.
Son père ne le quitte pas mentalement,
il le poursuit,le squatte, ricane de lui,
l'exhorte à le rejoindre en Syrie,
à quitter cette France raciste..
Cette emprise étouffante,
lui coûtera des années de psychothérapie ..
Riad Satouf, enfant de salaud?
Oui! Sans hésiter ! Quelle casse!
Ce récit est émouvant, il respire
la souffrance, l'humilité et la sincérité
La tendresse pour ses grands parents ,
le désarroi inextinguible de sa mère,
son frère kidnappé plus syrien qu'al-Assad...
Le rêve de dessiner, le long chemin
pour être éditer, reconnu...
On a envie de prendre Riad
dans nos bras pour l'apaiser, le consoler.
On éclate de rire, on est ému..
Cet au revoir est réussi.

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Voilà, avec ce sixième et dernier tome, l'Arabe du Futur, c'est fini ! Par rapport aux tomes précédents, celui-ci est plutôt riche en événements en tous genres, et pour cause : il couvre une période aussi longue que les 5 tomes précédents. Il y a bien sûr les événements familiaux, des nouvelles de Fadi, les études en Bretagne puis à Paris, les débuts professionnels de l'adolescent qui se cherchait. du coup la narration est très rythmée malgré des passages plus lents (sa psychothérapie entrecoupée de récits de rêves). C'est riche en scènes fortes en émotions, mais l'humour est toujours présent pour rétablir l'équilibre. Riad Sattouf a une incroyable capacité à voir aussi bien sa vie que ce qui l'entoure de façon distancée. Jusqu'à la chute finale il y a une justesse de ton qui émane à la fois du texte et des dessins. Je n'ai qu'un regret, celui de ne pas avoir lu les six tomes de cette incontournable BD à la suite.
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Un final en apothéose que ce tome 6 et dernier de l'Arabe du futur ! Autant je me suis ennuyée à la lecture du tome 5, autant j'ai trouvé celui-ci émouvant, drôle et passionnant.

La période décrite est bien plus longue que dans les opus précédents : le petit Riad a bien grandi, il passe le bac et est admis dans une école d'arts appliqués à Nantes. Il est toujours complexé et n'ose pas aborder les filles. C'est le départ de la maison. Fadi son petit frère n'est toujours pas rentré de Syrie, sa mère déprime et les grands-parents vieillissent.

Ensuite ce sera le départ pour Paris à l'école des Gobelins dans laquelle Riad ne se plait pas. Il n'aime pas l'animation mais veut écrire des bds. Mais lesquelles ? Il a du mal à trouver des sujets et surtout, il se cherche et réfléchit à son propre style. C'est une période de précarité, puis ses premiers projets commencent à être présentés aux éditeurs. La thérapie qu'il entreprend puis sa rencontre avec Emile Bravo vont être décisives. L'album se termine quand il décide d'écrire l'Arabe du Futur et entretemps, on apprendra aussi ce qui est arrivé à Fadi.


C'est de loin le tome le plus mélancolique et émouvant. On se rend compte de l'enfance difficile qui a été la sienne, du poids qu'a représenté ce père tyrannique, d'extrême-droite et sans aucune empathie pour ses enfants ou son épouse, de la tristesse de sa mère qui ne se remet pas de l'enlèvement de Fadi. le père absent est presque plus nocif que lorsqu'il était encore avec la famille et il faudra une longue thérapie pour que l'auteur puisse entrer dans l'âge adulte plus sereinement.

Heureusement, il y a toujours cette note d'humour qui fait tout passer, même les événements les plus tristes, et le regard tendre de Riad Sattouf notamment sur ses grands-parents vieillissants.

Hormis le tome 5, c'est vraiment une belle série qui a mérité son succès et que je relirai avec plaisir dans quelques années, c'est certain !
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