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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des auteurs qu'on aime de façon inconditionnelle. Ce qu'ils font nous plait parce que leur univers correspond à nos attentes et qu'on sait qu'on va passer un moment de fusion. Parfois, quand ils s'éloignent de ce à quoi on est habitué en leur compagnie on embarque sans regret, près à accompagner son auteur là où il veut nous emmener.
Et bien, entre Riad Sattouf et moi...ce n'est pas du tout ce genre de relation.
En fait je me rends compte que ce que j'aime chez Sattouf tient plus de l'exception que de la règle. J'aime beaucoup l'Arabe du futur (et j'ai eu du mal au début)et les cahiers d'Esther, je n'ai pas passé un mauvais moment avec Jérémie mais, pour le reste, je reste complètement sur le quai. La vulgarité dont il fait montre dans ses BD m'insupporte, le monde qu'il décrit me parait terriblement caricatural et semble systématiquement mettre la médiocrité en avant.
Bref, rien de mémorable ici, en tout cas rien dont j'ai envie de me souvenir.
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Riad Sattouf a voulu exorciser le traumatisme que lui ont laissé ses années de collège en retournant dans un collège une bonne dizaine d'années plus tard. Et pour que le traitement soit de choc, il choisit un établissement des beaux quartiers, bien différent de celui qu'il a fréquenté.
Que retenir après cette lecture d'un week-end ? D'abord que cette BD ne m'a pas vraiment touché. Ensuite, une évidence : quels que soient l'établissement scolaire et le quartier, un collégien reste un collégien, un adolescent dans toute sa "splendeur" !
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L'auteur a été traumatisé par ses années collège. Il n'est pas le seul. Lorsqu'on est en avance sur son âge question maturité et qu'on a affaire à des gars boutonneux dont le vocabulaire ne frise pas haut, je ne peux que faire preuve de compréhension. Ce sont certes des années ingrates ! Ce retour au collège est par conséquent une espèce d'expiation pour tenter de comprendre le mécanisme d'une certaine souffrance ou du moins d'une appréhension. Bref, nous avons tous un peu vécu la même chose entre ces professeurs bizarres et ceux qui nous faisaient poiroter dans les couloirs pendant une demi-heure avant de commencer ce qu'on pourrait appeler un court. Grassement payés pour pas grand-chose ou du moins pour supporter nos chères têtes blondes.

En l'occurrence, l'auteur va tenter une sorte d'expérience sociale qu'il va nous faire partager et j'ai bien aimé cette démarche. Il s'agit de se brancher sur un collège de riches c'est à dire l'un des plus en vue de la capitale. Il va découvrir que les gosses de riches sont parfois pires dans leur comportement que ceux des gosses des quartiers défavorisés. Pourquoi ce phénomène ? Ils sont élevés dans la culture du fric et n'ont aucun respect pour les autres à commencer par leurs propres camarades de classe. Et ceux qui tiennent ces établissements font partie de cette caste dans ce qu'on pourrait véritablement appeler un apartheid ? Je ne vois pas d'autres mots pour définir la triste réalité sinon à temporiser pour justifier l'inégalité. Il y a des champions pour cela. J'ai découvert cette différence en étant surveillant d'externat afin de financer mes études de droit. J'ai travaillé dans une ZEP puis dans le collège le plus riche de ma ville de province. J'avoue avoir préféré la mentalité de la ZEP, moi qui ai pourtant en horreur les vulgarités de la banlieue. Bref, j'ai remarqué qu'il y avait plus de respect dans les classes défavorisées. C'est mon expérience personnelle et il semblerait qu'elle soit partagée par l'auteur.

Autour de moi, les personnes mettent leurs enfants dans des écoles privées afin de leur promouvoir un meilleur avenir loin, très loin de la masse des écoles publiques qui souffrent. C'est une forme de discrimination par l'argent ; bref un abominable système que j'aimerais voir disparaître. Je sais que cela ne sera pas réalisable à cause d'une mentalité de merde. Au-delà de ce débat, cette oeuvre nous montre les limites. Faut-il alors tous les mêmes dans un même panier en considérant que c'est l'âge ingrat ? Je considère que lorsqu'on a la chance de pouvoir apprendre dans de bonnes conditions, il faut s'en montrer digne. Or, question dignité, on pourrait aisément passer notre chemin au vu des exemples cités et montrés par l'auteur. L'atmosphère du collège est très bien reconstituée.

J'ai un peu regretté la fin car une fois les choses en place, c'est déjà fini. Il y a comme un parfum d'inachevé ou de bd trop courte. On aurait aimé une analyse plus poussée également. L'auteur ne dit pas ce qu'il pense. Il le suggère. C'est déjà une bonne démarche que je salue.
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Quelle férocité ! Quelle violence ! Quelle cruauté ! Personne n'en sort grandi, et surtout pas les ados bien obligés de se débattre dans cet univers impitoyable. Les profs ne sont guère mieux, et l'auteur ne s'épargne pas non plus. L'humanité que nous montre Sattouf est moche, Ce n'est pas le parfum de nostalgie de l'amour adolescent qui perce ci et là qui rattrape la sauce bien plus aigre que douce. Cioran et tous les auteurs de romans noirs peuvent aller se rhabiller.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Paru en 2005, Retour au collège n'a pas pris une ride.
Enfin si : une seule.
En 2005, le collégien n'était pas customisé avec un smartphone.
Sinon, rien n'a changé.
Et dans la sélection sociale et le rejet de la différence, les enfants de nantis sont à bonne école au collège chic Charles-Henri.
Retour au collège préfigure clairement l'Arabe du futur.
Se mettant en scène, Riad Sattouf croque avec mordant ses semblables (presque semblable).
Mordre et ne pas blesser.
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Ayant beaucoup aimé L'Arabe du futur, je ne pouvais qu'être intriguée par cet ouvrage... Retour au collège ? Pour rien au Monde, je ne souhaiterais cela et, visiblement, ce n'était pas dans les projets de Riad Sattouf. Sorti il y a un peu plus de dix ans, en 2005 (j'étais en 5ème), ce livre retrace pourtant la semaine que l'auteur a passée dans un collège des beaux quartiers...

Contrairement à ce que le directeur pensait, les insultes et la vulgarité sont omniprésentes dans cette classe de 3ème. Durant quelques temps, "M. LaTouffe" a observé leur comportement et a consigné tout ça dans une bande-dessinée d'un peu moins de cent pages.

Au niveau des illustrations, elles sont entièrement en noir et blanc, et je préfère largement le dessin qu'on peut retrouver dans L'Arabe du futur, celui-ci n'étant pas très joli selon moi. Mais l'intérêt de cet ouvrage se situe plutôt dans le propos qu'il tient : contrairement à ce que beaucoup imaginent, les collèges des beaux quartiers ne sont pas forcément "mieux".

Il y a des élèves mal dans leur peau, malmenés par les autres, comme dans tous les établissements scolaire. Les 3ème sont très portés sur le sexe, notamment les garçons. Dans ce collège, il y a aussi des insultes, des agressions sexuelles...

Bien sûr, le rapport à l'argent est très différent que celui des élèves d'un collège "classique". Là, les jeunes semblent être en dehors des réalités en ne se considérant pas comme riches.

Avec beaucoup d'humour, Riad Sattouf dénonce et nous fait nous interroger.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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A 27 ans, Riad Sattouf fait encore des cauchemars sur ses années collège. Un de ses amis prétend que c'est parce qu'il était scolarisé dans un collège "prolo", et que s'il avait été scolarisé chez les "bourges", tout aurait été plus facile, travail, amusement, rapport avec ses camarades... Alors notre dessinateur, sous couvert de dessiner, se re-scolarise pour quinze jours dans un collège huppé de la région parisienne. Il va découvrir un monde pas si différent du collège qu'il a connu, avec l'expérience de l'adulte... schizophrénie vraiment étrange.

Cf. note de lecture complète et illustrations sur mon blog :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Une petite BD sympa, Riad Sattouf fait part de son expérience dans un collège chic parisien. Il tente de montrer que même dans des établissements classieux, un adolescent pré pubère reste un adolescent pré pubère...ça au moins ça ne dépend pas de notre niveau social....
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Comme j'ai beaucoup aimé "L'arabe du futur", j'ai lu "Retour au collège". J'y ai retrouvé avec plaisir le même humour sans complaisance mais très humain. Par contre, je trouve que l'auteur aurait pu aller un peu plus loin dans son observation/analyse.
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