Je partage singulièrement, avec
Riad Sattouf, ces cauchemars qui vous ramènent au collège... Comme s'il fallait y retourner pour terminer une scolarité sans fin.
L'auteur de L'arabe du futur repique au collège pour quinze jours qu'il appréhende, lui, l'ancien membre de la sous-caste du "club des pédés".
L'expérience est intéressante, dans une plongée en adolescence scolaire. Qui plus est dans un établissement fréquenté par les enfants de milieux favorisés.
Est-ce que quelque-chose a changé? ne retrouve-t-on pas les mêmes cancres et les identiques leaders? Les souvenirs scolaires de Riad se mèlent avec son expérience de retour... Avec des nouvautés comme les caleçons et les strings qui dépassent...
La galerie de portraits est assez sympathique, peut-être représentative avec le lot de profs parfois dépassés, avec leurs gueules et leurs tics (ah, ce prof d'histoire-géo qui se gratte...)
Riad est l'adulte, l'observateur... Rôle privilégié de l'élément neutre et scrutateur, interlocuteur de ces élèves d'une 3eC haute en couleur.
Cet album, comme un carnet de croquis très élaboré, me laisse un étrange goût pas du tout désagréable. Merci, Riad.