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2ème lecture, confirmation des 5 étoiles, découverte du tempérament de l'auteure, un caractère fort, indépendant, lucide et une écriture au scalpel pour répondre à celui qui se marie, mais pas avec elle et se rabat sur la notion d'amitié. Elle ne s'épargne pas non plus et ce sont des passages formidables. Un petit mais grand livre.
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Il s'agit d'un ouvrage extrêmement touchant sur une femme, atteinte de la tuberculose, qui se rend dans un sanatorium à Davos, et reçoit une lettre de son amant qui lui dit qu'il la quitte et se marie avec une autre. L'ouvrage est composé par les lettres successives de la femme, qui décrypte avec clairvoyance sa rupture, mais ne peut s'empêcher de souffrir, et souhaite pourtant tourner la page.
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Lettre d'amour pour le moins cathartique, Marcelle Sauvageot écrit avec talent, douceur et concision, la douleur de la perte du grand amour, de l'illusion déçue et de sa manifestation dans le corps.

Tout y est parfaitement identifiable, chaque situation y est parfaitement et douloureusement décrite. Une belle découverte.
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Quand Marcelle Sauvageot rejoint le sanatorium où elle est soignée pour une tuberculose, la seule chose qui la tient en vie est de penser à celui qu'elle aime. Mais quelques jours plus tard, elle reçoit une lettre de rupture. Son amour en épouse une autre. « Je me marie… Notre amitié demeure… » Son coeur se brise. Elle lui répond… mais ne lui envoie jamais cette lettre. « Laissez-moi » est un écrit intime, des mots jamais exprimés et l'exemple parfait d'une élégance et d'une force rare.

J'ai l'impression d'avoir en face de moi celui qu'elle appelle affectueusement « bébé ». J'ai l'impression de le voir essayer de trouver maladroitement des excuses pour tenter d'adoucir la douleur que provoquera en Marcelle sa décision - tout en sachant pertinemment que choisir une femme, c'est renoncer à une autre. J'ai l'impression d'avoir Marcelle à mes cotés. Cette femme forte, digne, qui dans un dernier élan tente de démythifier cet homme qui a l'outrecuidance de lui proposer cette fausse amitié. Mais que faire d'une amitié quand on ne veut qu'un amour ? Marcelle est d'une force extraordinaire. Dans sa longue lettre, on devine son insolence, sa modernité et son indépendance - encore plus pour l'époque -. Elle raconte le véritable chagrin d'amour, celui qui abime l'âme et les souvenirs et qui s'obstine, s'acharne et persiste, malgré le temps qui passe. .

« Si je ne vous aimais pas, je pourrais vous revoir ; quand je ne vous aimerai plus, je vous reverrai peut-être ; en ce moment, je ne veux pas. » .
On pourrait croire que ces mots, écrits en 1930, auraient pu être rédigés à notre époque. Alors peut être qu'aujourd'hui cette lettre serait sous la forme d'un SMS ou d'un mail. le vouvoiement si respectueux de l'époque se transformerait en un « tu », plus familier. Quelques mots au parfum surrané subiraient une modernité forcée pour paraitre plus actuels. Mais finalement, la souffrance d'un coeur brisé reste la même. Que vous dire d'autre sur ce livre? Lisez-le. 💔
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J'avoue être assez déçue par ce livre. Je m'attendais à plonger dans les tourments, dans les sentiments, dans les émotions d'une femme. Je m'attendais à un récit touchant, et je n'ai justement pas été touchée. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi.
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Ce Commentaire est celui de l'auteur sur la lettre de rupture qu'elle reçoit de son amoureux au sanatorium où elle retourne après quelques jours à la campagne avec lui. Il se marie avec une autre, « notre amitié demeure ». Commentaire sans concession, sans sentimentalisme. Juste celui d'une femme libre qui essaie de digérer l'abandon. Ça manque parfois de clarté, mais pas de sécheresse. Un peu de mal tout de même à partager l'enthousiasme définitif, universaliste de Clara Malraux, Paul Valéry, Paul Claudel
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« Quelqu'un m'aime à Paris... je reviendrai » pense Marcelle Sauvageot dans le train qui la ramène au sanatorium. Cette phrase exprime l'amour de haute exigence auquel elle aspire, et qui est le coeur du récit, un amour qui fait exister et protège. « Je me marie... Notre amitié demeure » lit-elle dans la lettre de rupture que vient de lui remettre son amant, qui lui propose en échange une amitié de consolation; l'amour alors se dérobe et reprend en une seconde l'espoir, l'avenir, la vie même. Tout le récit se tient entre ces deux phrases clefs...


Décédée en 1934, à l'âge de 34 ans, Marcelle Sauvageot nous a laissé un seul et bref, mais magnifique roman, ce récit d'une rupture amoureuse; commentaire en est le vrai titre; un commentaire justement, de la vie, du monde, de l'amour et de la mort; autopsie lucide et sans concession d'un amour qui s'écroule : les illusions de la fusion des sentiments et des êtres, l'acceptation des faiblesses et des défauts de l'être aimé, les symptômes du désamour, enfin la lâcheté des hommes.
Une écriture dense, un pur bijou littéraire.


Marcelle Sauvageot (1900 - 1934) est née à Charleville.
Elle connaît l'enfance des réfugiés de l'Est de la France, chassés de chez eux par la Grande Guerre. Sa famille s'installe tour à tour à Bar-le-Duc, Troyes, Paris puis Chartres.
En 1918, après l'Armistice, de retour à Paris, elle prépare une agrégation de Lettres.
En 1926, alors qu'elle vient d'être nommée professeur de Lettres, elle tombe malade et va désormais passer le plus clair de son temps en sanatorium. C'est dans celui de Hauteville dans l'Ain qu' elle écrit son unique roman.
Marcelle Sauvageot conserve pendant trois ans son texte avant de consentir à sa publication, dont elle laisse à l'éditeur le soin de trouver le titre.
C'est sous celui de « Commentaire... » qu'il paraît tiré en 150 exemplaires en 1933 pour les amis de l'auteur, parmi lesquels René Crevel.
Charles du Bos, qui a repéré le chef d'oeuvre, signe la préface de la deuxième édition en 1934.
Le texte régulièrement réédité, en 1936 sous l'impulsion de Jacques Chardonne, en 1943, en 1986 sous le titre Laissez-moi , ne trouvera jamais vraiment son public.
Ce court roman fut salué en son temps par les plus grands : Paul Claudel : « Un petit volume si amer, si pur, si noble, si lucide, si élégant, si sévère et d'une tenue si haute dans son allure déchirée. » ou Clara Malraux : « Premier livre écrit par une femme qui ne soit pas de soumission... Livre de tristesse noble; livre de dignité ! Admirable. », avant de rencontrer tout récemment le succès qui lui revient.


Chrystel V. (Pôle Langues et Littérature)

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Rédigé en 1930 alors que Marcelle Sauvageot séjourne dans un sanatorium, ce qui marque en premier est l'intemporalité et l'universalité des émotions qu'elle met en mots. le tout avec une liberté de ton et un cynisme qui n'est pas sans interpeller si l'on se souvient qu'à l'époque, les femmes étaient beaucoup plus bridées que nous le sommes aujourd'hui, et que s'opposer au patriarcat dominant en a conduit plus d'une dans des maisons de santé, réputées instables ou carrément folles car cherchant juste à vivre avec le même enthousiasme et la même liberté que les hommes.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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"Laissez-moi " de Marcelle Sauvageot est un court texte autobiographique magnifique qui date de 1930 mais qui n'a pas pris une ride. C'est la lettre qu' une femme quittée adresse à l'homme qu'elle aimait et qui vient de lui annoncer qu'il en épouse une autre, alors qu'elle...
La suite sur mon blog.
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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C'est en flânant sur les blogs que j'ai trouvé ce titre ; le thème m'a immédiatement interpellée : il s'agit d'une réflexion sur les rapports maladie - amour - amitié. Réflexion qui me touche personnellement en ce moment.

Le roman biographique a été écrit, en 1930, par une femme, gravement atteinte par la tuberculose (dont on mourrait presque toujours, à cette époque) qui vient de recevoir une lettre de rupture de son amant. C'est cette lettre qui va susciter une méditation profonde et sensible. Bien qu'écrit il y a quatre-vingts ans, le texte est d'une actualité et d'une pertinence profondes.

Marcelle Sauvageot sait que ses jours sont comptés, mais elle a, pour se raccrocher à la précarité de sa vie, une relation amoureuse qui lui donne force, combativité, espoir et bonheur. "Si tu m'aimes, je guérirai", affirme-t-elle.

Ce matin-là une lettre de son amant lui parvient au sanatorium. Elle lit ces deux phrases, laconiques : "Je me marie... Notre amitié demeure..." La brutalité de ces mots transforme brusquement "la valeur de toute chose". La narratrice (l'auteure elle-même) voit tout s'effondrer et se glacer autour et en elle. Pour tenter de refaire surface, Marcelle Sauvageot s'engage dans une introspection qui la conduit à s'interroger sur le sens de l'amour en vis à vis de l'amitié. Elle compose ainsi une sorte de longue missive qui s'adresse à l'homme qui vient de l'abandonner.

Le thème pourrait évoquer une interminable lamentation, un déferlement d'aigreur, un rêve de vengeance, un trop-plein de chagrin. Point de sentiments de la sorte dans ce texte pudique et poignant ! En aucun moment la narratrice ne sombre dans le misérabilisme et dans la plainte. Il y a de la vie dans ses mots qu'elle choisit avec soin pour qu'ils soient le reflet exact de ses ressentis, pour qu'eux, à leur tour, ne la trahissent pas, pour qu'ils témoignent le plus justement possible de ce qu'elle explore avec minutie certes, mais avec tant de poésie !

Je parlais de cette oeuvre, ce matin, avec une amie (elle se reconnaîtra), à laquelle je veux prêter le livre : elle craignait de pleurer au détour de chaque page. Non, ce n'est pas un ouvrage qui apitoye ... c'est un texte fort, plein de vigueur, de chaleur, de profondeur. C'est un texte qui donne envie de vivre !
Lien : http://livresouverts.canalbl..
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