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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur Inge Schilperoord, nous décrit avec beaucoup de talent la lutte de Jonathan tout juste sorti de prison après avoir été condamné pour pédophilie Dès le début du roman on se retrouve dans la tête de Jonathan et on souffre avec lui. On vit avec lui le cheminement intellectuel , le travail méthodique, l'effort constant qu'il met en oeuvre pour résister à ses pulsions.
Aucun moment n'est laissé au hasard, il tente de tout maitriser, d'organiser chaque heure de sa journée et ce combat devient celui du lecteur qui se trouve rapidement sous pression. On redoute le moment où tout va basculer à moins que le travail incessant de Jonathan ne paie ?
L'atmosphère , dans tous les sens du terme, est lourde, il fait chaud, très chaud, pas d'air et on a du mal à respirer tout comme la mère de Jonathan qui a de plus en plus de mal à vivre sans son inhalateur tout comme la tanche pêchée par Jonathan qui se meurt dans l'aquarium .
Ce livre au sujet dérangeant montre les faiblesses de la justice mais aussi nous incite à essayer de comprendre ce qui peut se passer chez les personnes malades comme Jonathan, chez ces pédophiles qui nous font frémir d'horreur rien qu'on prononçant le terme.
C'est un roman dur, le sujet n'est pas facile mais traité avec beaucoup de finesse et de psychologie.
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Glauque.... C'est le mot qui colle le plus au livre.

Vous êtes dans la tête d'un jeune homme, fraîchement sorti de prison pour abus sexuel sur une fillette. C'est vraiment très dérangeant. On est dans le quotidien d'un homme (son travail, le bus, les repas, sortir le chien) mais entrecroisé de pulsions de plus en plus présentes, pulsions désormais centrées sur la petite fille qui habite la maison voisine.
Un livre pour expliquer (sans justifier ni excuser), qui m'a permis de découvrir les méthodes utilisées par les psy (c'est le métier de l'auteure).

Franchement pas évident..... livre que j'ai préféré alterner avec un autre (il est rare pour moi de lire plusieurs livres de front, mais là, pas le choix).
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Ayant entendu parler de ce roman de la rentrée littéraire, j'étais très curieuse de le lire. J'ai donc sauté sur l'occasion en le voyant sur Net Galley, ma demande a été acceptée par Belfond et me voici donc profitant d'un week-end de repos pour le dévorer.
J'avais une certaine appréhension envers ce roman, car Jonathan est pédophile. Il sort de prison, par manque de preuves. Et nous voici donc en train de le suivre à sa sortie. Il retourne chez sa mère, asthmatique et il a le projet de s'occuper d'elle. Son aquarium est vide, il décide de le remplir avec une tanche, qu'il a attrapé, est mal en point et qu'il veut soigner. Sa mère et lui habitent dans un quartier prêt à être démoli et attendent le feu vert pour déménager. Dans la maison à coté squatte une mère et sa petite fille...
Nous suivons donc un homme malade, qui a des pulsions, et doit apprendre à les contrôler.
J'avais peur que ce soit glauque, mais en fait ça va. Je pensais que ça serait plus trash et à ma grande surprise, j'ai accroché avec ce roman. Ayant envie de savoir ce qui allait se passer, si il allait arriver à se contrôler... ou craquer.
C'est pas mal du tout, même si j'ai quand même été mal à l'aise par moment. Car le sujet est difficile, même si très bien traité, et je ne suis pas certaine que j'ai forcément envie de savoir ce que pense un pédophile !
Toutefois, c'est un roman de la rentrée littéraire à découvrir. Court, il se lit facilement et ne peut pas laisser insensible.
Je lui donne trois étoiles et demie.
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J'avais retenu ce titre il y a quelque temps de cela, pour le sujet et pour la manière dont l'auteure le traitait. Par la voix de Jonathan, un jeune homme de trente ans, on appréhende les sentiments et le comportement déviant d'un pédophile dans son quotidien. Nanti d'un programme d'exercices censé le tenir loin de ses pensées et de ses poussées hors normes et d'un certain soutien psychologique, Jonathan sort de prison, prêt à faire face à sa réalité. On le suit pendant un mois, dans sa tête, dans son corps et dans son coeur. L'écriture est sensible, touchante et pose le constat cruel des évidentes récidives dans un tel cas. Une autre version littéraire à l'opposé de celle de Russell Banks dans Lointain souvenir de la peau.
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J'ai découvert ce livre lors de la réouverture de la bibliothèque des Capucins. Est-ce un livre facile ? Non. C'est un livre qui traite d'un sujet rarement abordé de façon aussi approfondie : nous sommes dans la tête d'un homme qui semble ordinaire, mais qui est en fait un pédophile.
Je ne devrais pas employer ce terme, il est vrai. Jonathan a été libéré de prison « faute de preuves ». Il n'a donc plus d'obligation de se faire soigner, puisqu'il est innocent. La thérapie qu'il venait à peine de débuter semblait pourtant faire effet, c'est du moins ce que pense Jonathan. Cela revient donc à dire qu'il a bien des pulsions, qu'il se doit de les canaliser – parce qu'on le lui demande. Lui ne semble pas vivre mal les choses, c'est bien le problème.
D'un côté, nous avons le discours des psys, lointains, parce qu'ils n'ont plus de contact avec Jonathan, et parce que leur diagnostique est sans appel. de l'autre, nous avons la mère de Jonathan, qui vit dans l'aveuglement quasiment volontaire. Parler de ce qu'il a fait, de ce qu'il ressent avec elle est impossible. La seule solution pour elle est la religion plutôt que la psychiatrie.
Le récit se passe quasiment dans un huis-clos, dans l'appartement de la mère de Jonathan, puis dans la nature qui l'entoure et qui renvoie Jonathan à une solitude où rien ne devrait survenir. Rien. Il s'est fixé un emploi du temps qui devrait lui permettre de canaliser ses pulsions. Devrait. Rien n'est simple, bien entendu, et le lecteur voit tout ce qui pourrait le faire replonger. Pour quelqu'un comme Jonathan, tout peut être source de « stress », tout peut être invitation à reconsidérer ses pulsions.
Qu'adviendra-t-il ? Une tension qui monte peu à peu dans le roman, surtout quand on pense qu'à l'extérieur, Jonathan est un homme ordinaire, qui vit avec sa mère, aime pêcher et se promener avec son chien. Si les prédateurs avaient des signes distinctifs, cela se saurait.
Et la tanche, me direz-vous ? Ce poisson, pêché par Jonathan à mi-récit, est à la fois bien réel et symbolique, dans les tentatives faites par le personnage principal pour ne pas céder à ses pulsions et vecteur pour se rapprocher dangereusement de leur accomplissement.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La tanche de Inge SCHILPEROORD

Jonathan 30 ans, sort de prison où il a purgé 1 an de prison pour attouchements sur mineure.
Il est relâché faute de preuve.
En prison il a été étroitement suivi au niveau psychologique dans le cadre d?une étude visant à réduire les risques de récidive.
Pour ce faire il a un cahier à remplir, des exercices à répéter et bien évidemment s?approcher le moins possible d?enfants pour éviter toutes tentations.
Il rentre donc chez sa mère, une vieille dame asthmatique qui ne sort pas de sa maison dans un quartier en cours de démolition.
Mais dans ce quartier il ne sait pas encore qu?une jeune femme s?est installée avec sa petite fille Elke...

Un roman écrit par Inge SCHILPEROORD qui a travaillé des années comme psychologue judiciaire auprès de pédophiles en prison.
Un roman très particulier car le narrateur est le pédophile lui-même.
C?est étrange et dérangeant de voir les envies et le mécanisme pour les contrer se mettre en place.
A lire !
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C'est dans la tête d'un pédophile que l'on va découvrir les pensées de Jonathan .
Après sa sortie de prison il vit chez sa mère et son chien Mick. Un jour une petite fille, sa voisine, lui rend visite et ils vont se lier d'amitié . C'est alors une lutte acharnée qu'il va livrer contre lui-même , ses pulsions qui se manifestent et qui l'empêchent de rester le garçon gentil comme le pense la fillette .
L'auteur aborde un sujet tabou avec un rythme saccadé et des phrases courtes .
L'atmosphère est pesante .Jonathan essaie de résister en faisant les exercices donner par son psychologue.
On tourne les pages avec l'appréhension de ce qui va arriver .Et la fin est très loin de ce que j'avais imaginé .
L'auteur a bien su nous transmettre les angoisses, les peurs, la culpabilité de ce pédophile..
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Difficile pour moi de savoir quoi penser de cette lecture.

Prenante, poignante, dérangeante. Une percée dans la vie d'un jeune homme profondément malade, pour lequel j'oscille entre compassion et dégoût.

Je reconnais le talent de l'autrice, et les recherches qu'elle a dû faire pour parvenir à rendre si bien ce portait de la folie. Il serait cependant difficile de dire que j'ai réellement apprécié cette lecture.
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Ne mâchons pas nos mots… La couverture de "La Tanche" est à l'image du quotidien lent de son protagoniste. Elle est fade. Si comme moi, elle vous déplait, je vous encourage à passer outre ce sentiment car le contenu vous invitera indubitablement à réfléchir et à éprouver tout un éventail d'émotions que seul le sujet de cette oeuvre peut provoquer.

Je n'ose imaginer à quel point il a été difficile d'écrire sur la pédophilie. Pourtant l'auteure hollandaise le fait avec beaucoup d'habileté et de sensibilité. Dans ce récit à la première personnage du singulier, elle brosse le portrait d'un prédateur sexuel qui revient vivre en banlieue auprès de sa mère. Leur lieu d'habitation est encombré par les souvenirs d'un bonheur éteint. Tout deux se raccrochent à l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre en attendant de savoir si oui ou non, Jonathan retournera en prison.

Elle reste devant son téléviseur pendant qu'il emmène son vieux chien en promenade jusqu'à l'étang où il aime pêcher. Lorsqu'il ne travaille pas à l'usine de poissons, il prépare les repas puis il fait les exercices d'écriture et de concentration conseillés par son médecin. Au fil des pages, le lecteur ressent par moment de la pitié pour cet homme qui lutte contre ses pulsions mais lorsqu'il se confie ouvertement sur ses penchants envers sa toute jeune voisine, on a envie de vomir et de le tuer !!! Saura t-il rester maître de lui-même ?

Le manque d'action et l'atmosphère malsaine de ce livre choc ont rendu ma lecture laborieuse. Mais le postulat de l'écrivaine à savoir, la pédophilie vue comme une pathologie, en a fait une production indispensable tout à livrophage qui se respecte.
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Un coup de poing !

Couronné par le Bronze Owl, nommé cinq fois livre de l'année par la presse, finaliste des plus grands prix littéraires, un premier roman qui a semé le trouble aux Pays-Bas en s'attaquant à un thème tabou : entrer dans la tête d'un homme en lutte contre lui-même et contre ses pulsions pédophiles. Sombre et captivante, une lecture choc et pourtant nécessaire qui parvient à ne pas sombrer dans le voyeurisme.

Notre société ne se remet toujours pas de l'affaire Dutroux, relayée avec ferveur par la presse de l'hexagone trop contente de faire oublier Michel Fourniret (sept meurtres avérés et d'autres non encore élucidés). En Belgique l'incroyable "marche blanche" en 1996 et en France la pitoyable affaire d'Outreau en 1997 ont créé un mouvement de pensées radicales.
Sujet sensible qui provoque des attitudes extrêmes, ce livre publié dans le pudibond pays batave a soulevé un halo de mépris. Chez nous tentez de le chercher dans le catalogue des bibliothèques et il vous faudra autant de perspicacité que pour les "versets sataniques". le succès de cette édition a été pour le moins timide,
J'ai souvenir de la période où chacun suspectait son voisin des pires abus, des horreurs pratiquées par des notables dans des souterrains et chacun y allait de sa plus belle version. Un climat de médisance collective.
Un jour à la radio j'entendis un témoignage émouvant, anonyme, à contre-courant (j'allais écrire à "contre-coran") de l'immense vague. il s'agissait d'un homme, marié, père de famille qui décrivait son attirance irrésistible envers les enfants. Il disait n'être jamais passé à l'acte mais il parlait de sa souffrance. je repense souvent à cette séquence radiophonique en me disant que finalement il est bon de ne pas se muer en juge, même si l'acte en soi doit être réprimé.

Je n'irai pas plus avant dans un résumé d'un roman qui ne se résume pas. Si vous vous sentez la force de lire un texte dur malgré la bouffée de sentiments contradictoires qu'il inspire tentez cette curieuse expérience.
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