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4,07

sur 1132 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai apprécié différemment ce livre, qui est en deux parties. J'ai beaucoup aimé la première partie qui est plus particulièrement consacrée à Birgit. Dès les premières pages je me réjouissais de cette lecture, de cette écriture qui m'a très vite conquis. Par contre, j'ai eu un peu plus de mal avec la deuxième partie lorsque Kaspar se lance dans la recherche de Sigrun et l'histoire qui en découle m'a semblé moins réaliste. Cette partie n'en reste pas moins intéressante en mettant en avant ce décalage entre ces deux cultures des anciennes RFA et RDA.
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Le roman nous plonge au départ dans les années de l'Allemagne divisée, puis plusieurs années après la réunification.
J'ai bien aimé l'idée de retrouver des écrits après la mort de quelqu'un et de
connaître une partie de la vie de cette personne que l'on ignorait, même si cela peut paraître effectivement triste lorsqu'il s'agit de sa femme.
La première partie est un peu une enquête, Kaspar essayant de retrouver cette petite fille.
Puis après c'est la rencontre de Kaspar et de Sigrun qui est intéressante, venant chacun de deux mondes tellement différents, chacun ayant des convictions propres et voulant parfois convaincre l'autre, mais finalement se comprenant tout de même.
Beaucoup d'émotion et de bienveillance de la part de chacun des personnages.
Kaspar va prendre à coeur ce rôle de grand-père, c'est un peu ce qui l'aidera dans son deuil.
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C'est une lecture passionnante que celle de la Petite Fille. J'aime croire qu'il entre en résonance avec les pages déjà ouvertes et à ouvrir de Mon p'tit Blog...

Bernhard Schlink nous fait entrer dans l'histoire de l'Allemagne réunifiée par le récit d'un libraire berlinois qui doute, s'interroge, et désespère de faire triompher la culture et la beauté.
Son message intemporel nous éveille à cette lutte permanente contre les fonctionnements et les certitudes qui enferment. Il me semble fort utile de revenir sur ces moments très forts d'une réalité proche et somme toute très actuelle : que pouvons-nous comprendre aujourd'hui des difficultés de cette réunification ? Il semble ô combien utile d'approfondir ces questions qui, à la faveur de ce récit, savent hanter à nouveau nos esprits.
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La petite- fille, c'est celle que Kaspar, libraire berlinois, va retrouver alors que c'est déjà une adolescente. Et ce n'est même pas la sienne, mais celle de sa femme, récemment décédée.

Présentée comme cela, cette histoire peut paraitre nébuleuse. Elle est pourtant très subtilement et clairement racontée par cet auteur que j'avais découvert avec Olga, et dont j'ai retrouvé avec plaisir les qualités d'écriture, le don pour raconter des histoire, créer des personnages que l'on retient. J'ai également retrouvé ce que j'avais moins aimé , une certaine austérité, mise à distance qui personnellement me rend l'empathie envers les personnages plus difficile.

Mais revenons à l'histoire qui se déroule en deux parties. Kaspar retrouve un soir en rentrant du travail sa femme morte, noyée. Anéanti par cette disparition, après quelques hésitations tant il a peur de violer l'intimité de sa femme, Kaspar va se plonger dans un manuscrit qu'elle avait commencé. Et c'est là qu'il va découvrir que Birgit, dont il était tombé amoureux, qu'il avait fait sortir de RDA pour pouvoir vivre avec elle, Birgit y avait eu un enfant qu'elle a abandonné. Ce manuscrit de Birgit, est la partie du livre qui m'a le plus touchée.On y voit toute la difficulté de cette femme originaire de RDA à s'adapter à la vie en RFA. Et cette opposition entre les deux Allemagnes est renforcée par les deux visions de la vie du couple, celle de Kaspar que lui nous avait livrée auparavant et celle de Birgit, et l'abime qui existe entre elles, écho de l'abime entre les deux Allemagnes.

Bouleversé par cette lecture, Kaspar va se lancer à la recherche de cet enfant et retrouver cette femme et sa famille. Et là encore, l'auteur va opposer deux mondes : Celui de Kaspar, épris de liberté, épris de justice, épris de culture et celui de la fille et la petite fille de Birgit. C'est une famille de Néo-nazis, dans laquelle l'holocauste est dénié, pour laquelle les musulmans vont envahir l'Allemagne, pour laquelle les Allemands sont au-dessus de tous. Kaspar pour pouvoir passer du temps avec sa petite-fille va devoir promettre de ne pas changer sa vision du monde. Il va cependant essayer de l'amener à réfléchir, à lui faire découvrir la musique, l'opéra, les livres. Cette partie toute en nuances m'a cependant moins séduite. Il m'aurait fallu pouvoir m'attacher plus aux personnages. Ilss sont restés trop enfermés dans leur rôle, trop dans la retenue. j'aurais aimé que Kaspar soit plus percutant, même si je comprenais la réserve qui lui était imposée.Et la petite- fille m'a semblé bien égoïste.

Cela reste cependant un livre passionnant sur ce qu'il décrit de l'Allemagne, celle divisée d'hier, et celle d'aujourd'hui ou les séquelles de la réunification n'ont pas encore disparu.
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LA PETITE FILLEBernhard SCHLINK




Beaucoup d'amour entre Kaspar et son épouse Birgit, mais l'alcool est entré dans l'existence de Birgit, il est de plus en plus présent au fil du temps, elle boit et ne va plus très bien, mais son mari libraire continue sa petite vie tranquille, il a pris l'habitude de cet alcoolisme. Birgit avait tenté de d'échapper à son mal être dans un ashram. La romancière Birgit va se suicider et son mari se rend compte qu'il a traversé la vie sans comprendre cette femme qu'il aimait, il découvre le grand secret qui la hantait.

Kaspar a rencontré Birgit en RDA au cours de rencontres étudiantes.

Elle a accepté de tout quitter pour le suivre.

Malgré son chagrin, et sur la demande de son éditeur, Kaspar va faire des recherches pour retrouver un manuscrit dont elle lui avait parlé, et il va découvrir une toute autre Birgit…Il va découvrir un passé dont son épouse ne lui a jamais parlé.

Passer à l'Est, abandonner son bébé, fruit d'un amoureux marié pervers, et avoir une vie à regretter ce geste.​​​​​​​

Elle a donc eu un enfant, qu'elle a abandonné à la naissance pour passer en Allemagne de l'Ouest, et depuis quelques temps, sans lui en avoir parlé, elle a cherché à retrouver sa fille, mais elle est restée pleine d'hésitations avec la peur au ventre d'être rejetée… Est ce que ce sont ces obstacles qu'elle imaginait insurmontables qui l'ont poussée à mettre fin à ses jours ?

Pour la mémoire de sa femme, et curieux de cette vie en RDA qu'elle lui a cachée, Kaspar ferme sa librairie et reprend ce que Birgit avait commencé.

Il va découvrir Svenja la fille de Birgit, mais surtout sa petite fille Sigrun…Cette famille vit dans un milieu ultranationaliste, raciste et conservatrice, le Mouvement Volkisch à la religion païenne.

Les liens sont difficiles à créer entre ces deux mondes si différents.

Kaspar aimerait sortir un peu la jeune fille adolescente de 14 ans de ce milieu et lui faire découvrir autre chose, il faut y aller en douceur, les parents sont obtus, Kaspar fera preuve d'une patience admirable pour apprivoiser cette adolescente.

On découvre deux cultures fermées dans leurs convictions, en RDA, sécurité, propreté. Birgit vivait dans une maison dont la plaque émaillée porte encore le nom -Secteur reconnu, modèle d'ordre, sécurité, propreté, discipline.

Différences idéologiques, théories du complot, racisme, négation de la Shoah, admiration pour Hitler, encore si vivace et ancrée dans le coeur et les fibres de certains allemands de l'Est, l'auteur nous fait affronter tout cela à travers la construction d'une affection entre deux êtres qu'aucun lien du sang ne réunit…

Un très bon roman pour comprendre les uns et les autres.
Lien : https://annemariequintard.fr
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Un roman très intéressant avec une vraie histoire très bouleversante.
Ce roman se situe en Allemagne.
L'auteur utilise une écriture parfaite dans laquelle beaucoup d'émotions sont contenues.
Les personnages sont à la fois attachants et non ; cela donne du relief au roman.
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Le livre, "La petite fille" de Bernard Schlink semble dans une première partie confus. Mais après ce démarrage compliqué on comprend le procédé de cet ouvrage et on plonge ensuite allégrement dans cette histoire passionnante entre un grand père et sa petite fille.
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Déchirements allemands

Le Liseur est un des livres qui m'ont le plus marquée. Quand j'ai vu que son auteur publiait un nouveau roman ancré dans l'histoire de l'Allemagne, je n'ai fait ni une ni deux.

J'ai été très vite embarquée par ce texte-gigogne qui entremêle en réalité plusieurs romans. Il y a d'abord une histoire d'amour : Birgit étudie à Berlin Est, Kaspar à Berlin Ouest, ils tombent amoureux lors d'une improbable rencontre de jeunes organisée à Berlin en 1964, il l'aide à fuir la RDA dans des circonstances rocambolesques, ils restent ensemble mais les choses sont compliquées. Pourquoi ? Une partie de l'énigme se dissipe avec le deuxième roman, autobiographique : celui qu'écrivait Birgit avant de mourir dans des circonstances troubles et dont la lecture révèle à Kaspar qu'il ignorait des pans entiers de l'existence de sa femme. Cette découverte noue un nouveau fil d'intrigue, celui de l'enquête désespérée qui s'ensuit et qui va entraîner Kaspar au coeur de communautés d'extrême-droite implantées dans l'Est de l'Allemagne. Puis il y a les répercussions de l'enquête qui nous entraînent encore sur un tout autre terrain, à la fois plus politique et plus intime…

Et que vient faire cette petite fille dans cette histoire, demanderont ceux qui suivent ? Et bien, je vous laisserai lire le roman par vous-mêmes pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte !

Tout cela est très bien imbriqué et donc très prenant. Les perspectives des différents personnages soulignent les déchirements individuels et l'incompréhension générés jusqu'à aujourd'hui par la division de l'Allemagne. Elles disent les blessures des Allemands de l'Est qui, sans être nostalgiques du régime, trouvent difficilement leur place et ne se sentent plus chez eux nulle part. Les frustrations de ceux qui se sentent trahis par les promesses de la réunification qui n'a jamais complètement abouti. le poids des mensonges et des secrets. L'imperméabilité des mentalités de part et d'autre, les difficultés de communication.

J'ai aimé les nuances avec lesquelles le roman évoque l'histoire allemande. Chez Schlink, le ton est toujours légèrement didactique. J'ai été particulièrement intéressée par les descriptions de scènes néonazies qui restent relativement méconnues.

Mais j'ai surtout été touchée par la tendre maladresse du personnage de Kaspar qui s'empare avec une telle humilité de la quête que sa femme n'a pas eu la force de mener. Son cheminement parle du deuil, de la nostalgie d'une famille qu'on n'a jamais eue, de la difficulté de s'extraire des schémas de pensée dans lesquels on a été endoctriné.

On pourra critiquer la tolérance de Kaspar, sa crainte que les portes se ferment qui l'incite à comprendre, son espoir naïf de voir les gens devenir meilleurs par la musique et la littérature. Mais il n'y a pas de solution simpliste aux conflits qui traversent ce roman. J'ai été émue de lire dans la presse qu'il était d'inspiration autobiographique – parfois, la réalité dépasse la fiction.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Plongée dans deux époques bien différentes en Allemagne ici. le présent où l'on suit un Kaspar veuf qui découvre le lourd secret que sa femme Birgit lui a dissimulé pendant plusieurs décennies; le passé, en 1965 plus précisément, où la jeune Birgit donne naissance et abandonne son bébé quelques semaines seulement avant de fuir l'Allemagne de l'Est grâce à Kaspar, vivant lui en Allemagne de l'Ouest.

Dans une Allemagne réunifiée et moderne, le vieil homme entreprend de retrouver l'enfant abandonné par feu son épouse. Il trouvera une famille néo-nazie, à l'opposé de ces propres idéaux politiques. Et se prendra d'affection pour Sigrun, sa petite-fille par alliance, malgré les différences politiques et culturelles.

Je suis mitigée sur ce texte. J'ai la sensation de m'être ennuyée à sa lecture et je ne me suis attachée à aucun personnage, j'ai même été choquée par les choix de Kaspar.
Mais les thèmes abordés et la dénonciation du néonazisme sont tellement importants et bien traités que je ne peux m'empêcher de recommander ce roman si tout ce qui touche à l'Allemagne vous attire.
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Je retrouve avec plaisir la plume de Bernhard Schlink ainsi que son talent pour nous conter la société allemande et son histoire.

Dans ce romqn, il est question de la RDA, des sentiments complexes des Allemands de l'Est à l'effondrement du mur, des diplômes inutiles des jeunes, de leur impression de ne pas être acceptés. Mais il est aussi question de l'époque actuelle avec les Allemands Vöklisch, comprenez par cela ceux d'extrême droite et les néo-nazis, qui vivent ensemble dans certains endroits, refusent de regarder la télé, aller au cinéma, porter des jeans ou nient l'Holocoste et admirent Hitler (oui je suis choquée autant que vous !).

J'ai trouvé extrêmement intéressant que l'auteur nous présente certaines de leurs idées à travers les propos d'Ingrud, mais surtout que les arguments de la jeune fille soient contrés par Kaspar son grand-père, preuves à l'appui. Avec beauooup de patience, il va lui démontrer un à un que sa façon de penser n'est pas bonne, tout en restant dans la tolérance et avec délicatesse pour ne pas la braquer et plutôt la laisser réfléchir par elle-même afin de se rendre compte des erreurs dans ses réflexions.

Il est glaçant de voir les horreurs de leurs pensées et de leurs actes, la façon dont ils se bornent à dire que les étrangers veulent humilier les allemands. Je suis choquée de la gravité des inepties qu'ils peuvent proférer et encore plus horrifiée de savoir que ces gens existent réellement et sont de plus en plus nombreux.

Lecture passionnante et nécessaire sur des sujets trop peu traités à mon goût en littérature.
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