J'ai terminé ce week-end le dernier roman de
Bernhard Schlink "
La petite-fille", qui vient de paraître chez Gallimard. Un vrai coup de coeur!
Kaspar, 71 ans, découvre lors du décès de sa femme qu'elle lui a caché une fille qu'elle a abandonné en 1965 lorsqu'elle l'a rencontré, à l'époque où elle vivait en RDA et lui à Berlin ouest.
Comprenant qu'elle avait pour projet de retrouver sa fille et de l'aider si nécessaire, Kaspar décide de mener à bien cette mission. Il va alors rencontrer Svenja, sa belle-fille par alliance, qui après une jeunesse empreinte de violence, de drogues et de déchéance, a épousé Bjorn, un néo-nazi avec qui elle a une fille qu'ils élèvent dans les idéaux volkish et néo-nazis.
C'est avec cette petite-fille que Kaspar va nouer des liens forts en batissant notamment grâce à la musique, des ponts entre leur deux univers à première vue incompatible.
Dans ce magnifique récit empreint de tolérance, Schlink nous invite à réfléchir aux différences qui semblent insurmontables et à comment l'amour peut éclore malgré elles. Il nous invite à rester ouvert d'esprit, à ne pas renoncer à comprendre
l'autre, à continuer d'échanger afin de maintenir des liens.
J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman qui dépeint pourtant une culture à laquelle je n'adhère pas, mais il m'a permis de mieux comprendre l'Allemagne d'aujourd'hui ainsi que ce qui l'a construite.