Le sumo qui ne pouvait pas grossir

Après le Japon de la belge Amélie Nothomb, c'est au tour du français Eric-Emmanuel Schmitt de nous emmener dans "son " Japon. Contrairement à Amélie Nothomb qui y a vécu, il ne me semble pas que ça soit le cas de Schmitt.
Le sujet du livre correspond très très exactement à son traitre. Tout commence lorsque Jun, 15 ans, ado dégingandé et maigrichon en rupture avec sa famille, qui survit en vendant de la marchandise de contrebande à la sauvette est harcelé, littéralement par Shomintsu, vieil entraineur de sumo qui ne cesse de lui répéter à longueur de temps " je vois un gros en toi". Jun, 1m75 pour 55 kilos tout mouillé passe par la colère, l'ironie, le sarcasme: pour lui le vieux est soit bigleux, soit gâteux, soit les deux. Et le sumo représente le sommet de la ringardise à ses yeux. Mais de fil en aiguille, Shomintsu finit par convaincre Jun de venir assister à une rencontre de sumo, et c'est pour lui une révélation: il découvre le sport et la précision derrière le rituel poussiéreux, et la tenue ridicule auquel se résumait le sumo pour lui, au point que ça devient une vraie passion. le gamin révolté intègre donc l'école de sumo de Shomintsu. sauf que comme nous le dit le titre: il a beau faire, se gaver, se muscler.. il n'arrive pas à grossir. Rien n'y fait. La clef de ce blocage se trouve probablement dans le passé qu'il refuse obstinément de révéler.

Si le sujet est original, j'émets quand même quelques critiques sur ce livre, qui se lit sans déplaisir, mais vite. Un peu trop vite en fait ( une toute petite centaine de pages imprimées assez gros). J'hésite même à l'appeler roman, pour moi c'est plutôt une longue nouvelle, ou un conte. du coup, hormis le héros qui est bien développé mentalement, les autres personnages - il y en a peu- sont à peine ébauché, et c'est dommage: Shomintsu ou Reiko, la soeur d'un autre sumo qui a eu le coup de foudre pour Jun. Impossible pour moi de m'intéresser à des personnages qui se résument à quelques lignes. du coup, c'est sympathique à lire, mais sans plus. le sumo en tant que sport est à peine évoqué, c'est la quête intérieure de Jun qui focalise le récit. c'est dommage parce que finalement il aurait pu se choisir n'importe quelle passion dans le fond, le go comme Hikaru dans le manga Hikaru no go, ou la cuisine, ou la broderie ou n'importe quoi, ça n'aurait pas vraiment changé grand chose à l'histoire. qui aurait d'ailleurs pu se passer n'importe où dans le monde (imaginons: ça se passe en Ouzbekistan, c'est l'histoire d'un jeune révolté qui trouve que le bouzkachi c'est la tradition la plus ringarde de son pays, mais qui va malgré tout développer une passion pour cette tradition ringarde, bien qu'il n'arrive pas à monter à cheval...un eu de philosophie, et hop; ça y est il y arrive! et vous avez exactement le même récit)
Voilà, ça se lit vite, facilement, mais ça ne me laissera pas franchement un souvenir impérissable, je suis quand même un peu déçue.

L'autre problème, je le disais plus haut, Schmitt ne semble pas avoir vécu au Japon, et quelque part ça se sent. Je n'avais encore rien lu de cet auteur pourtant très connu. le style est très direct, très parlé, et .. ça me fait bizarre. C'est une écriture très française en fait, que je trouve assez peu adaptée au sujet, ça ajoute encore une couche au fait que le récit puisse se passer n'importe où n'importe quand avec n'importe quel centre d'intérêt. Je suppose que l'auteur a une visée d'universalité, mais je ne sais pas, c'est un peu frustrant.

En plus, j'en suis arrivée au point où des phrases comme " c'est le Fuji-yama de l'horreur" ou " que je me fasse hara-kiri si je mens" ne passent pas. Ca sonne touriste à mes oreilles. Dommage, mais c'est un demi échec
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Sympa mais sans fin, finalement. J'suis restée sur ma faim tout en ayant bien mangé. C'est assez peu identifiable comme sentiment et, même si quelques phrases sont à retirer, l'histoire est à laisser.

L'histoire:
Jun est un adolescent japonais qui survit dans la rue en vendant illégalement des babioles.
A plusieurs reprises, un vieil homme passe devant lui en prononcant cette phrase "je vois un gros en toi".
Jun, individu complètement associal, est très agaçé par cet homme.
Cependant, il va finir par accepter sa proposition d'aller voir un combat de sumo pour finalement entrer dans l'école dirigée par le vieil homme.
A partir de là, Jun va travailler dur pour devenir sumo et grâce au boudhisme et à la méditation, il va commencer à s'ouvrir au monde.

Mon avis:
Bon, ben là c'est loupé, je ne suis pas réconciliée avec Eric-Emmanuel SCHMIIT(...)

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Ici, Eric-Emmanuel Schmitt va aborder la spiritualité suite à la rencontre d'un jeune garçon d'une quinzaine d'année et d'un "entraîneur" de sumo.



J'ai malheureusement pas accroché à ce récit. J'ai apprécié tout l'aspect remise en question de ce jeune garçon, pas forcément évidente au vue de son passé familial et ses conditions de vie lors de cette rencontre, mais pas assez détaillé.



J'ai bien compris où l'auteur m'a mené, mais le côté "spirituel" qui aurait pu être intéressant m'a totalement échappée. J'ai eu l'impression qu'il était trop peu présent, pas assez mis en valeur pour trouver sa place et donc m'intéresser. Il m'a manquée quelque chose pour que la globalité du récit ait un impact, et qu'il me questionne, m'interpelle. Là j'ai uniquement eu la sensation de lire une histoire, pas vide de sens, mais pas suffisamment étoffée pour qu'elle me marque et me touche.



Bizarrement, c'est le second après "Milarepa" où la spiritualité abordé par E.E. Schmitt me laisse de marbre, alors que ce sont des croyances qui m'intéressent en temps normal par leur approche de la réflexion sur soi et sur le monde... Dommage, je suis la première déçue que ça ne m'ai pas touché.
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Ce bref récit est décevant de la part d'E.E.Schmitt, dont j'ai beaucoup aimé plusieurs livres. Ce n'est pas le fait que les thèmes abordés dans ce conte philosophique ne soient pas originaux qui est décevant, car les sujets de contes ne sont pas en nombre infini. Mais ce texte donne un impression de "vite fait", par le schématisme des personnages, quelques sentences préfabriquées, un dénouement parachuté....et le faible nombre de pages.

Première déception avec un livre d'Eric-Emmanuel Schmitt, conte philosophique.
L'histoire ne m'a pas convaincue, trop simpliste.
Trop superficielle, elle ne me laissera pas de trace….

Gentil, tendre et une pointe de philosophie, une fois de plus le Schmitt se lit agréablement mais sans grande surprise.

Cet oeuvre de Schmitt ne m'a pas vraiment plu... J'en attendais plus et tout compte fait ce n'est rien de terrible. Cependant, c'est un livre facile à lire mais pas passionnant et certainement pas à relire une seconde fois...

Une histoire courte et facile à lire. le message philosophique et spirituel est un peu simple et prévisible, beaucoup de clichés pour les personnages et les situations. C'est dommage car l'auteur a déjà proposé des réflexions plus poussées dans d'autres de ces livres.

Eric-Emmanuel Schmitt a écrit beaucoup de bons livres, il a le droit d'en rater un de temps en temps. C'est juste dommage pour ceux qui le découvrent en lisant l'histoire de ce sumo. On n'y apprend rien, on s'ennuie en attendant un peu plus de matière, on voudrait découvrir soit une autre culture, soit une histoire à rebondissements. Arrivé à la dernière page on attend encore, heureusement le livre est petit !