AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 1749 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est mal parti pour Jun ! Il commence son existence dans un coin perdu de l'immense Tokyo avec des parents inaptes. le père toujours absent finira vite par tirer sa révérence de manière spectaculaire. Quant à sa maman, les gens la surnomment « l'ange ». C'est qu'elle est pétrie de bonté et de gentillesse, cette maman au sourire éternelle ! Mais elle préfère les dispenser sans retenue à tous les autres, plutôt qu'à son propre fils, ce petit maigrichon taciturne. Mortifié, notre jeune amputé de l'amour préfère s'en aller clochardiser dans les rues interminables de Tokyo, vivoter en vendant à la sauvette des colifichets de mauvais goût.
Des autres et de lui-même, surtout de lui-même, il a une haine viscérale.
Puis il y a ce vieil homme à l'allure bizarre qui le pointe du doigt, et lui dit : « je vois un gros en toi » ! Vous en conviendrez : une phrase énigmatique pour un maigrelet du genre de Jun ! Mais le vieil homme sait que Jun le famélique a toutes les qualités requises pour devenir un sumo. Toujours aussi persifleur, rageur, sauvage, mais intrigué par-dessus tout, il consentira à accompagner le vieil homme.
C'est l'histoire de la renaissance d'un jeune homme qui avait perdu toute espérance et toute foi en l'avenir ; d'une sorte de « perroquet enfermé dans sa cage à préjugés », qui apprend à se connaître, à construire à partir de lui et lui seul ; qui se transcende pour essayer de devenir un de ces combattants du ring qui « lâche sa foudre sur ses adversaires » ; qui à l'issue de son apprentissage fait enfin la paix avec lui-même et les autres.
Un joli conte, comme tous ceux du cycle de l'invisible… Car ils sont Invisibles, fugaces, ces moments de grâce qui changent la vie des hommes quand ils parviennent à les attraper, qui leur permettent de ne plus errer ou tourner en rond.
Après avoir fermé ce livre, je me suis senti plus léger, plus serein, et j'avais le sourire aux lèvres… C'est déjà beaucoup, je trouve !
Commenter  J’apprécie          946
Jun vit dans la banlieue de Tokyo, seul au monde, croit-on. Il vend des babioles sur le trottoir et croise à peu près chaque jour un homme qui lui déclare à chaque fois " Je vois un gros en toi".
Cet homme, Shomintsu, a une école de Sumos et va prendre Jun sous sa protection. Jun n'est pas insensible aux combats de Sumos, il les observe, admire le champion.
Le maître le forme mais Jun ne grossit pas. S'ensuit alors une formation à l'acceptation de sa personne, à l'initiation au boudhisme zen , le shinto au Japon.
On se rend compte en lisant qu'un Sumo, ce n'est pas seulement un lutteur mais aussi un homme qui a une force mentale en lui.
Un petit livre de 100 pages d'un accès facile.
On peut le lire simplement comme une histoire ou comme une rencontre avec une philosophie.
Un livre qui donne envie d'aller se documenter sur les Sumos et l'origine de ce sport de lutte, culte du Shinto qui a ses origines au Japon.
Il me reste un livre à découvrir dans le cycle de l'invisible : Madame Pylinska et le Secret de Chopin.
Commenter  J’apprécie          560
Cela faisait un petit moment déjà que j'avais envie de découvrir cet ouvrage et vu que j'étais dans ma période "japonaise" (non pas au niveau des auteurs mais au niveau des sujets), je me suis dit que le moment étai on ne peut mieux choisi.

Jun est un jeune garçon de quinze ans qui n'a jamais été gâté par la vie. Vivant dans la rue à Tokyo, son seul moyen de subsistance est de vendre quelque petite marchandise. Orphelin de père et avec une mère analphabète, ce dont il a quasiment honte, sans réellement tout savoir d'elle. En effet, elle que tout le monde considérait comme un ange de par sa grâce mais aussi de par les mots réconfortants qu'elle avait pour chacun, Jun se sentait comme tous les autres, ni plus ni moins, alors que lui aurait voulu justement avoir plus étant donné qu'il était son fils unique. Cependant, ce regard particulier, ces quelques mots d'amour lui ont toujours été refusé. C'est sa rencontre avec Shomintsu qui va pour ainsi dire bouleverser à tout jamais le cours de son existence. Alors que Jun n'a que la peau sur les os, Shomintsu se borne à lui répéter chque fois qu'ils se vient "je vois le gros en toi", ce qui a le don d'exaspérer nos jeune homme. Aussi, après avoir refusé la première invitation à un combat de sumos, Jun se laissera tenter par la seconde et lorsqu'il y assistera, tous ses préjugés partiront en éclat. Non, il ne s'agit pas simplement de deux hommes obèses qui s'affrontent sur un tapis, il s'agit de bien plus que cela et Jun en viendra même à les admirer qu'il voudra alors lui aussi devenir gros pour pouvoir pratiquer ce sport, cette alchimie qu'il procure par la même occasion aux athlètes et aux spectateurs. Cependant, ne peur pas devenir gros qui veut et dans cette phrase, tout comme dans celle du maître Shomintsu, il faut il voir un double langage, un sens profond dans le terme de "gros" et non pas un simple reproche ou insulte comme c'est souvent le cas en Occident. Non, ici, cela signifie une chose bien plus importante et je dirais même, vitale pour qui veut s'en sortir dans la vie.

Je ne vous en dirais pas plus et ne peux que vous inciter vraiment à découvrir cet ouvrage par lui-même tant celui-ci est rempli de sagesse et de philosophie légère. Un livre extrêmement bien écrit qui se lit très vite. A découvrir et à faire découvrir !
Commenter  J’apprécie          380
Ce livre ; une pépite d'espérance , d'optimisme , de spiritualité...
Eric-Emmanuel SCHIMTT a le don dans sa plume de transmettre à chaque fois une réflexion .
Petit roman qui se lit rapidement ,facilement....et a travers ses lignes nous emmène à la dernière page a une remise en question sur notre propre vie..

Dans ce petit livre , il est question d'arts martiaux..de volonté ,et de dépassement de soi meme..de dépasser ses souffrance pour exister

Monsieur SCHIMTT...y'a rien a dire , j'aime tous vos livre et celui ci m'a emmené du soleil dans cette après midi pluvieux!!Merci!!
Commenter  J’apprécie          332
Quand on choisit un livre "de sac" (pour sa taille et pour l'écriture qui ira avec le rythme du transport) et qu'on le ressort pour le terminer chez soi dans la foulée, c'est que le livre a fonctionné. Il n'y a pas besoin de chercher midi à quatorze heures.
Certes, ça se lit facilement, le message philosophique ne se cache pas et c'est une histoire de bons sentiments... mais c'est pour ça qu'on lit du Eric-Emmanuel Schmitt, non ? Ce jeune homme qui ignorait son épaisseur personnelle et comment l'atteindre est attachant, le maitre qui l'accompagne dans son cheminement l'est aussi, et les jolis contes, simplement, ça fait du bien.
Commenter  J’apprécie          240
Ce livre est une ode à la tendresse, à la philosophie, à l'écoute de soi et de ses besoins.

Toutes ces choses qu'on oublie si facilement pour les remplacer par ce que l'on a l'obligation de faire selon les conventions.

C'est un tout petit livre qui se lit en une petit heure.
Il m'a emportée, en ligne droite, vers mes travers.

Sinon que moi, pas de souci je peux grossir même sans le vouloir :D

A la différence de certains livres, celui-ci ne nous fait pas la morale, celui-ci nous souffle simplement les choses...

A bon lecteur: A lire!
Commenter  J’apprécie          210
Après le régal offert par "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" et "Oscar et la dame rose", toujours dans le cycle de l'Invisible, ce régal s'est prolongé, voire amplifié avec "Le sumo qui ne pouvait pas grossir".

Jun a 15 ans et vit à Tokyo, vendant quelques bricoles à la sauvette sur un trottoir. Shomintsu, un homme d'âge mûr, maître sumo, passe par là et lui répète tous les jours : « Je vois un gros en toi. » Rachitique et mal dans sa peau, Jun ne veut pas du ticket pour assister à une compétition de sumo que lui donne Shomintsu : « Je n'irai jamais voir un match de sumo, le sommet de ce que je haïssais au Japon, le pic du ringard, le Fuji-Yama de l'horreur… Des tas de lard de deux cents kilos, en chignon, quasi nus, un string de soie dans le cul… »
Ainsi l'auteur prête sa plume à Jun qui raconte à la première personne, avec un humour caustique omniprésent, le cheminement qui va suivre. Shomintsu n'abandonne pas et, après plusieurs rebondissements, Jun décide de cesser sa vie errante et d'aller au sumo. Écoeuré d'abord par « ce chapelet de saucisses multicolores » dont le plus léger pèse 95 kg et le plus lourd 280 kg, il est conquis et éjecte ses préjugés.
le voilà maintenant élève de l'école de Shomintsu. Jun a beau se gaver, il se remplume juste et ne devient pas gros. Il se sent « un perroquet prisonnier dans une cage à préjugés ». Remontent alors les souvenirs de son enfance, la souffrance de ses parents et cette mère, un ange qui console tout le monde sauf son fils. Shomintsu lui apprend la méditation, le zen, comme au yoga et Jun se révèle à lui-même.

"Le sumo qui ne pouvait pas grossir" est une formidable leçon de vie et d'amour. La grosse surprise finale réservée par l'auteur est un grand moment de bonheur qui fait venir les larmes aux yeux.
Lien : https://notre-jardin-des-liv..
Commenter  J’apprécie          180
Jun est un jeune garçon solitaire. Il vit dans la rue où il subsiste en vendant divers objets à des passants. Il est profondément malheureux. Il déteste le monde entier. Il se déteste lui-même.
Alors quand un vieil homme lui lance "Je vois un gros en toi", il n'y voit qu'une nouvelle provocation. Un acte de malveillance de plus. En effet, mal nourri, il n'a que la peau sur les os. Mais malgré les insultes que Jun lui lance, ce vieux passant revient chaque jour et prononce inlassablement cette phrase inexplicable.
Par cette phrase répétée sans cesse, la carapace que Jun a battie autour de lui va commencer à se fissurer. le vieil homme va le sortir de la rue et l'emmener dans l'univers étonnant des sumos.

Ce récit fait partie du Cycle de l'Invisible dans lequel Eric Emmanuel Schmitt aborde la religion et la spiritualité. Après avoir lu l'excellent Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, j'ai eu envie de poursuivre ma découverte.
Le sumo qui ne pouvait pas grossir aborde le bouddhisme zen.

A l'inverse de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran où j'ai été passionné dès les premières pages, le sumo qui ne pouvait pas grossir commence d'abord par intriguer. On suit Jun dans les rues de Tokyo. On se demande où l'auteur nous emmène. Puis Jun intègre l'école de sumo et cela devient captivant. Peu à peu, on le découvre. On comprend ses douleurs et ses blocages. On souffre avec lui. On l'encourage dans le chemin qui le mènera à s'accepter lui-même.
L'histoire est belle et le message tout autant. Et quand la dernière phrase arrive, elle nous prend aux tripes. Ce n'est pas que la fin soit surprenante mais l'auteur, dans sa maestria, nous la présente de manière poignante. Cette dernière phrase, qui fait écho à celle qui a sorti Jun de la rue, fait remonter en nous toute l'émotion jusque-là contenue.

A la différence de L'âme du monde de Frédéric Lenoir où l'histoire n'est qu'un support sommaire chargé de véhiculer un message philosophique, les textes d'Eric-Emmanuel Schmitt racontent avant tout une histoire. Une histoire forte et poignante. Certes le texte est moins dense en enseignements, mais ceux-ci n'en sont que plus percutants.

Pour conclure, le sumo qui ne pouvait pas grossir est un livre qui vous prend aux tripes. Je ne peux que vous conseiller de suivre Jun dans sa transformation. Il n'y a pas que les chenilles qui deviennent papillons !

Note : 8,5/10

Lien : http://www.les-mondes-imagin..
Commenter  J’apprécie          180
Ce livre est un roman d'apprentissage qui s'apparente à un conte philosophique, avec un récit mi-comique mi-tragique.

Jun, jeune japonais de 15 ans vivant à Tokyo, s'est enfui de chez lui. Un père absent, une mère certes affectueuse mais qui montre la même affection pour tout le monde, que ce soit envers son fils ou un voisin. Il renferme trop de choses à l'intérieur de lui, ça crée en lui une barrière psychologique qui l'empêche d'avancer. Se retrouvant dans la rue, essayant de s'en sortir en revendant des marchandises « tombés du camion », il va rencontrer Shomintsu, un maître sumo qui fera office de mentor pour l'aider, avec patience, à maîtriser ses pensées et son corps. « J'ai dit que c'était possible, pas que c'était facile », lui dira Shomintsu.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le récit, mais ensuite, quand j'ai mieux ciblé les personnalités et les vécus des deux personnages principaux, j'ai commencé à vraiment apprécier cette lecture. Shomintsu par exemple, l'incarnation même de la sagesse, mais avec ses défauts et ses valises aussi, comme on le découvre à la fin du récit. L'histoire donne des leçons de vie, c'est un récit à découvrir.

C'est ma première expérience avec EE Schmitt, je vais la renouveler. Ne serait-ce que par l'incontournable « Oscar et la dame rose ».
Commenter  J’apprécie          130
J'ai lu ce roman le dimanche de Pâques très rapidement car c'est une histoire apaisante, relaxante qui renforce la confiance en soi. Zennnn

Jun est un jeune garçon de quinze ans qui survie dans les rues de Tokyo, il se fait traiter régulièrement de gros par un Maitre du sumo.

Ces mots l'énervent car c'est un jeune rebelle, il qui va accepter avec le temps le défi lancé par le Maitre et ses entrainements seront difficiles et épuisant car il n'arrive pas a prendre du poids ce jeune sumo gringalet.

La patience, le courage et les efforts vont lui apporter toute la maitrise de son art martial, la sérénité pour devenir un homme puissant et intuitif.

Il réalise tout ce chemin parcouru afin d'atteindre ses objectifs, le gros est devenu un champion de sumo humble avec la sagesse qu'il a acquit grâce au bouddhisme zen et à la méditation quotidienne.

Grâce à l'homme qu'il méprisait au début de son aventure et qui l'a poussé au delà de ses limites.

Quand il rencontre la belle Reiko, une nouvelle histoire commence pleine de bonheur.

Terminé le sumo et une nouvelle vie pleine d'amour et de bonheur.

C'est un très bon roman philosophique qui m'a laissé libre à réfléchir aux pouvoirs qui dorment en nous et à notre potentiel inexploré. L'histoire d'un éveil spirituel qui donne espoir.

Lutter contre ce stress qui nous pollue l'esprit et le corps en lisant un livre plein de sagesse.

L'auteur m'a emporté au Japon où je me suis laissée bercer par ses mots qui glissent sur le papier et qui m'ont fait beaucoup de bien.

Je peux vous dire maintenant, j'apprécie beaucoup les récits d'Éric-Emmanuel Schmitt et je vous conseille vivement de le lire.


Lien : https://sabineremy.blogspot...
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (3608) Voir plus



Quiz Voir plus

Le sumo qui ne pouvait pas grossir êtes vous incollable?

Comment s'appelle le personnage principal?

Jun
Pau
Jules
Pun

9 questions
82 lecteurs ont répondu
Thème : Le sumo qui ne pouvait pas grossir de Eric-Emmanuel SchmittCréer un quiz sur ce livre

{* *}