Au Grand Siècle, le philosophe Pascal, constatant qu'on ne pouvait démontrer l'existence de Dieu, proposait un parí. Parmi des millions d'incertitudes, il justifiait qu'il y avait plus à gagner si on croyait en Dieu et si on le respectait qu'en n'y croyant pas.
Je pense qu'il en est de même pour l'amour. Parions sur lui. Faisons-le exister. Qu'il demeure mon défi. Lamour m'intéresse davantage que la séduction, la jouis- sance, voire le bonheur.
La beauté du premier amour vient de ce qu'il n'est pas encore hanté par sa fin, on y croit le présent éternel, on ignore l'épuisement. Après, la charogne du premier amour infecte les suivants.
On ne souffre pas de ses désirs ; on souffre simplement du fait qu'une fois comblés ils renaissent, comme si ils ignoraient la trêve de la satisfaction.
La jalousie ne constitue pas une manifestation de l’amour mais la forme exacerbée du sentiment de propriété
On peut être maître de ce que l’on pense, jamais de ce que l’on ressent.
Notre histoire a démarré à 200 kilomètres à l'heure : non seulement elle doit nous mener loin, mais je n'imagine pas qu'il soit possible de freiner à une telle vitesse.
Le dégoût est I'une des formes de l'obsession : on préfère y penser avec malaise que ne pas y penser.
Ces femmes sombrent dans des orgies de douleur où, scrupuleuses, elles s'efforcent d'être très malheureuses, le plus malheureuses possible.
Incrustée pleinement en moi, plus que ne l'aurait réussi une simple anatomie plaisante, tu t'es gravée dans mon imagination, mon futur, mes souvenirs.
Seule la peau sépare l'amour de l'amitié. C'est mince...