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3,9

sur 1313 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire de Saad qui cherche à quitter Bagdad en proie à une guerre qui arrache tout sur son passage, les rues, les immeubles, les souvenirs et l'espoir. le jeune homme se lance dans un périple dangereux et qui semble sans issu afin de gagner un petit bout de liberté.

La plume d'Eric-Emmanuel Schmitt est toujours aussi belle, je me suis laissée emportée par ce voyage aux allures d'épopée pour gagner le droit de vivre tout simplement. Les rencontres de Saad m'ont beaucoup plus, j'ai adoré le personnage du père et sa façon d'aborder les choses.
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Ulysse from Bagdad
Ce roman de E. E. Schmitt se lit vite, car d'une écriture simple et dépouillée, mais percutante. C'est du Schmitt, de l'« assez bon Schmitt ». Bien sûr l'on n'atteint pas les sommets de « L'évangile selon Pilate », ou « La part de l'autre », ou encore « Lorsque j'étais une oeuvre d'art », sans parler du Cycle de l'Invisible et ses cinq petits récits qui sont autant de chefs-d'oeuvre, mis à par « le sumo… » que je n'ai pas aimé. Je n'oublie pas son théâtre également qui me ravit.
Là l'auteur nous parle de choses graves avec un certain humour mais avec humanisme et retenue : la vie des clandestins. Et le ton qu'il adopte prête à réfléchir. Nous ne connaissons pas notre chance et notre bonheur et c'est Saad qui nous le fait comprendre. Comment pouvons-nous nous plaindre encore ? Pour tragiques que soient les péripéties de Saad, Schmitt ne sombre pas dans le mélodramatique. Les dialogues comme toujours sont savoureux et saisissants et notamment celui entre le douanier italien qui veut abolir les frontières et Saad.
Toutefois, le bémol que je pourrais émettre c'est l'idéalisme un peu simpliste dont fait montre l'auteur. Si tous les Irakiens (entre autres) fuient leur pays, il n'y aura plus d'Irak dit le père de Saad. Et le monde entier et sa misère ne peuvent pas se réfugier en Europe ou aux USA. La question demanderait un débat plus profond. Mais il reste que ce livre fait réfléchir et nous ramène aux dures réalités de l'immigration clandestine et du non-statut de ses acteurs.
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J'ai beaucoup aimé ce roman. le sujet est grave, la guerre, la violence, l'immigration clandestine, la pauvreté, mais EE S. nous emmène avec Saad dans une odyssée terriblement humaine et triste mais toujours pleine d'espoir.
La présence du père, philosophe et sarcastique, nous permet comme à Saad de toujours apercevoir une lueur d'espoir dans ce tunnel sans fin vers la fin du voyage.
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En commençant ce roman, nous découvrons le quotidien tragique de Saad qui vit en Irak. Suite à la guerre et aux événements douloureux qu'il va vivre, il va entamer un voyage dans le but de rejoindre l'Angleterre.
J'ai trouvé ce roman très intéressant, s'appuyant de réels faits historiques, j'ai beaucoup appris.
La plume de l'auteur est agréable, ça se lit très facilement. J'aurai aimé que certains passages soient plus détaillés, car on peut y voir des facilités qu'aurait pris l'auteur.
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Saad est né à Bagdad mais après la mort de sa fiancée, de son père et de ses deux beaux-frères, il décide de partir en Angleterre pour travailler et envoyer de l'argent à sa mère et ses soeurs restées en Irak. Nous le suivons dans son périple, accompagné de son père décédé avec lequel il discute régulièrement. Tous les moyens sont explorés pour atteindre son but ce qui nous permet de croiser quelques islamistes, des trafiquants, des douaniers et des policiers plus ou moins à leur avantage, des passeurs, le HCR, la mafia, des associations humanitaires, … Un livre agréable à lire parsemé de quelques miracles peu crédibles et de quelques pensées échangées entre Saad et son père parfois un peu simplistes mais souvent amusantes.
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Des livres parlant d'émigration de personnes en mer au péril de leur vie, je n'ai pas le souvenir d'en avoir lu. Cependant, j'y ai songé en pensant à « Eldorado » de Laurent Godé ; « Patricia » de Geneviève Damas.

« Un billet Bagdad-Londres, c'est inenvisageable : d'abord ça n'existe plus ; ensuite je n'obtiendrai pas de visa ― Je n'ai déjà pas de passeport ; enfin, je n'ai pas réuni la somme, ni pour le voyage, ni pour m'installer à Londres. L'argent, le point noir réside là d'ailleurs ! Si je n'en manquais pas je contacterais des passeurs. »

Saad est le narrateur de l'histoire. Son père est mort à la guerre ainsi que ses quatre beaux-frères. Compte tenu du climat dictatorial sous Saddam Hussein, il veut s'expatrier à Londres ce qui ne sera pas facile puisqu'il n'a pas d'argent pour payer les passeurs. Il lui restera donc pour parvenir à Londres d'être inventif.

Pour se rendre de Bagdad au Caire, Saad va gagner la confiance de faussaires qu'il accompagnera pour une livraison. Les faussaires seront deux escrocs qui livreront au Caire des oeuvres volées dans des musées mais aussi de l'opium.

Au bout de quatre jours au Caire, Saad dépensera son dernier dollar pour un taxi qui le conduit au « Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés » où il rencontrera Boubacar, un africain, qui lui expliquât un moyen de gagner sa vie et ainsi avoir de quoi payer un passeur.

Saad retourna au Haut-Commissariat pour les réfugiés et se soumit à l'interrogatoire d'une dame. Il vit sur son cartable qu'elle s'appelait Docteur Circé. Il lui tendit les papiers qu'il avait apporté.

Boubacar avait observé le manège d'un passeur. Lui et son compagnon avaient gagnés l'argent à remettre au passeur qui embarquât trente émigrants dans une barque conçue pour dix. A Lampedusa, le trafiquant d'êtres humains face à des garde-côtes décida de mettre le cap sur Malte.

A l'accostage Saad et son ami risquaient d'être renvoyé dans le pays d'où ils venaient. Pour éviter la chose, ils décidèrent de jeter leurs papiers à la mer.

Aux interrogatoires, qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? Saad répondait, je m'appelle Personne. Je parle l'anglais. Je ne me souviens plus d'où je viens.

Saad et son ami Boubacar regagne la mer.
Vient un moment ou la barque est prise dans la tempête.
« Quand la dernière lame s'écoula, elle avait nettoyé les bordages : nous étions plus qu'une vingtaine. Désormais la barque gigotait comme un morceau de liège. La mer montrait toujours ses dents, le vent nous poussait sur les rochers qui gardaient la côte. Soudain un craquement insupportable de violence. Une masse nous avait heurté. Sous moi, le planché se déroba. Je commençais à nager et Boubacar se noya. »

« Au matin, la mer semblait une grande bête endormie, épuisée. Quelqu'un me caressait les joues. J'entendis la voix, douce, féminine.
― Que vous est-il arrivé ?
― Comment vous sentez-vous ? »

Saad avait à faire à Vittoria, qui lui dit, je vous appellerai Ulysse.

Telle Nausicaa, qui vient au secours d'Ulysse, Vittoria vient au secours de Saad.

Je me garderai bien de poursuivre l'histoire. Aux lecteurs d'apprendre par quelles autres péripéties va passer Saad et si ses projets pourront se réaliser.

Il y a un autre protagoniste dont, je n'ai pas parler. le père de Saad mort, qui lui apparait régulièrement, lui parle et cherche bon an mal an à le conseiller.

Il n'est pas étonnant de E.E. Schmitt, qui a été professeur de philosophie de mêler à cette histoire d'un émigré irakiens l'Odyssée d'Homère.

C'est le premier livre que je lis D E.E. Schmitt et cela ne sera pas le dernier. C'est une certitude !

Cette belle découverte, je la tiens d'avoir découvert le livre dans une boîte à livres.

Lecture agréable au cours de laquelle, je me suis efforcé de situer : Lampedusa, Chypre, la Sicile et Palerme.

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Un roman qui raconte l'histoire d'un garçon irakien qui va devenir clandestin,
et rêve comme beaucoup de l'Angleterre.
On va suivre le parcours de ce jeune homme, intelligent, qui va affronter
toutes les étapes pour pouvoir arriver en Europe et rejoindre ensuite l'Angleterre.
On se retrouve dans les pensées d'un clandestin, ses peurs, ses envies... Une véritable mise en situation.
J'ai bien aimé le dialogue qui s'est instauré entre le père et fils, un petit plus au roman mais qui à la longue va devenir répétitif.
C'est un roman qui nous laisse dans la réflexion et intéressant.
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Eric-Emmanuel Schmitt est un dramaturge, nouvelliste, romancier, réalisateur et comédien franco-belge. Après des études littéraires, il devient agrégé de philosophie. Il enseigne quelques années puis se consacre à l'écriture.
« Ulysse from Bagdad » est un de ses romans paru en 2008.
Saad (qui signifie triste en anglais et espoir en arabe), jeune irakien, veut quitter sa ville Bagdad. En effet, il ne supporte plus la guerre et l'embargo qui frappent son pays et affament tous les habitants. Son objectif est d'atteindre l'Europe et surtout l'Angleterre. Mais pour réussir son voyage il manque entre autres de moyens financiers. Va-t-il y arriver ?
J'ai bien aimé le parallèle fait par Eric-Emmanuel Schmitt entre le périple de Saad et le voyage d'Ulysse.
Le fantôme du père de Saad, décédé, joue le rôle de philosophe et de guide. Les dialogues entre ces deux êtres, l'un en vie et l'autre non, sont très plaisants à lire. J'ai un coup de coeur pour le personnage du papa.
Ce livre, écrit en 2008, reste d'actualité en 2022.
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D ' Éric-Emmanuel SCHMITT : ULYSSE FROM BAGDAD.

" Je m ' appelle Saad Saad ce qui signifie en arabe Espoir Espoir et en anglais Triste Triste"

_Saad veut quitter Bagdad et son chaos.

_Voir sa famille détruite, les enfants morts de faim et de maladies, les femmes veuves,
l'incompréhension avec l'occupant Américain pourtant charger de les protéger va décider Saab à quitter son pays.

_ Comment gagner l'Europe, fuir a tout prix la misère, la faim, la pression de la résistance à Saddam Hussein, sans un Dinar en
poche ?

_Cette fuite à travers deux continents sera semée d'embuches, de tempêtes, de trafiquants d'opium...etc.

_Pour gagner l'Angleterre ou finalement la vie n'est peut-être pas aussi simple qu'il l'espère Saad devra affronter bien des difficultés.

_ Malgré la gravité du sujet, l'auteur mêlera magie orientale et tendresse a son recit.

J'ai comme avec mes précédentes lectures de cet auteur beaucoup aimé ce petit livre.
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Si on peut affirmer une chose à propos d'Eric-Emmanuel Schmitt, c'est bien qu'il met un point d'honneur à ne jamais écrire le même roman. Aussi différentes que puissent être ses thématiques (une Chinoise mère de dix enfants à l'ère de la politique de l'enfant unique, l'évangile revisité par Pilate, un homme dont le corps est une oeuvre d'art ou la confrontation entre une plumassière heureuse et un écrivain dépressif…), on retrouve d'un livre à l'autre son indiscutable talent de conteur. La langue est riche, fluide, le récit est mâtiné de réflexions philosophiques, humanistes toujours, un brin moralisatrices parfois. Ses héros n'en sont pas moins attachants, l'identification facile et la plongée au coeur de l'intrigue quasiment immédiate.

Saad Saad, le narrateur d'Ulysse from Bagdad, ne fait pas exception.
Dès les premières pages, je me suis passionnée pour le destin de ce jeune homme fin, drôle et cultivé. Comme il le dit lui-même, il doit à la seule malchance d'être né au mauvais endroit – l'Irak – et au mauvais moment – le règne despotique de Saddam Hussein –.

Frappé par l'horrifiante série de malheurs et de deuils qui, pour les infortunés habitants de Bagdad, rythment le quotidien, Saad décide de gagner l'Angleterre pour y débuter sa nouvelle vie rêvée. C'est son périple qu'Eric-Emmanuel Schmitt nous raconte ; et, à travers son histoire, l'histoire de tous les migrants, risquant leur vie, abandonnant tout pour un ailleurs, un idéal que beaucoup ne trouveront jamais.

On est loin, finalement, de l'Odyssée d'Ulysse.
Lui avait au moins en ligne de mire « le pays des vertes années », l'espoir de retrouver les siens et de finir tranquillement sa vie à Ithaque avec sa Pénélope, dans un paisible confort. Saad Saad, au contraire, fait route vers l'inconnu pour fuir la terre qui l'a vu naître.

Il y a trois mille ans, un homme, Ulysse, rêvait de revenir chez lui après une guerre qui l'en avait éloigné. Moi, j'ai rêvé de quitter mon pays dévasté par la guerre. Quoique j'aie voyagé et que j'aie rencontré des milliers d'obstacles durant ce périple, je suis devenu le contraire d'Ulysse. Il retournait, je vais. À moi l'aller, à lui le retour. Il rejoignait un lieu qu'il aimait ; je m'écarte d'un chaos que j'abhorre. (…) Lui avait rendez-vous avec ce qu'il connaissait déjà. Moi j'ai rendez-vous avec ce que j'ignore.

Au cours de son voyage, Saad Saad croisera de belles âmes, et d'autres, moins recommandables ; dans sa quête obstinée, il sera joyeusement soutenu par un fantôme flegmatique, dont les interventions allègent le propos et teintent le récit, parfois grave, d'une note d'humour bienvenue.

Une histoire touchante, un vibrant plaidoyer humaniste qui ne peut qu'interpeller et émouvoir, sans jamais tomber dans le misérabilisme ou le voyeurisme.
Même si les nombreux retournements de situation, les retrouvailles inespérées et les coïncidences manquent parfois de vraisemblance, j'ai aimé ce héros optimiste, lucide et tendre, qui jamais ne dévie de sa route et du but qu'il s'est fixé.

Un conte philosophique moderne, comme sait si bien les écrire Eric-Emmanuel Schmitt.
Lien : https://www.catherine-rollan..
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