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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime quand Colombe Schneck parle de sa famille comme dans La réparation. J'aime aussi quand elle s'en éloigne comme ici. Azul est une petite paysanne bolivienne qui grandit dans un vrai paradis: le jardin fruitier de sa mère. Celui-ci permet à la famille de neuf enfants de subvenir à ses besoins, mais lui apporte aussi la beauté de ses arbres. Parce qu'elle est sage et intelligente, Azul quitte son village pour aller étudier dans le collège de la ville la plus proche. Mais pas facile quand on est une Quechua de grandir auprès des Espagnols qui se croient supérieurs. Azul s'accroche pourtant, devient secrétaire, puis perd son emploi et est obligée pour la survie de son mari et de ses enfants de s'exiler à Rome d'abord, à Paris ensuite où elle fait des ménages… On ne s'intéresse pas à assez à la vie des gens que nous côtoyons, même de loin. Colombe Schneck l'a fait, et n'a pas hésité à voyager jusqu'en Bolivie, pour recréer Azul, son magnifique personnage, dépourvue de tout et si désireuse de donner tant et plus. Ce récit court et dense donne encore plus envie d'aller à la rencontre des autres.

Soeurs de miséricorde, Colombe Schneck, Stock
Lien : https://bcommebouquiner.com
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Comme toujours, Colombe Schneck me touche avec son écriture et j'ai été particulièrement sensible à cette histoire qui nous transporte en Bolivie et nous permet de saisir, pour un petit instant, les souffrances de l'immigration et les sacrifices qui peuvent être faits dans l'espoir d'une vie meilleure.
Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Pour ce livre, j'ai été faire un tour à Chuqui-Chuqui, à Potosi et à Sucre (Bolivie), histoire de "voir" le pays d'où venait Azul.

"Assis sur le banc, Azul et Juan admirent Sucre, la ville de la liberté et de l'indépendance. La ville est somptueusement blanche.
Elle raconte à Juan que l'an dernier, avec le collège, elle est allée visiter Potosi.
La ville minière qui a enrichi toute l'Europe. L'Espagne, la France, l'Italie, la Hollande se sont construite avec l'argent de Potosi.
Il n'y reste que la désolation et une maison de la Monnaie imposante et inutile. Tout est si gris à Potosi, la ville la plus triste du monde.
le professeur d'histoire d'Azul leur a expliqué :
- Vous ne pouvez pas comprendre l'histoire de votre pays si vous n'avez pas vu la misère à Potosi. "

Oui, Sucre est très blanche, Potosi est nettement moins somptueuse, quand à Chuqui-Chuqui, ce coin perdu dans les montagnes, il évolue... avec des projets d'irrigation ou d'internat en cours.
Non, je n'étais pas en chair et en os au coeur de la Bolivie, mais presque... grâce au truc "magique" Google map. Vous ne le faites jamais vous ? Aller voir de plus près le trou perdu, une rue, un quartier d'une ville où vous n'irez jamais mais qu'une lecture vous donne envie de découvrir ?
Enfin, tout ça pour dire qu'après avoir visiter ces lieux, il ne m'a pas été difficile d'imaginer ce qu'a pu ressentir Azul aux premiers contacts avec deux capitales européennes. Le contraste est très fort, et il l'est aussi avec les personnes chez qui Azul fait le ménage. Elles ont tout, elles s'ennuient, elles dépriment et sont bien souvent incapables de pudeur devant Azul... elle qui n'a pas grand chose, elle qui a le coeur déchiré d'avoir laissé ses enfants à l'autre bout du monde... mais elle qui aide ces femmes à voir plus clair, elle qui leur insuffle son courage.

Une belle histoire de sacrifice, de générosité... et forcément une excellente lecture.
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Azul a grandi dans des conditions pénibles en Bolivie. En grandissant, elle est obligée de travailler en ville. Puis, une fois mère, c'est en Europe, d'abord en Italie puis à Paris, qu'elle va offrir ses services en tant que femme de ménage, quittant famille et enfant, pour tenter d'éponger les dettes de son concubin. Elle ne pourra que compter sur elle-même et parfois sur la générosité de quelques personnes.
L'auteur nous fait une description très colorée de ce magnifique pays mais dénonce aussi la pauvreté, la crise politique et économique. le langage est simple, les phrases courtes. le personnage d'Azul est attachant, les hommes le sont beaucoup moins : buveurs, joueurs et infidèles, des éternels adolescents incapables de subvenir aux besoins de leur famille.
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Ce roman relate la réalité . Beaucoup de femmes sont obligées de quitter leur terre natale, leur familles, leur racines pour gagner de l'argent. J'admire cette femme prête à tous les sacrifices pour subvenir aux besoins de sa famille.
Elle n'est pas dans le jugement, elle constate les dérives des personnes qui l'entourent. Elle reste intègre, confiante malgré sa solitude, son isolement.
Un très beau roman, une très belle personne.
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Une très belle histoire parsemée de couleurs, de senteurs de la Bolivie que l'auteur nous fait partager, et l'humanité et la grandeur d'âme de ces femmes qui ont des parcours de vie tumultueux. Elle nous parle du développement immobilier du pays et ses répercussions sur l'économie locale, le travail au noir et l'exploitation de ceux qui ont dû migrer vers l'inconnu. L'injustice et la cruauté côtoient la beauté.
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Azul, après une enfance pauvre mais heureuse doit quitter la Bolivie pour travailler à l'étranger et nourrir sa famille restée au pays.
Ce roman déborde d'humanité.
Au début je n'ai pas trop apprécié l'écriture qui me semblait assez froide mais au fur et à mesure de ma lecture j'ai compris que ce style convenait totalement à l'histoire.
Il permet de garder de la distance, de ne pas juger les personnes, de ne pas trop s'impliquer mais également d'alimenter sa réflexion sur l'autre, le partage, sur le courage des femmes qui se sacrifient en quittant leur famille pour leur envoyer ensuite de quoi subsister.
Ce roman est également plein d'odeurs, de couleurs, de saveurs.
Je conclurai avec cette phrase lue sur une critique Babélio: « Azul est exigeante avec elle-même mais généreuse avec les autres » et c'est ce que je retiendrai d'elle.
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D'abord peu séduite par le titre, je me suis laissée embarquer à Chuqui-Chuqui (Bolivie) au bord du Rio Chico, lieu de l'enfance d'Azul et point de départ de sa migration vers Santa Cruz, puis Rome, puis Paris.
On s'attache vite à ce petit bout de femme qui fonce avec courage et détermination. En deux cents pages, mine de rien, Colombe Schneck brosse cinquante ans de la vie d'Azul, de sa famille et de l'évolution du pays. Elle procède par flashes, par anecdotes, par notations bien vues de détails du quotidien, par énumérations prodigieuses faisant écho à la luxuriance des senteurs, des couleurs et des saveurs. Il est beaucoup question de nourriture, d'étoffes, de vêtements, de recettes de beauté, de dur travail et de petit commerce, bref de tout ce qui fait la vie, la survie de ces mères courage (Azul, sa mère Ximena, sa soeur Natalia…) et de leurs enfants. Car Soeurs de miséricorde est aussi l'histoire de solidarités féminines, tissées par delà les continents et les classes sociales. le style est alerte, coloré, vivant, la construction parfois un brin décousue, la fin un peu abrupte, comme si l'auteur avait soudain décidé de passer à autre chose. Un joli livre, plein de foi en la vie.
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un livre tout en sobrieté, sur les conditions de vie de ces femmes laissant leur pays , leur famille pour trouver un Eldorado ou rien n est facile ,ou la solidarité est exemple de vie.Azul nous emmene dans son tourbillon, dans ses succes et ses defaites.nous la regardons admirative s'interesser aux autres, les aider. L'ecriture du livre nous aide a glisser dans la vie de ces femmes, on retrouve le meme cadence dans la lecture que dans leurs vies, on ne peut pas souffler, on tourne les pages on arrive a la fin du livre presque etourdie et etonnée d avoir déja terminé l histoire. une tres belle decouverte pour ma part
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Dans « Soeurs de miséricorde », Colombe Schneck aborde un thème qui lui est cher, celui des femmes et de la force qui les pousse à vivre ou survivre !

Azul, jeune amérindienne Quechua (Bolivie) grandit dans un village prospère, riche de son agriculture entre sa mère et ses frères et soeur avant d'être obligée de s'exiler en Europe afin de travailler et de subvenir aux besoins de sa famille. Débarquée à Rome alors qu'elle ne connaît ni la langue, ni les villes et encore moins les coutumes des familles qui vont l'embaucher, Azul découvrira le mépris ou les humiliations, les patrons plus ou moins mauvais, la tyrannie des tâches domestiques ingrates mais à force de courage, elle conservera ses valeurs et son intégrité.

C'est un beau roman sur les femmes et sur la solidarité. Colombe Schneck évite les écueils du misérabilisme et nous livre au contraire un roman optimiste qui donne matière à réflexion sur l'essentiel de la vie. Elle nous permet en outre de découvrir un pays, la Bolivie, sans doute un des plus pauvres du monde mais entre les lignes on rêve de ces paysages colorés et grandioses.

Son écriture est simple (et ce sera là mon seul bémol, parfois un peu plat) mais l'auteure nous donne une belle leçon de vie, de courage et d'humanité que l'histoire d'Azul, obligée de laisser ses propres enfants pour s'occuper de ceux des autres !

J'ai rencontré Colombe Schneck en novembre, entre dédicaces et rencontres, elle était très disponible et cette histoire est largement inspirée de sa propre vie puisqu'elle a eu a son service une jeune bolivienne qui un jour lui a demandé « Est-ce que je vous donne assez ? ». Cette phrase « insensée » lui a fait comprendre à quel point elle ne savait rien de cette femme qui travaillait pour elle depuis des années, à qui elle avait confié de qu'elle avait de plus cher : ses enfants, son intimité et de fil en aiguille, elle a rencontré d'autre nounous ou employées de maison avant de se rendre en Bolivie puis de nous écrire ce très beau livre !
Lien : http://www.instantanesfutile..
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