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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Vienne à l'aube du nouveau siècle (1900) : c'est l'effervescence !
L'art, la littérature, la médecine, et l'apparition d'une nouvelle "science de l'esprit" qui met à jour ce que l'on cache aux autre et à soi-même, le fameux "inconscient" théorisé par Freud en psychanalyse.
Non content de mettre à jour les mécanismes de l'esprit qui nous dissumule ce que la morale réprouverait, la littérature viennoise aussi s'empare de cette mode pour mettre sur le devant de la scène ce qu'on a pour habitude de cacher, de garder tabou : la sexualité !

En cela, l'oeuvre d'Arthur Schnitzler (le "double" de Freud) reflète bien cette nouvelle mode - que ce soit dans La ronde ou dans d'autres pièces.
Ces dix dialogues explorent donc ces grands mystères que sont le désir, le soit-disant sentiment amoureux (qui ici est plutôt de l'attachement ou un petit béguin, mais rien de romantique), le mariage et les rapports entre les sexes - de classes sociales parfois différentes.

Certes, pour un lecteur du 21ème siècle, rien de révolutionnaire, ce n'est rien de plus qu'un gentil petit vaudeville. Une version théâtralisée de fnêtre sur court où le lecteur scruterait de son oeil indiscret différents endroits de la ville pour voir comment ça se passe chez les autres.

Quelques moment qui font sourire mais je pense qu'il vaut mieux connaître le contexte général (que j'évoquais plus haut) pour apprécier cette pièce qui reste actuelle dans le fond tout en ayant un peu vieilli.
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Si Marivaux fait tomber les masques dans « le Jeu de l'Amour et du Hasard ».
Dans « La Ronde », les masques symbolisent les illusions et les mensonges de l'amour.

Si le monde est un théâtre et que chacun a un rôle à jouer. « La Ronde » se présente comme une grande scène où toutes les classes sociales (de la Vienne des années 1900) sont conviées pour jouer la COMEDIE DE L'AMOUR et faire CIRCULER LE DESIR : en somme pour suggérer la SEXUALITE qui d'ailleurs est le thème principal de la pièce !
Ici, les bienséances n'existent pas ! Les jeux de séduction et de pouvoir entre les destins qui ne se connaissent pas et s'entrecroisent dans cette pièce (le soldat, le couple bourgeois, la femme de chambre, le comte, etc) ont pour finalité le coït, à travers leur parade.

Auteur de « Mademoiselle Else », Arthur Schnitzler nous montre dans la «Ronde» un autre côté de lui-même : un écrivain des pulsions corporelles ainsi que de leurs frustrations.
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C'est toujours intéressant de lire aujourd'hui ce qui choquait la morale puritaine avant... en l'occurrence, cette pièce-là, datant de la fin du 19e, fut honnie et censurée dans ce qui était à l'époque l'Empire Austro-Hongrois, et ça laisse rêveur.
Le pitch ? 10 personnages. La femme A couche avec l'homme B qui couche avec la femme C qui couche avec l'homme d'qui couche avec la femme E... et à la fin la boucle est bouclée, enfin, la ronde est fermée, avec le retour à la femme A, une prostituée.
Aucune obscénité naturellement, la coucherie n'est que suggérée ("Oh viens Robert, viens, je t'en prie !"), les moeurs des gens de l'époque (mais ont-elles vraiment changé ?) en prennent pour leur grade, avec l'amant, la maîtresse, la bonne, la comédienne, le militaire en permission...
C'est parfois rigolo, pas toujours très fin, assez inégal, c'est gentiment désuet et ça n'a pas forcément bien vieilli... Très compliqué à mettre en scène aujourd'hui (10 scènes, 10 personnages joués par 10 comédiens à payer, sans compter un changement complet de lieu, donc de décor à chaque scène !)
Finalement, l'intérêt principal, c'est justement de savoir qu'il y a 120 ans, un tel texte faisait rougir la ménagère et pousser des cris d'orfraie aux moralistes. Autres temps, autres moeurs.
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