Il ne faut pas croire que tout se passe très bien pour les enfants avec autisme dans un « bon » établissement. Pire, les très bons sont en général plus « excluants » pour les enfants handicapés que ceux qui sont réputés mauvais. Un paradoxe ou un scandale qui a ses raisons.
Dans mes moments de déprime, je me sens apatride ; dans mes moments de manie, citoyen du monde.
Un long parcours, un très long apprentissage. Qui débouche comme souvent sur le curieuse impression de ne plus trop savoir qui est l'autiste et ce qu'il lui faut acquérir que les autres ont, contrairement à lui.
L'avenir est un gros point noir pour moi. j'ignore ce qui adviendra, non pas sur le long terme, car Keynes a fort bien montré que sur le long terme nous serons tous morts, mais sur le moyen terme.
Le livre donne de l’énergie, remet les idées en place pour tenter des interactions sociales. Ce ne doit être assurément ni une finalité assignée au livre, ni une obsession permanente du lecteur, mais cela peut ajouter un attrait à la lecture.
Un enfant n’est pas censé corriger le prof, alors un inspecteur… !
Pour moi,j'avais fréquenté l'IEP et non pas Sciences Po. Une IEP avec une silencieuse nostalgie pour l'appellation première "Ecole libre des sciences politiques ". L'adjectif étant, discret clin d'oeil historique, un signe de nécessaire créativité, de non institutionnalisation,de revasserie d'une matière universitaire dans son enfance,d'inspiration allemande à l'heure où les universités d'Europe centrale allaient atteindre leurs apogée.
Un clin d'œil porté au blog personnel de la ministre déléguée suffit au demeurant pour constater que le handicap n'occupe qu'une part minime de ses préoccupations, contrairement à ses ambitions électorales dans le sud de la France.
Je me dis qu'il n'y a aucun mal à rester un enfant. Quand on voit ce que font les adultes... Je sais que les enfants sont cruels aussi, mais dans l'horreur et la manipulation, je crois qu'ils ne vont pas aussi loin que les adultes.
Toute l’année, plusieurs fois par jour, j’y avais songé [aux « temps forts »]. Paniqué par ce qu’il faudrait faire ou ne pas faire. Un état de stress difficilement imaginable pour les autres enfants, sûrement ravis de cette perspective – notons à ce titre que l’aptitude à comprendre les autres, censée être déficitaire chez les autistes, n’est pas nécessairement meilleure chez les personnes qui se jugent saines.