Bonjour tout le monde,
J'ai terminé "
Je suis à l'est" de Josef Schovanec. Un témoignage touchant et rageant. Après ma lecture, je me dis: qu'est-ce que j'ai honte de mon pays et de la considération des personnes envers les gens avec autisme. (il emploie souvent cette expression).
J'ai honte, car nous affichons un retard plus que considérable au niveau de la prise en charge de l'autisme. D'ailleurs la plupart des praticiens ne savent finalement même pas comment l'aborder.Je suis tombée il y a quelques années sur une pédopsychiatre qui m'a dit: Super ! Votre fils n'est plus autiste. (Ouwa il venait de faire une séance de jeu de dinette avec elle) approche purement psychanalyste. Je lui dis, qu'après plusieurs lectures à propos de l'autisme, on ne guérit pas de l'autisme. D'une part il ne s'agit en aucun cas d'une maladie que l'on peut soigner, d'autre part les personnes autistes apprennent juste à composer avec. Cette personne remettait en doute, deux diagnostics posés, par une pédopsychiatre qui suivait des formations au Canada. À la suite de cette mésaventure, j'ai contacté Mme * pour lui signifier que Mme * m'indiquait que mon fils n'était pas autiste. Celle-ci l'a fortement recadré. de cette première expérience, je me suis rendu compte qu'il ne fallait pas se laisser faire. En effet, sa prise en charge totale repose sur des diagnostics. En clair, on vous proposera telle prise en charge si vous avez tel handicap... et ainsi de suite. Un mauvais diagnostic, peut donc tout fiche en l'air en quelque sorte.
J'ai eu aussi droit au fameux : mais vous savez madame, il ne faut surtout pas dire que votre fils est autiste. C'est la honte, changez plutôt le terme. Autant vous dire, que je n'ai aucun scrupule à dénoncer de genre de pratiques et d'agissements. Que je considère comme profondément inadmissible.
Ou alors encore, dans une salle d'attente, mon fils faisait un peu de bruits, oh quel malheur (en vrai il n'en faisait pas plus qu'un enfant peut en faire enfin bon) le praticien sort de son bureau et s'en prend avec violence à nous. Heureusement, il a été très vite recadré et est presque venu se couler en excuses !
Je me battrai toujours pour lui, ça c'est clair !
J'ai tellement de choses à dire concernant l'exclusion des personnes autistes. À l'école par exemple, si vous n'avez pas d'assistante (e) de vie scolaire (AVS) on vous refuse presque la scolarisation. Même si l'enfant ne créé aucun problème en classe mais rendez-vous compte il a l'étiquette "autiste" dans son dossier.Un enfant avec autisme sera plus facilement exclu qu'un enfant harceleur. N'y a-t-il pas un problème dans la donne ?
C'était déjà le cas dans la plus tendre enfance de Monsieur Schovanec. Triste est de constater que les choses n'évoluent toujours pas en France. Nous accumulons dans les vingt ans de retard par rapport aux anglo-saxons. est-ce normal ?
où se trouve le fameux El Dorado français dont j'entends souvent parler ?
Je suis consternée de lire que
Josef Schovanec était considéré comme "fou" mais qu'est-ce que la folie finalement ? Qu'est-ce que la normalité ? Lui qui est d'une intelligence redoutable, des professeurs n'hésiteront en aucun cas à le dénigrer devant des classes entières.L'autisme pour moi, est une particularité, un mode de vie différent de ce qu'on nous enseigne. Une indépendance neuronale. Je le vois vraiment ainsi.
Le pauvre homme a été pendant quelques années détruites par des séquences médicamenteuses. On le bourrait de neuroleptique. Des charlatans en faisaient leurs gagne-pain ! de ses multiples séances... J'ai honte, mais j'ai honte de lire de telles pratiques. Et je suis certaine que c'est encore le cas. Quand on lit que certains praticiens parlent encore de psychose infantile...Mais quelle horreur que l'ignorance.
En ce qui concerne mon fils, il a essentiellement des séances éducatives et comportementales.ce qui a débloqué son langage fut la méthode PECS (A l'aide d'images et de visuels), à l'heure actuelle nous pratiquons toujours les méthodes ABA et TEACCH), n'hésitez pas à vous renseigner à leurs propos. Elles ont sauvé des familles entières au bord de l'implosion et ont sauvé des enfants et adultes avec autisme.
J'ai beaucoup aimé, toutes les petites anecdotes de Josef Schovanec, je retrouve vraiment mon garçon, j'ai énormément souris. Il aborde tous ses traits particuliers avec humour. J'aime beaucoup.
J'aurai des pages et des pages à écrire, tellement c'est varié ainsi que nos péripéties, et encore il n'a que 7 ans et demi. Je pense que l'on va en connaître encore beaucoup. Mais chaque jour et un jour nouveau.En clair, au moindre doute n'hésitez pas à vous renseigner, vous pouvez même m'en parler, je me ferai un plaisir de vous aider. L'union fait la force comme on dit !
Lisez ce témoignage. Ouvrez les yeux et surtout n'oubliez pas :
Ne parlons plus d'autisme ASPERGER ni d'autisme de haut niveau. Comme le dit monsieur
Josef Schovanec, comment pouvons-nous juger de haut ou petit niveau ? Tellement il y a de forme d'autisme. Il n' y a à ce jour que le TSA TROUBLE DU SPECTRE AUTISTIQUE qui se caractérise par des degrés. Aucune discrimination n'est à établir au sein d'un même handicap si je puis dire.
Et ça m'agace fortement, d'entendre encore des personnes parler d'ASPERGER. N'hésitez pas à écouter les conférences de Josef Schovanec à ce sujet. J'ai eu la chance de voir un colloque il y a deux ans ou trois je ne sais plus où il abordait ce sujet.
Je vous souhaite une très bonne journée
Lien :
https://www.facebook.com/Dan..