Les Cités obscures - HS, tome 2 : L'Archiviste

On m'a offert cette bd on me disant tu vas voir le graphisme est tout simplement magnifique t je ne peux qu'approuver cet avis.
La dimension extraordinaire du livre, ainsi que la représentation de mondes futuristes et imaginaires, avec un accent sur l'architecture grandiose, montrent l'engagement artistique et le souci du détail de ces créateurs.
Il est intéressant de noter comment ces oeuvres offrent non seulement un plaisir visuel, mais également une réflexion sur les aspects sociétaux, ce qui est parait-il une marque distinctive des Cités Obscures.
Je vais m'empresser d'aller chercher les autres tomes pour me plonger dans cette saga.

Deuxième lecture commune pour Musardise et moi. Il faut croire que les chutes et les courbatures lui donnent des ailes ! Il ne faudrait pas cependant s'y habituer, car je suis complètement incapable de tenir son rythme. Pour être honnête, j'aurais préféré parler du Guide des Cités, qui est mon préféré parmi les Cités obscures. Mais le temps nous a manqué.
Et Musardise a encore bien choisi son livre. Hasard ou pas, je trouve certaines similitudes entre L'archiviste et Les mystères de Harris Burdick que j'avais récemment critiqué. Aurions-nous une fois de plus pénétré dans le monde de l'inquiétante étrangeté ? C'est certain.
L'archiviste est le troisième tome des Cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters, ce qui n'empêche personne de découvrir la série avec cet album. Il présente un rapport rédigé par Isidore Louis, archiviste de la sous-section des mythes et légendes d'un étrange Institut. Son travail doit consister à démonter le dangereux mythe des Cités obscures, qui semble être une menace pour le monde d'Isidore Louis. Or, plus Isidore Louis étudie ses archives, plus il est fasciné par ce mythe.
Comme dans Les mystères de Harris Burdick, on trouve une illustration, mais en couleurs, sur la page de droite. En face, sur la page de gauche, se trouve un titre de pièce d'archive suivi d'un sous-titre, une vignette en noir et blanc où l'on voit Isidore Louis travailler, et un chapitre de son rapport pour l'Institut. Ce rapport prend pas à pas une tournure inattendue pour son rédacteur, méprisant au départ les mythes et légendes, puis se laissant submerger par le monde des Cités obscures, qu'elles soient une invention ou pas. La fin joue sur une parfaite mise en abyme.
Musardise m'a poussé à comparer les deux éditions de ce livre. C'est là que je vois bien que les similitudes avec Les mystères de Harris Burdick, album qu'elle connaît très bien, n'est pas anodin, car deux des illustrations de la deuxième édition ressemblent étrangement à deux des illustrations de l'album de Chris van Allburg : celle où des paquebots entrent dans Bruxelles inondée, et celle d'une église où plane un nuage.
Encore une fois, c'est une plongée dans un univers parallèle, qui est peut-être un mythe, ou peut-être pas. On voit des images d'un curieux réseau qui réapparaît régulièrement, on est introduit dans l'histoire de personnages ou de villes uniquement à l'aide de documents isolés, et notre imagination est appelée à se mettre en marche en même temps que celle d'Isidore Louis. S'agit-il d'un cas de folie ou d'une conspiration qui voudrait cacher l'existence de tout un monde bien réel mais très difficile d'accès ? Je vous laisse le découvrir, si vous le pouvez.

Il est chargé de faire un rapport sur les cités obscures. Ce qu'il découvre peut changer la face du monde, cependant il comprend vite que ce travail gêne d'autres personnes. Pourra t-il arriver au bout de sa tâche sans que certains lui enlèvent ce qu'il a déjà compris ?
A la fois fantastique et interrogatif, cette BD nous interroge sur nos acquis.

Pénétrez dans un univers proche du steampunk, entre science-fiction et époque victorienne. Les immenses planches sont magnifiques et j'adore ouvrir cette bande dessinée pour plonger littéralement dans un univers onirique et fabuleux. L'atmosphère prédomine sur l'histoire et revient à l'esprit en réminiscences longtemps après la lecture.