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4,18

sur 2208 notes
Comme beaucoup, j'ai énormément entendu parler de ce livre sur les réseaux sociaux comme étant LE livre de l'année. Il y avait des coups de coeur à foison, et de nombreux éloges.
Or, j'ai lu le livre et... rien. Il ne se passe rien. du moins, il ne se passe pas ce que j'avais espéré.

La synopsie était très très prometteuse. L'histoire en elle-même est tant géniale qu'originale et j'avais hâte de me lancer dedans.

On découvre rapidement une Addie, vivant au 17ème siècle, promise à un homme dont elle ne veut pas. Sa seule envie : vivre. Vivre pour découvrir le monde monde et ne plus être dépendante des autres. Elle implore les dieux et un Ténébreux répond à son appel. Il lui offre une vie infinie avec pour contrepartie d'être oubliée de tous. Ne laisser aucune trace sur le monde.
Idée de livre GE-NI-ALE.

MAIS, c'est long. Très très long. Il ne se passe pas grand chose durant les 600 premières pages (sur 700 ! En finissant le livre, je me suis dit "tout ça, pour ça ?"). L'auteur veut nous montrer les difficultés de la solitude de la vie d'Addie.
J'ai eu un petit espoir de changement à l'arrivée de Henry. Mais non, la vie d'Henry n'est pas très intéressante non plus. Les seuls moments qui piquaient ma curiosité étaient ceux passés avec Luc.

Concernant la fin du livre, elle est plus prenante.
On veut savoir comment ce petit trio va se dépatouiller de tout ça : entre
J'ai également trouvé la fin décevante. Pas fou.

A part ça, le livre se lit tout de même facilement malgré les longueurs et les redondances. Gros points positifs sur le livre :
- le fil conducteur de ce livre et de l'histoire en elle-même est l'art sous toutes ses formes et ça fait du bien ! C'est plutôt rare et je tiens à le souligner.
- la communauté LGBT est représentée plusieurs fois !
- l'autrice souhaite véhiculer des thèmes importants dont on en retient une leçon ou du moins sur lesquels il faut réfléchir : l'importance des idées, être aimé des autres, le pouvoir des mots.

Petite touche du fin : le titre du livre résume très bien ce qu'il va se passer.
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Tout partait bien entre ce livre et moi, le pitch étant prometteur.
Cette histoire raconte le pacte qu'une jeune française de 17 ans, passe avec le Diable afin d'échapper au mariage avec un villageois, veuf et déjà père d'une tripotée d'enfants...
Le Ténébreux, ( Lucifer/Lucien), Luc, voilà comment elle l'appelera.
Elle ne se mariera pas, mais sera malheureuse durant des siècles, car le diable l'a rendue invisible. A peine disparue, les gens ne se souviennent plus d'elle. Ne pouvant, alors, ni travailler, ni nouer de relations, elle trainera sa jeune carcasse de 1714 à 2014, du Mans, à New York en passant par Paris.
Ses amours hétérosexuels ou bisexuels, ne se souvenant pas d'elle, elle essaiera de laisser une trace à travers des oeuvres d'art qu'elle impulsera ou dont elle sera la muse.

Arrivée à la page 200, je m'ennuyais un peu, mais vaille que vaille je continuais.
L'aspect historique, les descriptions sont si pauvres, Paris et New York finissent par se ressembler , alors que trois siècles les séparent.
Arrivée à la fin, décevante, je me suis dit : Tout ça pour ça ! Tellement mieux exploités dans d'autres romans : l'aspect historique, l'immortalité, les créatures fantastiques (diable), les histoires d'amour qui ont tout pour échouer surtout quand elle concerne le bien et le mal...
Qu'elle est la morale de l'histoire, l'idée que veut nous insufler l'auteure ? je ne sais toujours pas à la fin.
La place de la femme à travers les siècles, son évolution ? Inexistant.
L'art ? Je n'ai pas ressenti la fièvre créatrice, les matériaux, les supports.
L'amour ? Nous rendre tolérant face à la bisexualité ? C'est tellement pauvrement décrit comme relations, tellement passé en vitesse...

C'est peut-être, juste, pour exploiter une idée que l'auteure a écrit ce roman, l'idée d'une jeune fille ayant passé un pacte et mettant plus de trois siècle à cerner son bourreau, et essayer de le vaincre. A-t'on peur de ce Lucifer en tant que lecteur ? Non... Il n'a pas l'air si méchant... Et puis l'idée que le Diable aurait les mêmes désirs que les humains est tellement étrange, risible...
697 pages qui auraient pu être amputées de moitié, tellement il ne se passe rien. Tellement Addie répéte et répéte les mêmes choses. 697 pages, c'est long quand on s'ennuie...
Dur la vie de lectrice !
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J'ai longtemps repoussé la lecture de ce roman pour trois raisons : sa longueur, son accointance supposée avec le YA (dont je suis généralement peu friande), et ma lecture récente d'un roman de Claire North basé également sur le principe d'une femme qu'on oublie sitôt qu'on ne l'a plus sous les yeux : La soudaine apparition de Hope Arden.

Trois points sur lesquels j'ai bien vite été rassurée : bien que long, le roman est bien rythmé et se lit quasiment tout seul. L'histoire est loin d'être un copié-collé de Hope Arden malgré quelques similitudes. Et j'aimerais vraiment trouver plus de romans YA de cette qualité, cela me réconcilierait peut-être avec cette catégorie littéraire.

J'ai aimé Addie, sa soif de liberté, son désespoir lié non pas à son immortalité (dont elle s'accommode très bien) mais plutôt à l'impossibilité de laisser la moindre trace sur le monde : mettons que ça change un peu du trope habituel. J'ai aimé Luc, son côté ambigu et la relation trouble qu'il entretient avec Addie. J'ai aimé Henry, quoiqu'un peu moins, à cause de son côté torturé à fleur de peau légèrement trop pour moi (en plus d'avoir vu venir les deux retournements successifs à son sujet). J'ai aimé la réflexion sur l'art comme raison de vivre, comme moyen de laisser des traces et de contourner les règles; et sur ce qu'on est prêt à sacrifier pour être libre, en assumant jusqu'au bout les conséquences de ses choix. Et j'ai aimé la fin.

Je n'ai pas trouvé que l'ensemble manquait de développement : au contraire, il m'a semblé que l'autrice avait trouvé un bon équilibre entre la lourdeur potentielle des thèmes abordés et l'aspect aéré de l'écriture. C'est très agréable à lire et on ne voit pas passer les 700 pages.

Pas un coup de coeur absolu, mais une excellente lecture que je recommande!
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J'aime beaucoup les oeuvres de Victoria Schwab, et La vie invisible d'Addie Larue était une oeuvre à part que j'avais vraiment envie de découvrir. J'étais donc très heureuse de voir que les Editions Lumen avaient obtenu les droits en France. J'en attendais beaucoup. Pour être franche, je m'attendais même à un coup de coeur. Mais comme très souvent quand on a trop d'attentes sur une lecture, on finit par être déçu. Et malheureusement, et je suis la première à en être triste, je me suis ennuyée. Je n'ai pas trouvé cette étincelle que j'espérais tant.

Le principe était pourtant alléchant. Suivre notre héroïne devenue immortelle suite à un pacte avec le Diable. Comment survivre dans un monde où personne ne se souvient de vous ? Comment passer à travers les âges avec cette solitude pesante ? Comment trouver encore la force de ne pas se rendre ? Je n'ose imaginer ce qu'Addie a dû ressentir. Ce combat de tous les jours face à sa condition, mais aussi face à Luc. Ne rien posséder, n'avoir aucune attache. Les choses que l'on se voit obligé de faire, celles à côté desquelles on passe... Et pourtant, Victoria Schwab ne nous dépeint pas un récit empli de tristesse. Addie est une battante. Et toute son histoire nous est narrée de façon exquise. Je n'ai absolument rien à redire au style de l'une de mes auteurs préférés.

Mais cela ne fait pas tout malheureusement. Je m'attendais à quelque chose de plus exaltant. Addie veut après tout découvrir le monde, vivre. Mais cela nous ne le voyons pas. Nous ne découvrons pas le monde et les époques à travers ses yeux. A chaque fois qu'elle "bouge" c'est à cause de Luc. Et je dis bien "à cause" et pas "grâce à". Si au début cela est compréhensible, au fil des ans, elle n'a pas du tout ce côté téméraire qui devait la caractériser. On se cantonne en fait à ses relations amoureuses, et à ses tentatives de laisser une trace dans ce monde. Une preuve qu'elle a bien existé. Cette partie est sans doute la plus intéressante cependant. Pour moi, cette touche artistique qui suit son parcours est un fil conducteur que j'ai trouvé astucieux. Elle teste sa malédiction, elle essaye de contrer Luc. Sans compter que je suis très réceptive à l'art et que c'est quelque chose qu'on ne voit pas souvent dans du fantastique.

Quand Henry apparaît, j'avoue avoir eu de l'espoir. Je me suis dit, c'est l'élément déclencheur qui fera décoller l'histoire. Mais, même si son histoire et la romance m'ont touchée, j'ai encore senti cette distance et ce manque d'attachement. On ne comprend pas réellement Henry. Il est perdu, c'est certain, mais il y a trop de non-dits autour de lui, d'éléments cryptiques. Tout va trop vite, des questions restent en suspens. J'ai compris sa souffrance et en même temps, elle me laissait parfois de marbre. Tout le monde autour de lui voit combien il va mal parfois, mais personne ne fait la démarche de lui dire d'aller voir un psychologue, de passer des examens médicaux. Même pas ses meilleurs amis, ou bien sa soeur qui visiblement préfère lui donner de la drogue. Si j'ai bien saisi l'idée des parapluies roses...

Pour moi, La vie invisible d'Addie Larue a deux points qui font que l'histoire manque de "magie". La malédiction de notre héroïne nous embarque dans un destin si étriqué dans ses possibilités qu'il est difficile de voir le personnage exploiter son immortalité. Très vite, on se rend compte qu'Addie ne peut que répéter ses journées, et lutter quotidiennement pour la moindre chose. Sa survie passe avant tout le reste. Et le pire est de la voir répéter parfois à quelques minutes d'intervalle des présentations. Deuxième point : le récit. En soi, ce n'est pas Addie que l'on suit, mais son histoire qu'elle narre à quelqu'un. Ce détachement fait qu'on ne peut pas réellement appréhender la jeune femme, aller plus en avant de sa psychologie. A aucun moment on sent le poids de son âge sur ses pensées, ses actions. Elle est comme une jeune adulte n'ayant pas vécu. Son récit est du point de vue psychologique celui du narrateur. Et clairement, cela m'a empêché de la comprendre et aussi de m'attacher à elle.

Son combat face à Luc est la partie qui relance la machine à de nombreuses reprises. Leur relation est étrange et mystérieuse. Pas assez traité en profondeur malheureusement, mais permet de voir autre chose, de passer de ce côté du Dieu malin voleur d'âmes. Les questionnements d'Addie sur les raisons de Luc, son attitude, son manque d'humanité étaient très intéressantes. Et il y avait de quoi creuser.

La fin est sans surprise. Impossible de s'imaginer après toute cette souffrance quelque chose de pétillant et gai. La vie invisible d'Addie Larue est après tout un combat. Elle m'a cependant laissé un goût amer. Un pied de nez, certes, mais en même temps, avec cette note de fausseté, d'un tour qui continuera cette spirale sans rien apporter à personne.
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Un pacte avec le diable ne peut évidemment jamais être en faveur de celui ou celle qui l'a passé, vu que ce dernier est fourbe et qu'il s'arrange toujours pour tricher sur les termes du pacte.
Addie va en faire les frais, cette jeune française de 17 ans ne veut pas se retrouver mariée de force avec un veuf qui a déjà une tripotée d'enfants et elle va donc convoquer un démon pour lui proposer un marché dont elle n'aura pas bien mesuré la portée.
L'intrigue me plaisait bien, mais j'ai abandonné ma lecture à la page 256 ( sur 560 ) car je n'en pouvais plus de tant de mièvrerie.
Ce roman doit avoir été écrit pour un public adolescent et plus spécifiquement des filles qui aiment les histoires romantiques, mais je n'ai pas été touchée du tout par le destin d'Addie.
L'intrigue aurait pu être palpitante, nous faire découvrir des tas d'endroits du monde entier entre 1714 et 2014, mais il n'en est rien, le récit est lent, les péripéties de l'héroïne sont limitées et j'ai eu bien du mal à aller jusqu'à cette page 256 tant je m'ennuyais.
Les lieux ne sont pas vraiment décrits, la psychologie est absente, et le fait que Addie ait vécu 300 ans semble un fait sans grand intérêt car on ne sait pas trop ce qu'elle a fait durant tout ce temps, et pour terminer en beauté, l'ensemble est extrêmement fade.
Je remercie Netgalley et les éditions Titan Books LTD pour cet envoi.
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Première partie : obtenir le livre

J'ai acheté ce livre à ma fille depuis un petit bout de temps déjà. Et en rentrant dans sa chambre, je ne sais pourquoi il m'a attiré. Certainement la couverture, le visage de cette jeune fille flouté par un calque opaque.
Lorsque je lui ai demandé si elle l'avait lu, elle m'a dit qu'elle n'avait pas réussi à s'immerger dans l'histoire. Je me suis donc précipité dessus.
Bien sûr, j'ai eue quelques conditions :
La première : le livre ne doit pas quitter la demeure. Parce que j'ai une salle habitude les livres me suivent partout, tant que je ne l'ai pas finis, il fait partie intégrante de ma vie.
La deuxième : ne pas l'abîmer… interdit de casser la tranche (il est lourds 700 pages tout de même, et lire en équilibre c'est pas facile. Interdit de manger, boire pendant la lecture pour éviter les tâches de gras… etc.
La lecture promettait d'être compliqué… tan pis il m'en faut plus pour m'arrêter.

Deuxième partie : le livre

J' ai lu quelques critiques qui indiqués l'ennui au-cour de ce roman. Et bien moi, je ne me suis pas du tout ennuyé. Bizarrement j'ai adoré. Oui bizarrement, parce que d'habitude les histoires un peu fleur bleue ça m'agace…

J'ai aimé suivre Addie pendant 300 ans (tout de même), le récit de son histoire. Comment elle en est venue à faire un pacte avec le diable : elle veut être libre… mais il y a toujours des contres indications à faire des affaires avec Lucifer.

Et puis j'ai adoré Luc(ifer), j'adore Satan, le diable, les méchants en général, bien que là il n'est pas tout à fait méchants… un peu trop parfait… lunatique, colérique mais pas assez sanglant
.
Et puis il y a Henri, la rencontre avec Addie… le seul point positif, c'est qu'il est libraire…

Et puis la fin m'a déçu, pourquoi ça finis toujours comme ça… pourquoi il n'y a pas une vraie fin…plus sanglante… c'est mon côté mauvais qui ressort… j'aime trop les romans noires.
J'ai peur d'une suite… là ça sera sans moi…

Troisième partie : mise en garde

Si vous avez l'intention de faire un pacte avec le diable réfléchissez bien avant de l'appeler. Il y a toujours une entourloupe :
si vous voulez de l'argent sur votre compte bancaire, demandez à en avoir l'accès… ce serait dommage tout de même d'avoir des millions qu'on ne peut utiliser..
Si vous voulez être riche… penser à intégrer votre famille. Parce que avoir des millions en étant seule c'est tout de même agaçant.
Et si vous voulez le bonheur… c'est quoi le bonheur ? pour moi c'est lire… et mince : voeux exaucé…
Une grande bibliothèque … eux je n'aurais plus de maison ou une maison faite de livres…

Avant d'enterrer dans la terre mes précieux je vais réfléchir à mon voeux !
Ou peut-être errer éternellement avec Luc (du roman)… bon là je m'égare…

Voilà que maintenant je me mets à vous écrire des romans… oups désolé… et

Bonne lecture !

CHALLENGE PAVES 2024
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Après avoir passé un pacte avec le Diable pour échapper à un mariage arrangé, Addie Larue devient immortelle. le prix à payer ? Personne ne se souviendra d'elle et son prénom deviendra totalement imprononçable pour quiconque. Adolescente dans la Sarthe du XVIIIe siècle, la jeune fille va traverser les époques et le monde. le roman nous plonge dans une ambiance poétique et mélancolique avec brio. Nous suivons le quotidien de cette jeune femme qui ne souhaite plus qu'une chose : laisser une trace, une empreinte. Captivant !
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Comme beaucoup, j'avais énormément entendu parler de ce roman sur les réseaux sociaux. Je le découvre donc un peu après tout le monde je dois dire… J'avais quelques appréhensions, pour être honnête : une envie sincère de l'aimer tout en ayant peur d'être déçue.

Finalement, ce fut plutôt une bonne lecture pour ma part !
J'ai aimé l'idée du scénario, que j'ai trouvé assez originale, enfin en tout cas qui, personnellement, m'a plu. La plume est agréable et j'ai très vite plongé dans le bouquin sans trop me poser de questions.
Les chapitres alternent ainsi deux périodes de temps : 1714 (et les années qui suivent) et 2014.
J'ai pris plaisir à lire les deux époques. La première est intéressante puisqu'on suit une Addie qui fait ce qu'elle peut dans ce monde du XVIIIème siècle où la vie est loin d'être facile, encore plus pour elle qui n'a rien. (littéralement) Puis ça nous fait une petite plongée historique ; même si ce n'est pas creusé à fond, ça reste sympathique, j'ai beaucoup aimé. Je pense malgré tout avoir préféré 2014, car j'attendais du changement dans la vie d'Addie, et c'est avec cette période temporelle qu'on voit un tournant arriver dans son existence, avec sa rencontre d'Henry. Et puis, c'est tout bête mais cette période-là se passe à New-York et j'adore cette ville, alors évidemment, ça m'a plu.

Sinon, que dire ? Ce roman est un gros pavé, cela ne fait aucun doute. Et il est indéniable que si vous vous attendez à de l'action et plein de rebondissements, eh bien, vous risquez d'être déçu.e.s.
Le livre est lent, c'est un fait. La première partie de quasi 140 pages peut être considérée comme une looongue intro, car c'est seulement à partir du chapitre d'après qu'on a le pdv d'Henry et qu'on se dit que le récit va devenir un peu plus intéressant… (mini spoiler alert : en fait, ce qui est raconté dans le résumé se passe après la page 200…! Et Henry n'apprend l'histoire d'Addie que bien après !)
Donc vous voilà prévenu.e.s ! Je vous avoue que je ne m'y attendais pas moi-même, mais l'histoire prend son temps. Ceci dit, cela ne m'a pas ennuyée pour autant. Je sais que beaucoup ont décroché dans cette lecture en attendant longuement qu'il se passe quelque chose (et je le comprends !). Moi, j'attendais, c'est vrai (le fait qu'elle vive sans personne à qui raconter son histoire me rendait dingue !), mais j'ai quand même réussi à accrocher au récit dès le début, donc ça allait ! J'ai même trouvé ma lecture addictive à des moments, j'étais vraiment dedans, intriguée de savoir où ça allait nous mener (quelle issue était possible ? Pouvait-elle arriver au bonheur ?…) J'ai pris plaisir à suivre Addie au fil des pages, à travers ses rencontres et les époques alors qu'elle voit peu à peu le monde évoluer… (j'aurais peut-être un poil plus voulu des descriptions à ce sujet, car ça méritait, mais bon !) Quelque part, je trouvais cela un peu fascinant. (Imaginez deux secondes parler avec quelqu'un qui a vécu tant de choses !)
Un soir, j'ai avancé mon livre et en regardant l'heure un moment après, j'ai réalisé que je n'avais pas du tout vu le temps passer. le roman m'avait vraiment emportée. Je me suis faite cette réflexion à cet instant qu'il allait peut-être devenir un vrai coup de coeur…

Je me suis attachée à Addie. Comme elle, je me suis attachée aux personnes qu'elle rencontrait (Sam, Rémy…), et cela m'attristait tant de me dire qu'ils n'allaient pas se souvenir d'elle… Comme elle, j'ai un peu vécu le truc à ses côtés (bien que le roman fasse que 700 pages alors qu'elle ait vu passer plus de trois cents ans…), à ressentir cette douleur quand ces personnes avec qui tu as vécu tant de choses t'oublient en un claquement de doigts…
Et puis j'ai beaucoup apprécié le personnage d'Henry. Je ne peux pas en dire beaucoup, car son histoire arrive tard dans le roman et je ne veux pas spoiler. Mais c'est un personnage qui a réussi à me toucher assez facilement, dans lequel j'ai pu me reconnaître un petit peu.

Bref. Ce livre était complètement partie pour être un coup de coeur. Et je vous avoue que j'ai pas mal hésité pour attribuer ma note, entre 4 et 4,5/5. J'ai décidé de mettre 4, qui équivaut à une très bonne découverte, mais pas un coup de coeur.
La raison est que… il m'a manqué quelque chose.
Sur le moment, le manque d'action ne m'a pas dérangée. J'étais immergée dans le récit sans souci. Mais vers la dernière partie du roman, j'ai fini par être un peu lassée. C'était long, j'avais envie qu'il se passe plus de choses. Plus d'aventures. Il y a certes un côté un peu dramatique à la fin, mais… cela ne m'a pas convaincue totalement. Sur le moment, j'ai été touchée à la fin, par cet aspect un peu mélancolique, mais il s'estompa peu à peu… Et à l'heure où j'écris ces mots, cinq jours après avoir fini cette lecture, j'ai plutôt un sentiment doux-amer quand j'y repense, davantage que les émotions de quelqu'un qui a vraiment aimé ce dénouement final…
Alors oui, petite déception là-dessus, ce qui fait que je n'ai pas pu me résoudre à le noter 4,5 ou 5. J'ai bien failli, mais il m'a manquée quelque chose pour que ce soit un vrai coup de coeur. ^^'

Enfin bon ! Ce livre aura fait le tour des réseaux sociaux, mais quand on observe les critiques sur Babelio et même ailleurs, on se rend vite compte qu'il n'a pas fait unanimité, en réalité. de mon côté, je fais quand même partie de la team qui a aimé, donc ça va, je suis contente de ma découverte. :)
Est-ce que je le recommande ? J'aurais envie de répondre oui ; même si je pense qu'il ne plaira pas à tout le monde.
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Un des mes livres préfères de l'année commence à Villon-sur-Sarthe, une petite ville de France, vers 1714. Adeline est une fille qui y vit depuis toujours et qui mourra sûrement dans cette même ville aussi. Sa vie est presque prévisible: elle sera une brave femme, elle se mariera et aura des enfants. Mais la réalité est qu'Adeline rêve de voir le monde, de s'échapper de cette petite ville, de rendre sa vie intéressante. Alors un jour, quand elle voit que son destin est sur le point d'être scellé, elle court dans la forêt et, dans une tentative désespérée, prie les dieux pour plus de temps, pour sa liberté . Cependant, le dieu qui répond à son appel est celui des ténèbres et s'il y a une chose contre laquelle Addie a toujours été avertie, c'est de ne jamais prier les dieux qui répondent après la tombée de la nuit.
-si je peux vous donner un conseil, qui a toute son importance pour ce livre, c'est de ne pas lire le résumé de l'éditeur en entier, car il dit beaucoup trop !-

Sombre, atmosphérique, évocateur, beau. Voici quatre mots qui décrivent à merveille ce roman. La vie invisible d'Addie Larue est une si belle histoire - émouvante, fantastique, magnifique et stimulante- qui m'a laissée avec une question fondamentale dans la tête une fois le livre fermé. Quel est le prix du bonheur ?

Ce roman dégage une atmosphère si étrange et si confortable que j'avais l'impression de m'y trouver dans son univers.
Si vous cherchez un livre avec des rebondissements toutes les 10 pages, passez votre chemin, car le point fort de ce roman ce n'est pas la dynamique mais plutôt ses personnages. VE Schwab a pris son temps pour chacun, leurs a donné un vrai caractère.
Addie est tout simplement...inoubliable en tant qu'héroïne! J'étais fascinée, même en tant que femme du XVIIIe siècle, elle ose rêver grand, défier les conventions et signe un pacte avec le diable, alias "Le Ténébreux" ! Elle est une femme qui fait face à des défis avec détermination et force, mais elle est aussi vulnérable. Elle se casse, elle pleure et elle souffre aussi. Elle est l'immortelle la plus humaine que j'ai jamais connue. J'ai adoré cette sensibilité mêlée a de la ténacité. Elle a mis de côté toute convention et même si elle sait que personne ne se souviendrait d'elle, Addie décide de profiter de la vie. Et c'est peut-être l'une de facettes les plus intéressantes de sa personnalité. Elle sait qu'elle sera blessée, qu'ils l'oublieront, mais elle a le courage de vivre l'instant présent et de ne pas s'enfermer dans une coquille.

Henry travaille dans une librairie et chaque jour de sa vie, il prétend qu'il va bien, alors qu'en fait, ce n'est pas le cas. Et je m'étais tellement identifiée avec lui et avec toute son histoire. Je ne vais pas vous révéler grand-chose, car nous connaissons vraiment le vrai Henry très tard dans le livre, mais je vais vous dire que beaucoup d'entre nous ont été à la place d'Henry. Beaucoup d'entre nous ont connu les tempêtes qui l'ont frappé...

le dernier grand protagoniste (ça fait pompeux, mais ça a tout son sens.) de cette magnifique histoire est "Le Ténébreux", Luc, ce dieu que j'aimerais prier quand il fait noir (non, je n'ai pas écrit ça, c'est juste une illusion d'optique). Oui, cet être est une force ancestrale de la nature, c'est le manque de lumière, c'est la représentation des péchés et des désirs les plus, premiers et profonds, est celui dont nous ne devons pas nous approcher. Mais c'est dans ses bras qu'on finit toujours par tomber. Luc représente la sensualité sans limites, l'interdit, le plaisir pour le plaisir...

Ce que VE Schwab crée en entrelaçant les vies d'Addie, Luc et Henry est une histoire, contrairement à la malédiction, inoubliable. de plus, j'ai adoré l'exploration du pouvoir des arts de voyager dans le temps.
Dans l'ensemble, je pense que c'est une histoire très spéciale, qui ne touchera pas tout le monde !

En l'honneur de la constellation de taches de rousseur d'Addie, la caractéristique qui a pris au piège les regards et inspiré les artistes et qui a brillé à travers les siècles, j'attribue sept étoiles à ce livre !
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« Est-on autre chose que les traces qu'on laisse derrière soi ? »
Et si on ne laisse rien, alors, que sommes-nous ?
En ce 29 juillet 1714, Adeline Larue doit se marier, et elle n'en a pas envie... Addie s'enfuit et alors qu'elle se trouve dans la forêt, fait une ultime prière aux anciennes divinités. On l'a prévenue "même si la situation est dramatique ou désespérée, ne prie jamais, au grand jamais, les dieux qui répondent à la nuit tombée"… elle ne se rend pas compte que le soleil s'est caché et continue d'appeler à l'aide…
Cette nuit-là, Addie a fait un pacte. Désormais, elle est libre, n'appartient à personne, et elle est immortelle… mais cela signifie que personne ne se souviendra d'elle, elle ne peut ni raconter son histoire, ni même donner son prénom.
~
Avec un rabat en papier calque, qui laisse transparaître un visage sur la couverture (faut voir ça par vous-même !!), ce livre est magnifique. Moi, en tout cas, j'ai été fascinée si l'on en croit l'achat immédiat et compulsif de ce livre… !
Puis, oui, je lis quelques fois du fantastique ! Pas souvent, mais quand ça m'arrive, généralement, j'adore :)

J'ai mis plus d'un mois à lire ce livre, parce que… je ne prends plus le temps… mais tous les soirs, c'étaient mes quelques pages d'apaisement, de calme. L'univers est vraiment super, les époques, les personnages, c'était doux, limite poétique ! Addie a un caractère tenace, elle est indépendante et rêveuse. Elle donne un air frais et féministe au roman ! Luc, le démon avec qui Addie a scellé son pacte, est lui mystérieux et manipulateur… il apporte la touche surnaturelle du livre.

Personnellement, ce que j'ai préféré dans le livre, c'était clairement le concept de "un souvenir peut s'oublier, mais pas une idée". Un peu à la Inception, film que j'adore absolument, exactement pour les mêmes raisons ! C'est tellement vrai, si vous arrivez à planter une idée dans la tête de quelqu'un, il ne pourra pas s'en défaire ! Alors pour Addie, qui ne laisse aucune trace derrière elle, qui est inexistante pour la société, que tout le monde oublie une fois qu'elle a passé la porte, voilà un moyen parfait pour laisser une empreinte. le fait qu'elle inspire les artistes me plaît d'autant plus ! Car l'art aussi résiste au temps.

Enfin, j'ai trouvé le découpage du livre, en sept parties, hyper pertinent. Chacune des parties étant introduite par le cartel d'une oeuvre d'art qu'a inspiré Addie. La narration se fait sur deux temps, on suit Addie chronologiquement depuis son pacte d'une part. D'autre part, en 2014, lorsqu'elle rencontre Henry, Henry qui se souvient d'elle… !

Le seul petit point que je peux reprocher, c'est le manque d'action… mais ça ne m'a pas trop gêné.
~
Bref, c'était poétique, et je retiens surtout « les idées sont plus tenaces que les souvenirs ». Pour moi, coup de coeur :)
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