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4,2

sur 135 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un livre que j'ai apprécié à l'époque (un style plaisant et une construction théorique aguicheuse), mais qui s'avère finalement très loin d'être sérieux et fiable. Il contient même de gros écueils révélés ici brillamment par Stépanoff, qui démontre la vison erronée et simpliste de Scott sur la "domestication" (des humains, autres animaux et des plantes) et l'origine de l'État.
Cherchez l'article (en lien) : " Comment en sommes-nous arrivés là ? (Charles Stepanoff) " (sur le site terrestres.org)
Extrait de l'intro :
« D'où vient notre rapport particulier à la nature ? Quel est le rôle de la domestication des plantes et des animaux dans l'avènement de l'État ? Avec les ressources de l'ethnographie, de l'archéologie et de l'anthropologie, et en s'attaquant au livre plébiscité de James C. Scott, Homo domesticus, Charles Stépanoff vient déconstruire et complexifier l'histoire simplificatrice de la domestication comme réalité homogène et inchangée depuis la Préhistoire. »
( c'est vraiment bien et très sérieux, prenez le temps de le lire en entier! )

+ En complément cet autre article antérieur d'Ana Minski, très bon aussi en allant plus loin dans l'analyse du coté patriarcal de la vision de Scott, cherchez :
" Homo Domesticus ou le Grand récit de la Voie mâle " (sur le site partage-le.com)
Extrait de la conclusion :
« (...) Occultant toutes les autres histoires et cosmogonies, James C. Scott nous invente un Grand Récit qui englobe le passé, le présent et l'avenir pour réduire sapiens à un « domesticateur ». L'auteur n'a pas été épargné par l'idéologie de la « Voie mâle », sa définition du domestique ne lui permettant pas de briser la binarité domestique/sauvage, domestique/libre. C'est ainsi qu'il ne dénonce jamais ce que représente la domus dans une société patriarcale et étatique : la sphère domestique dans laquelle sont confinés femmes, enfants et esclaves, celle des soins du corps — de l'alimentation et de la reproduction —, celle qui a toujours été méprisée par ceux qui se nomment libres parce que dispensés de ces activités qui leur rappellent leur condition d'homme biologique et mortel. Les domestiqués, enchaînés aux besoins si méprisables du corps, n'ont pas l'autorisation d'agir dans la sphère publique, politique, intellectuelle, créatrice. Cette vision de la domus est celle du maître policé qui se pavane dans la sphère publique ignorant tout de ce qu'est la sphère domestique. »

Livre à éviter donc, ou alors soyez bien attentif à ne pas gober tout cru sans réfléchir ce qui vous est servi ici...
Lien : https://www.terrestres.org/2..
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Une approche de l'urbanisation et de la domestication intéressantes. Cependant, certains arguments ne tiennent pas la route. Je pense à tous ceux liés aux épidémies et aux pathogènes (par exemple, affirmer que parce qu'humains et animaux ont la même maladie, celle-ci est due aux mêmes pathogènes...non, c'est très rarement le cas, chaque pathogène est spécifique d'une espèce (pensons au VIH, FIV, SIV, etc; même maladie, pathogènes spécifiques d'une espèce) ou nier complètement et délibérément l'efficacité des barrières d'espèce dans les contaminations)). L'auteur n'a a l'évidence aucune connaissance en microbiologie et s'appuie fortement sur un ouvrage d'un autre anthropologue connu qui date des années 70, qui lui aussi basaient ces arguments sur les épidémies et les pathogènes tout en ne maitrisant pas du tout les notions avancées. le serpent qui se mord la queue dans l'erreur. Nous avons donc affaire ici à deux anthropologues extrêmement réputés qui appuient leurs thèses sur des notions non maitrisées mais que personne ne contestent car ces auteurs sont entourés de l'aura du prestige. Autrement dit, ils usent de l'argumentation d'autorité pour rallier les autres scientifiques et le grand public à leur cause. D'où ma note. Certains points sont intéressants mais l'ensemble est très très contestable et propage des théories/hypothèses fausses chez les scientifiques mais aussi dans le grand public.
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