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Citations sur Les Insolents (100)

Il n’y a plus que la frustration d’essayer de faire de l’art dans une époque qui s’en fout.
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Elle sait que sa profession va disparaître. La vidéo va remplacer le vrai cinéma et ce ne sera plus de l’art, donc on n’aura plus recours à des artistes pour en composer les BO. Plus personne ne payera plus pour de l’art, il sera gratuit ou on s’en passera. Ce sera un hobby, rien de plus et les BO ne seront plus qu’un fond sonore exécuté à la chaîne. C’est déjà le cas sur Netflix, aucun des films ou des séries n’a jamais de morceaux renversants, tout au plus un générique d’intro qu’on finit par reconnaître quand on l’entend. Des réals qui savent faire du boulot bien fait, il y en a des tas, mais des types qui ont un univers et un style à part, il n’y en a pas des masses, et tout le monde veut travailler avec ces quelques-là, et les places sont trop rares pour que la totalité de ceux qui sont vraiment doués puissent le faire.
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Quelle idiote d’avoir acheté un gramme avant de partir. Pour quoi faire, elle songe en remportant son téléphone qui n’a pas fini de charger. Quel intérêt d’avoir seulement un gramme ici alors qu’après ça donne envie de continuer à taper pendant des jours. Tout cela pour quoi, parce que celle du dealer de Mathieu le week-end dernier était meilleure que celle de la fois d’avant qui avait un goût de kérosène ?
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Bientôt, vivre dans l'instant et se trouver là où on a envie avec qui on a envie sera tout ce qui restera.
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La plupart des gens sont seuls, ou se sentent seuls, ou ont peur de l'être.
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Il n’y a que les jeunes artistes qui démarrent qui sont motivés pour mettre en ligne un tas de choses, saisir tout ce qui peut ressembler à une opportunité. Les autres sont perdus, ou sur pause, ou se sentent comme des reliques. Avoir un compte sur un réseau social sans être beaucoup liké, c’est comme la cage de l’animal au fond du zoo devant laquelle personne ne s’arrête. C’est la même violence que de jouer devant une salle vide, excepté que ce n’est pas uniquement en tournée, c’est tous les jours à chaque seconde. Les artistes ne sont pas uniquement suivis par des gens qui s’intéressent à ce qu’ils font, la majorité des followers est là par mode ou voyeurisme. Si ce qu’on poste ne les touche pas, ils zappent ou se désabonnent, pas intéressés de voir ce qu’on aime ou ce qui nous influence et pourquoi. C’est pour ça qu’elle a arrêté de poster, aussi bien sur Instagram que sur Twitter. L’internet a tout détruit. La haine, la jalousie, le mépris, la mauvaise foi, les critiques d’amateurs qui se transforment en procès, tout ça a bousillé le moral d’absolument tous les artistes qu’elle connaît qui à un moment ou à un autre ont eu un compte ici ou là. Et plus il y a de gens sans talent ou d’influenceurs qui deviennent des stars, plus l’aura des stars véritables décline, et même si les mômes de maintenant sont aussi excités d’aller voir Rihanna ou Beyonce qu’elle a pu l’être à n’importe quel concert dans les années quatre-vingt-dix, qu’il n’y ait plus d’estime pour les artistes est un désastre.
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Créer dans une ville, c est le faire en résonance avec ce qu on voit, ce qu on entend, ce qu on lit. Créer seul au milieu de nulle part, c est aller chercher ce qui se passe en dedans. Elle ne veut plus être en résonance avec l extérieur, elle veut savoir ce qu elle a à l intérieur.
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La musique ne sert plus qu’à vendre des voitures, le R’n’B qui s’éternise ne se renouvelle plus, même le hip-hop est devenu merdique. Le rappeur domine le morceau, l’instrument passe après, les simples ne sont plus qu’un support pour le flow, une autoroute pour des ego surprononcés incapables de ne pas en faire des tonnes. Qui écoute des instrumentaux comme ce qu’elle fait, à part des puristes. Si les gens aiment dix secondes de la BO d’un film, est-ce qu’ils aimeront les six minutes trente que dure réellement le morceau, est-ce qu’ils aimeront la totalité de l’album. Qui fait encore de l’art qui pousse à la déchirure en dedans. On n’entend plus que la construction arche-téléphoné - 1,2,3, pleurez. Normal que plus personne ne s’emmerde à faire mieux, le médiocre suffit. Il n’y a plus que des niches, et tant que ce sera comme ça il n’y aura plus de vraie nouveauté. Tout est fragmenté, chacun dans sa bulle bec ses trucs préférés et rien qui le relie aux autres. Et encore plus en ce moment, avec le Covid. Mais ça fait déjà longtemps que dans les dîners, dans les conversations, plus personne ne se retrouve autour d’un film ou d’un roman. De toute façon, tout est oublié hyper vite sauf pour les acharnés. C’est comme pour ceux qui meurent. Maintenant on l’apprend par les réseaux et lire d’autre choses dans la foulée dilue complètement la peine. Il n’y a plus de postérité non plus et il n’y aura probablement pas de redécouvertes où elles resteront confidentielles. Quelques papiers dans la presse écrite ou en ligne mais rien qui fera boule de neige. Et tous les artistes qui disparaissent ne sont pas remplacés, même pas par des équivalences chez les milleniaux. You Tube est rempli de centaines de milliers de guitaristes et de bassistes qui font des reprises et qui sont super doués, mais sans le truc avant-garde qui sidère ou l’émotion qui va scotcher toute une génération. Ils ont la technique mais rien de plus, et quand bien même ce serait le cas, pendant combien de jours ou d’heures une découverte nourrit avant qu’on passe à la suivante? ( p 162,163 )
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Pourquoi, pour changer, il faut toujours mourir un peu en dedans. Pourquoi une nouvelle chose demande toujours d'en laisser une autre. p21
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« Elle ne rentrera à Paris que si la ville redevient un labyrinthe de poésie vitale qui peut surgir à chaque coin de rue, ou que le monde de la nuit retrouve une flamboyance, peu importe laquelle, ou que les fantômes de Bowie et de Lou Reed ont été aperçus sur les quais. Elle ne reviendra que si l’art sauve de nouveau. Peut-être un jour, peut-être jamais. »
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