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EAN : 9782702168981
318 pages
Calmann-Lévy (19/08/2020)
3.4/5   50 notes
Résumé :
"Quatre heures du matin et il court, sous la pluie. Il court sous la pluie battante avec la capuche de son sweat relevée, et il se demande si les gens qui nous ont blessé gardent une sorte de pouvoir sur nous pour toujours".

Musicien, Chris vit la nuit dans un appartement trop grand et presque vide où il tente de composer son premier album. Inspiré par l'engagement de sa mère, climatologue, et de ses soeurs, l'une photographe de guerre, l'autre grand... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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« On dit les idéologies mortes, mais les plus efficaces sont celles qu'on ne perçoit pas comme telles ». (Marc Augé)


Sur le thème de l'islamisme et le monde méconnu de la lutte bénévole qui le combat sur les réseaux sociaux, ce livre (« La grâce et les ténèbres », Calmann-Lévy 2020) est exaspérant et problématique. Polar géopolitique, document, ce livre est avant tout un essai parce qu'Ann Scott ne se limite pas à raconter une histoire ou à exposer objectivement des faits, mais présente, plus que de raison, sa pensée pénétrée d'une idéologie obsédante qui interpelle sur les rapports malsains que l'auteur entretient avec l'islamisme.


Les faits. le personnage principal, Chris, trentenaire, musicien incapable, bourgeois-bohème, sans personnalité ni conviction, tête à claques et exaspérant - bref, « jeune branleur » et bon à rien -, habite un appartement vide, trop grand pour lui, dans lequel il vit la nuit et dort la journée. Il tente, mais en vain, de composer sa musique. Influencé par les engagements de sa mère, climatologue, et de ses soeurs, photographe et reporter de guerre, il pense donner un sens à sa vie, le jour où, avec celles-ci, il découvre - peu après la présentation des images de l'exécution par l'État Islamique du journaliste, James Foley - un groupe d'anonymes qui lutte contre la propagande djihadiste sur internet, les « narvalos ».


Au début fasciné, il se lance dans la cybersurveillance pour, petit à petit, se détacher de lui-même au service d'une cause, une fois encore trop ambitieuse pour lui, qui le déborde jusqu'au stress posttraumatique.


Avant la parution de son premier roman « Asphyxie » (1996) - description de l'ordinaire d'un groupe punk américain en tournée en Europe, inspiré de Nirvana et des Sex Pistols -, Ann Scott ne trouvait pas d'éditeur. Puis vint la publication, quatre ans plus tard, de « Superstars » (Flammarion 2000), précédé de « Poussière d'anges » et, enfin, de « Cortex », (Stock).


Les ouvrages d'Ann Scott particulièrement psychédéliques, gravitent régulièrement autour des thèmes de la musique électronique, de la drogue - sans pour autant dénoncer celle-ci - de l'homosexualité et de la bisexualité, sur un ton prosélytique par un rejet subliminal de l'homosexualité lorsqu'elle déclare sur le média « Nulle part ailleurs » : « Autant la bisexualité est une forme d'équilibre pour moi, autant les relations homosexuelles que j'ai pu vivre ont été plutôt pathologiques »


Assurément sa rencontre, en 1995, avec la sulfureuse, contestée et contestable Virginie Despentes (1) - qui s'est récemment illustrée par des prises de positions racialistes - et aujourd'hui l'écriture de « La grâce et les ténèbres », trahissent Ann Scott qui entretient entre l'islamisme et d'autres structures extrémistes également répugnantes - l'ultra droite et autres organisations néonazies, notamment - une vision hiérarchisée singulièrement malsaine.


La rédaction de cet essai, pétri d'idéologies, expose évidemment l'auteur, pareillement à son ouvrage, à des critiques plus personnelles.


Mais je ne veux pas me fourvoyer dans le commentaire. Aussi, j'admets très volontiers que la présentation des « Narvalos » - sous certaines réserves tenant aux amalgames entre document et fiction, spécialement lorsqu'il s'agit de romancer les « loupés » des services du renseignement (attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, par exemple) en citant nommément les protagonistes des agressions islamistes et le modus operandi, procédé plus que discutable - est remarquable. le travail accompli par l'auteur, durant deux ans au côté du collectif de la « Katiba des Narvalos » (en arabe « Bataillon des fous »), constitué après les attentats de 2015 en France afin de collaborer, bénévolement à leurs risques et périls, auprès des services de renseignements, est louable et très instructif.


Et si l'on doit saluer, dans cet ouvrage, je ne sais quoi et je ne sais qui, ce sont bien ces anonymes et eux seuls.


Pour le reste, sur le fond, l'ouvrage d'Ann Scott est navrant d'idéologie et de dogmatisme contre-productifs.


Ann Scott défend l'idée qu'il convient de ne pas montrer au public, afin de l'informer, les horreurs de Daech – décapitations et autres actes barbares. Elle fait référence, sans le dire, à la polémique relative à la publication sur les réseaux sociaux, par deux députés français, de photographies des actes odieux des islamistes. Bien mal lui en a pris dans la mesure où, récemment, la justice française a considéré que ces divulgations étaient nécessaires à l'information du public quant aux pratiques employés par les islamistes. Ann Scott est, par surcroît, hypocrite, car elle n'hésite pas à écrire, à juste raison au demeurant, des propos pareillement violents aux images que dénoncent lesdites divulgations :


« Pour décapiter au couteau, il faut une lame bien tranchante. Il y a d'abord l'égorgement qui fait aller d'abord la lame d'une carotide à l'autre en passant par la trachée. Il faut quand même s'y prendre à plusieurs fois… (ça s'acquiert sur le bétail) … Ensuite, c'est de la boucherie. On tranche peau et muscles puis on passe entre deux vertèbres pour sectionner le cou… ça leur permet des mises en scène ignobles… la victime est reléguée au rang de mouton… » (P. 274).


Les autres personnages, à l'instar de Chris, ne sont pas davantage attachants et sympathiques. À l'image de l'auteur, ils sont bouffis de certitudes dans un monde protégé et verrouillé. La mère, Colette, ainsi que les soeurs, Cass et Claire, sont pétries de certitudes sur des questions géopolitiques extrêmement complexes.


Mais le paroxysme de l'insupportable survient à la fin du livre où Ann Scott, perdant ses nerfs, procède par des amalgames tellement grossiers, qu'elle ruine tout ce qui restait encore de crédible dans son récit. Après avoir minimisé l'influence maléfique de l'ultra gauche sur les réseaux sociaux en la comparant à l'ultra droite :


« Ultra-Gauche : Fidèles au vieux socle anarchique classique…, moins portés sur les armes que l'Ultra-droite et plus par nécessité que par passion, et ceux qui se battent contre l'extrême droite ou les forces de l'ordre ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui seraient prêts à prendre les armes contre les intérêts de l'État… contrairement à l'ultra-droite…, l'Ultra-gauche pourrait s'attaquer au système…, mais sans doute pas à des civils… Les ultra-gauches n'ont recours au virtuel que pour communiquer entre eux… » (P.108)


Et l'auteur d'employer (P.142), le terme » d'islamophobie », cette locution, qui est un non-sens, bien utile pour tenter d'empêcher de critiquer la religion de l'islam. Or la détestation d'une religion n'a rien à voir avec la haine d'un peuple ni avec le racisme. « L'islamophobie » ne tue pas, les islamistes oui.


L'on ne s'étonnera pas alors qu'Ann Scott, par l'intermédiaire de son personnage principal, Chris, recherche, presque exclusivement, sa documentation auprès de l'organe de presse Médiapart dont on sait les accointances avec l'islam.


C'est ainsi que dans les derniers chapitres Ann Scott ne s'emploie qu'à discourir sur la présence de groupes d'Ultra-droite néonazis sur les réseaux sociaux, non pas pour s'éloigner de son sujet, l'islamisme, mais pour procéder à une hiérarchie sidérante des horreurs entre ces types de groupuscules :


« Ils [les djihadistes] abandonnent ce qu'ils sont pour ne plus être que des serviteurs de cette cause. Alors que les suprémacistes ne transcendent rien du tout et ne font ça que pour eux-mêmes… D'accord de bousiller son quotidien pour essayer d'empêcher des attentats jihadistes, mais le faire pour ces déchets, sûrement pas... ».


Médiapart et Virginie Despentes n'auraient su dire mieux. À en croire l'auteur, qui manifestement semble avoir un problème avec l'islamisme, y aurait-il des terrorismes plus estimables que d'autres ?


Quant à la forme, l'écriture est désagréable, saccadée ; Ann Scott surjoue un ton faussement moderne qui sonne faux. le style littéraire est très approximatif et véritablement horripilant.


Ce genre d'ouvrage n'est pas bon. Il est insidieux, agaçant et suffocant.


Michel.





1 – La réaction de Virginie Despentes, après les attentats du 7 janvier 2015, ayant décimé la rédaction de Charlie Hebdo, et qui le lendemain a causé la mort de quatre juifs dans une supérette casher, fut de dire, par des propos islamo-gauchistes nauséabonds, qu'elle aime tout le monde sans distinction, même ceux qui n'étaient pas Charlie.


Depuis, elle milite en faveur d'Adama Traoré et ne dissimule plus ses opinions racialistes.



Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Ce livre est un roman , j'y vois un docu-fiction tant les évènements racontés m'ont emmenée dans du réel, du concret, l'horreur souvent , à un rythme trépidant et ne laissant aucune place à l'imagination, du moins la mienne.
Le roman donc raconte un moment de vie d'un jeune homme, Chris, qui ne sait trop quoi faire de sa vie, musicien en principe. Ses parents, franco-américain, ont de belles carrières devant eux , ses soeurs , journaliste de terrain pour une et reporter de guerre pour l'autre.
Au milieu de cette adrénaline permanente qui l'entoure il cherche à se dépasser, à s'intégrer aussi dans un milieu dangereux, et en passant ses jours et nuits sur les réseaux sociaux il intègre petit à petit un groupuscule de gens qui ne se connaissent pas mais ont un seul but, traquer les islamistes offensifs et tous les apprentis terroristes qui se baladent sur la toile.
Ce petit groupe, "la katiba des Narvalos" informe quand il le peut l'anti-terrorisme français et a pu éviter quelques drames supplémentaires.
Mais cette quête sans fin s'accompagne de vidéos de décapitations et autres horreurs qu'il faut regarder, et à un moment, Chris s'intoxique à cette violence, et ne pourra pas tenir indéfiniment, et devra revenir à une vie un peu plus normale.
En fait c'est l'autre face du miroir, d'un côté des jeunes gens fanatisés , mais croyant à un idéal, et lui est fanatisé par le besoin d'éradiquer cet idéal dévoyé. .
Petit à petit les échanges qui prônent la guerre sainte ont l'air de régresser, mais sont remplacés par ceux des "fachos", Chris renonce, là il n'y a plus d'idéal.
C'est un livre étonnant, viril , même si Ann Scott a su intégrer la partie féminine ( les conseils des soeurs) et par moment une certaine poésie , quand Chris veut bien abandonner ses ordinateurs. Une belle lecture.
Merci aux Edts Calman Lévy et à Netgaley pour cet envoi.
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Une lecture qui a un goût bien trop actuel, avec laquelle on plonge peu à peu dans un univers qui semble lisse au départ mais qui se révèle et pointe toute l'horreur à laquelle nous sommes confrontés...

A travers un regard aiguisé, sous le prisme d'une plume et de la photographie...

Même si j'ai eu du mal au départ à trouver mon chemin aux côtés des personnages, j'ai peu à peu décelé les choix des uns et des autres, pour me laisser finalement porter par l'horreur du sujet.

La plume est empreinte d'une certaine langueur, d'une certaine tristesse, comme un pendant au sujet évoqué qui est d'une gravité palpable. Mais, loin d'être ennuyeuse, cette plume est au service de l'intrigue, comme si l'auteure voulait s'effacer pour laisser la place à son intrigue.

Une pudeur rare qui laisse la parole à ceux qui luttent et mettent en lumière ce qui se cache. Doit-on tout laisser dire, doit-on tout surveiller pour lutter contre ce qui gangrène notre société ? Parfois au péril de vies humaines ?

Une lecture qui touche, qui fait réfléchir...



Lien : https://julitlesmots.com/202..
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'ai refermé ce livre depuis déjà plusieurs jours mais j'avais besoin de laisser « décanter » , tant il me laisse perplexe .
Je l'ai reçu dans la cadre de la dernière opération Masse Critique . Merci à Babelio et aux éditions Calmann Lévy car j'en avais entendu parler et j'avais très envie de le lire .
Dès la 1ere page , j'ai été embarquée par l'écriture . Qui est ce personnage qui court , sous la pluie , en plein nuit ? Et pourquoi ?
Envie d'en savoir plus .
Le roman alterne entre l'histoire de Chris , trentenaire qui nous apparaît perdu et en souffrance et des données documentaires . Ces dernières nous sont présentées comme compilés par Chris :Cheks-lists des reporters de guerre , cyberpropagande , retranscriptions d'enregistrements, …
On comprends rapidement que Chris se cherche , entre une mère climatologue reconnue et ses deux soeurs , l'une photographe de guerre et l'autre grand reporter .
En se cachant de sa famille , il lutte contre la propagande jihadiste sur les réseaux sociaux . A travers lui , on découvre « La Katiba des Narvallos » , groupe formé après l'attentat de Charlie Hebdo constitué de citoyens bénévoles .
L'ensemble de ces documents est très intéressant , très inquiétant aussi et on comprends que Chris finisse par se laisser submerger par l'urgence et le sentiment d'impuissance et risque de perdre son identité dans cette lutte .
Pourtant , même si je l'ai ressenti comme un livre « sombre » , c'est aussi un livre porteur d'espoir ; Pour Chris mais aussi pour chacun d'entre nous et pour l'être humain . Cependant c'est également un livre qui fait apparaître toute la complexité de nos vies et du monde dans lequel nous vivons . A sa lecture , on perd encore un peu de l'insouciance qui pourrait nous rester . Mais je ne peux que recommander sa lecture , en prenant le temps de bien « le digérer » .
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Roman reçu dans le cadre d'une masse critique, je remercie Babelio et les Éditions Calmann-Levy.
Le sujet de ce roman n'est pas courant, il s'agit de la lutte anti-terroriste sur Internet. Des bénévoles réunis dans une association " la kateva des narvalos" traque les propos islamistes et les opinions pour Daech dans les comptes Twitter. Lorsqu'ils repèrent des comptes louches ils les signalent aux services secrets français.
Chris a 30 ans et s'investit énormément dans cette lutte, au risque de se couper du monde car il vit seul et ne travaille pas. Sa mère est climatologue et ses soeurs qu'il adore sont photographe de guerre pour l'une et journaliste pour l'autre. Lui aussi voudrait s'engager dans de justes causes et être utile.
Ce roman m'a semblé intéressant j'y ai appris énormément de choses. Mais je l'ai trouvé déséquilibré : la partie fiction est trop courte par rapport à la partie semi-documentaire. de plus, certaines scènes décrites sont d'une extrême violence, quasi insoutenables.
Un bilan mitigé pour moi.
Mais, comme d'habitude c'est juste mon avis !
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critiques presse (3)
LeMonde
21 septembre 2020
Pour son nouveau livre, la romancière a enquêté sur l’islam radical des réseaux sociaux et sur ceux qui le surveillent – au risque de la folie.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
17 septembre 2020
Dans un livre férocement documenté, l’auteur éclaire avec incandescence la vie de ces sentinelles d’internet qui ont permis d’éviter, en quatre ans, six attaques djihadistes.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
24 août 2020
Le dernier ouvrage de la romancière s'intéresse à un sujet peu traité dans la littérature française. Mais la musique, son thème de prédilection, n'est jamais loin.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Pour en finir avec la théorie du complot sur les otages de 2014
(Mail de Guy)

Pourquoi le visage des otages semble chaque fois impassible?
Deux réponses possibles. Peut-être ont-ils cru à une
répétition, ou peut-être étaient-ils sous sédation. Plusieurs des ex-otages français ont rapporté qu’on leur faisait répéter régulièrement leur future exécution, très certainement dans le but de les rendre moins méfiants et plus dociles le jour venu. Quant à la sédation, c’est une question qui revient souvent et qui semble crédible, non pas pour
atténuer la souffrance mais pour permettre de faire des vidéos qui puissent être exploitables sans nécessiter plusieurs prises si la victime se débat ou bafouille pendant son allocution.
Pourquoi n’ont-ils pas montré les exécutions en elles-mêmes ?
Il se peut que faire croire à une répétition ou sédater n’ait pas suffi et
que le bourreau ait dû se faire aider, ce qui aurait donné un
sentiment d’incompétence. Il y a aussi le fait que ces vidéos étaient destinées à l’opinion publique occidentale et que c’est toujours le message qui prime. Une décapitation au couteau est forcément une boucherie. Le message était la mort, pas la boucherie, ils ont donc montré la mort.
Il se peut aussi qu’au moment de l’exécution, ils aient tout
bêtement oublié de relancer les caméras, comme les types qui ont assassiné Daniel Pearl et qui avaient oublié de mettre une cassette dans le caméscope. Sur la première vidéo de J. Foley, les trois phases ne semblent pas avoir été tournées dans la foulée. Ils peuvent avoir décidé de monter les vidéos suivantes de la même façon pour garder une unité.
Par ailleurs, au moment de présenter l’otage suivant et de lancer son ultimatum, le bourreau a tout de même plus intérêt à réapparaître calme et propre comme un sou neuf, que couvert de sang avec le coeur qui bat à cent mille. Même s’il sait que les otages seront tués de toute façon, il a besoin de passer pour un porteparole provisoire des instances supérieures de l’EI et non pour un commis boucher.
Ne perds pas ton temps avec des QI de moins de quatre-vingts, le
bon Dieu ne te le rendra pas.
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Au réveil il a trouvé un mail de Guy qui confirme leur rendez-vous de demain. Cette fois il va essayer de ne lui poser aucune question pour sortir de ce rôle d’élève qui les empêche surement de devenir amis. Même s’il ne voit pas en quoi Guy pourrait avoir besoin d’un ami de son âge. C’est lui qui lui a appris tout ce qu’il sait sur le terrorisme. Aussi lui qui lui a montré l’influence, la propagande, qui veut quoi et pourquoi. Aussi lui qui l’a aidé à comprendre comment des post-ados français ont pu se retrouver à décapiter des gens à l’autre bout du monde. L’effet de groupe où tout peut arriver parce que briser des tabous libère et que s’en affranchir à plusieurs est grisant, et plus encore quand ce tabou est la mort.
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Internet était vraiment génial, un formidable outil d'ouverture et de culture accessible à tous, mais les réseaux sociaux l'ont transformé en gigantesque instrument de destruction collective... Va te faire foutre..., Zuckerberg aussi...
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-Je crois que tu fais bien d’arrêter Twitter.Tous ces gens qui se plaignent de tout sans rien proposer.Il va falloir qu’ils se rendent compte que quand un monde s’effondre, c’est pas à côté, c’ sur nous.
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Voir la mort, c'est pas uniquement voir un cadavre ou la voir venir prendre quelqu'un sous tes yeux. C'est voir la tienne. Quand t'es sur un banc et que tu te lèves et la seconde d'après un lance-roquettes pulvérise le banc. C'est la rencontre avec ta propre mort. Le tabou qui tout d'un coup se retrouve devant toi. C'est ca voir la mort, Chris.
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Extrait du livre audio « Les Insolents » d'Ann Scott lu par Constance Dollé. Parution numérique le 2 février 2024.
https://www.audiolib.fr/livre/les-insolents-9791035416065/
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