ENVELOPPÉ PAR LES FLAMMES LE VISAGE BRUNIT…
Extrait 3
Je regarde le ciel, les nuages qui courent, rapides, rasant les cimes. Leur blancheur sur les hautes branches, leur plus de noirceur à l’horizon mais teintée d’un bleu cobalt d’où filtrent les rayons malades du soleil. Ainsi mes mots sur toi qui maintenant es devenue herbe et convies chaque libellule. Mort vivante du vert, cœur fouetté par le vent. L’arbre que je ne suis pas dort à tes côtés.
Traduction inédite de Sylvie Fabre G.
ENVELOPPÉ PAR LES FLAMMES LE VISAGE BRUNIT…
Extrait 1
Enveloppé par les flammes le visage brunit tel le papier dans la cheminée que le feu prend en son embrasement vertical, rouge sang pour les pierres. Il brûle d’une absolue beauté sans verser de larmes, pur et comme indemne, un instant, dans l’énigme de la vue, puis la chaleur le mord aux yeux incendiant la nuit et à la crépitation des cendres répond tremblant l’os de l’image.
Traduction inédite de Sylvie Fabre G.
ENVELOPPÉ PAR LES FLAMMES LE VISAGE BRUNIT…
Extrait 2
Te voir c’est brûler de ce feu qui incendie l’air entier autour de tes yeux, cristaux dérobés aux diamants africains. Les mains voudraient toucher, mais la lumière se rétracte impalpable. Elles effleurent l’air, imprégnant de toi chaque souffle. Quel mot suspendu, la lumière. Sur le visage je suis cette fièvre qui gèle vers un Sud d’où tu m’appelles.
[...]
Traduction inédite de Sylvie Fabre G.