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Citations sur L'île des femmes de la mer (27)

"Chaque femme qui entre dans la mer porte son cercueil sur son dos. Dans le monde sous-marin, nous portons le fardeau d'une vie difficile. Chaque jour, nous évoluons entre la vie et la mort."
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Il faut parfois avoir le coeur brisé pour obtenir le résultat tant désiré.
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Les tannins du fruit (issue de jus de kaki pas mur) empêchaient le tissu de retenir les mauvaises odeurs, ce qui signifiait que nous pouvions le porter pendant des jours et des semaines sans qu'il pue. Il résistait aussi à l'eau et repoussait les moustiques. Les barbillons de l'orge ne s'accrochaient pas à ce type de tissus et, renforcés par le jus de kaki, nos vêtements ne se déchiraient pas, même quand nous frottions contre des épines.
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La mère de Young-sook disait que la mer est comme une mère ; sa grand-mère disait que la mer valait mieux qu'une mère. Après toutes ces années, Young-sook sait que sa grand-mère avait raison. L'océan vaut mieux qu'une mère. On peut aimer sa mère, mais elle peut toujours vous quitter. On peut détester la mer, mais elle sera toujours là. La mer est le centre de sa vie. Depuis toujours. Elle l'a nourrie comme elle l'a flouée, mais elle n'est jamais partie.
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Sur cette bénédiction - et cet avertissement - Mi-ja me prit la main et nous sautâmes ensemble dans l’eau, les pieds en premier. Aussitôt, le choc du froid. Je m’agrippai à ma bouée, les jambes battant sous moi. Mi-ja et moi nous regardâmes dans les yeux. Il était temps d’avaler notre souffle d’eau. Ensemble, nous prîmes un souffle, un souffle, un souffle, emplissant entièrement nos poumons, élargissant notre poitrine. Puis nous descendîmes. Près de la surface, la lumière filtrait, turquoise et brillante. Autour de nous, les autres descendaient dans le canyon qu’avait décrit Mère, la tête pointée vers le fond, les pieds tendus vers le ciel. Ces femmes étaient rapides et puissantes, elles avançaient d’une longueur de corps, une autre longueur de corps, toujours plus profond dans l’eau d’un bleu toujours plus sombre. Mi-ja et moi peinions à prendre une posture si droite. Le pire pour moi, c’était le masque. Même à cette faible profondeur, sous l’effet de la pression, le bord en métal m’entaillait la peau. Il limitait aussi ma vision périphérique, créant un danger supplémentaire et m’obligeant à redoubler de vigilance dans cet environnement spectral.

En tant que plongeuses novices, Yu-ri, les Kang, Mi-ja et moi pouvions seulement descendre de deux longueurs de corps, mais j’observais ma mère disparaître dans l’abîme noir du canyon. J’avais toujours entendu dire qu’elle pouvait atteindre vingt mètres, parfois plus, en un seul souffle, mais mes poumons me brûlaient déjà et mon cœur battait dans mes oreilles. Je donnai un coup de pied pour remonter, j’avais l’impression que mes poumons allaient exploser. Dès que je perçai la surface, mon sumbisori éclata et se répandit dans l’air. On aurait dit un profond soupir – aaah – et je m’aperçus que c’était exactement comme Mère me l’avait toujours décrit. Mon sumbisori était unique. De même que celui de Mi-ja, que je découvris quand elle fendit l’eau à côté de moi. Wheeee. Nous nous sourîmes, avalâmes à nouveau notre souffle d’eau et replongeâmes. La nature me disait quoi faire. Quand je remontai à nouveau à la surface, j’avais un oursin à la main. Ma première prise ! Je le plaçai dans le filet accroché à mon tewak, pris une autre série de profondes inspirations et redescendis. Je restais dans le champ visuel de Yu-ri, même si nous faisions surface à différents intervalles. Dès que je cherchais Mi-ja, je la trouvais à moins d’un mètre de l’une des sœurs Kang, qui restaient elles-mêmes proches l’une de l’autre.
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On disait autrefois que les dons de la mer étaient comme l'amour d'une mère, infinis, mais certaines parties de la mer deviennent blanche, là où le corail, les algues et les crustacés ont péri. Cela est dû au changement climatique, à la surpêche et à la négligence humaine. Désormais , les haenyo plongent pour récolter du polystyrène, des filtres de cigarettes, des emballages de bonbons et des morceaux de plastique.
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Chaque ride raconte un voyage sous la mer, une naissance, un décès, la survie et le triomphe.
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"Chaque année, tu porteras un peu moins le deuil et tu te libéras un peu plus, murmura-t-elle à mon oreille. Avec le temps, ta tristesse fondra comme l'écume de la mer".

J'acquiesçai comme si je comprenais, mais ses mots me réconfortaient peu car je savais qu'elle ne s'était jamais libérée de la tristesse qu'elle éprouvait pour la mort de sa mère et de son père.
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Tout comprendre, c'est pardonner.
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Une vieille femme est assise sur la plage, un coussin calé sous les fesses, occupée à trier des algues échouées.
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