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EAN : 9782756429809
416 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (24/06/2020)
4.36/5   170 notes
Résumé :
Corée du Sud, années 1930. Sur l'île de Jeju, la plongée et la pêche sous-marine rythment le quotidien des femmes. Dans cette société matrifocale, les haenyeo travaillent pour subvenir aux besoins de leur famille pendant que les hommes s'occupent des enfants. Unies par leur amour de la mer, Mi-Ja et Young-sook, deux filles aux caractères opposés, aspirent à prendre la relève de leurs aînées. Au fil des ans, elles nouent une amitié profonde jusqu'à se considérer comm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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Aujourd'hui, je vais vous parler des Haenyeo. Ce sont des femmes qui plongent en apnée pour ramasser des coquillages, poulpes et autres fruits de mer et assurent ainsi la subsistance de leur famille alors que les hommes s'occupent des enfants et des repas.
Société matriarcale, me direz-vous? Eh non, il s'agit d'une société matriafocale, c'est à dire centrée sur les mères et la famille maternelle. Ce sont elles qui effectivement assurent le financement de la famille, notamment des hommes et l'école des garçons. Mais pendant qu'elles plongent, souvent au péril de leur vie, à part s'occuper des marmots, les hommes n'en fichent pas lourd et passent leur temps à jouer et à picoler. Ca vous rappelle rien?

Dans ce récit qui se situe à Jeju, île en Corée du sud, nous suivons la destinée de Young-Sook et Mi-Ja, deux jeunes plongeuses liées par une solide amitié jusqu'à ce que la guerre et l'occupation par les japonais vienne mettre un terme à ce lien très fort qui les unissait.
Ce n'est donc pas seulement l'histoire des ces femmes au destin tragique mais, à travers leurs récits, celle d'un pays, la Corée, qui va traverser plusieurs occupations, arrestations, déportations, tortures et massacres en série qui continueront même après le partage de cette nation en 2 pays frères ennemis.
Et qui seront les principales victimes des ces traitements bien souvent inhumains? Oui, bien entendu, les femmes, qui comme dans toutes les guerres sont les proies faciles des bouchers barbares qui pullulent pendant les conflits.
Donc, c'est un livre dur, âpre même si parfois nous avons de belles histoires avec ces femmes extraordinaires qui font preuve d'une résistance hors du commun, propre à cette tradition des haenyeo.
Je vous conseille néanmoins l'histoire de L'île des femmes de la mer, un magnifique récit, tellement bien raconté par cette américaine d'origine coréenne, Lisa See et si j'osais, allez vous l'attendez tous, je vous dirais que ce roman est corrément magnifique! ;-)

Pour moi, c'est un coup de coeur!
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Haenyos. Île de Jeju-do. Corée du Sud
Comme moi ,beaucoup d'entre vous ne connaissent pas cette surprenante île où vit une société matriarcale depuis le 19° siècle
L'activité principale est la pêche sous marine où seules les femmes quelquefois âgées ont droit de participer
Avec beaucoup d'ironie , ces fameuses Haenyos considèrent que les hommes n'ont pas la capacité physique de plonger notamment dans les eaux froides nettement en dessous de 15°C.
Ils sont bien plus efficaces en restant à la maison pour les tâches ménagères et l' éducation des enfants
Présentées comme cela, ces femmes fortes dans tous les sens du terme m' ont paru bien sympathiques
Années 1930. Young-Sook et Mi-Ja sont deux jeunes amies qui rêvent d'intégrer ce groupe très hiérarchisé au niveau des compétences et de l'âge
L'histoire de cette amitié est très belle et j' ai cru, à ce moment, que c'était le sujet du livre
Mais Lisa See, avec beaucoup de talent et aussi avec de solides notions historiques, nous fait rentrer dans l' Histoire de la Corée et notamment les relation plus que houleuses avec le Japon
L'île sera occupée par les Japonais mais je vous laisse découvrir la suite de ce livre très riche et passionnant à tous les niveaux
Vous y découvrirez aussi la place du chamanisme , qui reste toujours très présent .
Je suis sûr que, comme moi, le livre terminé, vous irez faire vos recherches sur ces femmes très attachantes , féministes avant l'heure
Ce livre est une vraie bonne surprise car je m'attendais à une histoire plus convenue
L' irruption de l'Histoire dans le récit lui donne une vraie force et permet de découvrir une période bien sombre de la Corée et du Japon
Je ne connaissais pas Lisa See mais j'ai bien envie de découvrir les autres livres de cette auteure extrêmement connue
Je comprends maintenant pourquoi
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MAGNIFIQUE

Que voilà un bien beau roman ! Emotionnel, intelligent et qui nous permet d'appréhender l'histoire de la Corée au 20ème (que je ne connaissais pas vraiment d'ailleurs).
Young-sook, jeune fille coréenne fait la connaissance de Mi-Ja, jeune orpheline, fille de collaborateurs avec les Japonais. Elles deviendront amies.
Nous sommes dans les années 40, le Japon a envahi la Corée.
L'île de Jeju où elles vivent est très spécifique socialement ! Les femmes sont plongeuses er récoltent les champs marins. Elles ramènent de quoi manger et font donc un job ultra physique. Les hommes restent à la maison pour s'occuper des enfants, faire à manger,...
Ces femmes, ces sont les Haenyeo qui ont la faculté physique de plonger jusqu'à 20 mètres de profondeur. La maman de Young-Sook est chef de son collectif de pêche, et va donc apprendre aux filles à plonger.
Le temps passe, les filles sont mariées ce qui nous permet aussi d'appréhender les différnces de culture entre la Corée des villes et celle des champs.
Les américains chassent les japonais, le communisme monte. le soulèvement de Jeju du 3 avril 1948 éclate et il marque la fin de l'amitié entre Yong-Sook et Mi-ja. Young-Sook y perdra son mari et un de ses fils, le mari de Mi-Ja est du mauvais côté de la barrière.
La vérité permettra le pardon, et celui-ci sera apporté en 2008 par une jeune américaine.

Ce roman est un perle à plus d'un titre. J'ai adoré sa façon de décrire la société rurale de Jeju et la vie des Haenyeo. Il m'a appris énormément sur les événements en Corée au milieu du siècle dernier et l'implication des Etats-Unis dans ceux-ci. Enfin, l'histoire est jolie.
A lire !
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****

Sur l'île de Jeju vivent les haenyeo. Dans cette société matrifocale, elles ont un rôle primordial. Ces femmes exceptionnelles plongent en mer, en apnée, et subviennent aux besoins de leur famille. Elles maîtrisent leur champ de mer à la perfection, ne récoltant qu'à la bonne saison et en bonne quantité afin de ne pas épuiser les trésors du fond de l'eau. C'est à travers le regard de Mi-Ja et Young-sook, deux jeunes filles qui vont nouer au fil des ans une amitié solide, qu'on découvre le quotidien des habitants de Jeju. Mais cette île de Corée va connaître de nombreuses tensions et la relation des deux haenyeo va elle aussi être malmenée…

C'est toujours un plaisir de se plonger dans les romans de Lisa See. Documenté, détaillé, son univers est un dépaysement garanti.

Roman historique, l'île des femmes de la mer nous permet de découvrir le monde des haenyeo. Ces femmes plongent jusqu'à 20 mètres de profondeur, récoltent et vendent les produits de la mer. L'argent qu'elles gagnent sert à la vie de la famille, à l'éducation des enfants et aux offrandes aux déesses de l'île.

Les 2 personnages principaux, Young-Sook et Mi-Ja sont, comme dans de nombreux romans de Lisa See, des femmes courageuses, fortes et qui gardent la tête haute. Blessées par la vie, elles font face aux difficultés et aux deuils sans jamais perdre de vue leur objectif : être les meilleures mères possibles.
Leur amitié, qu'elles pensaient indéfectible, vole pourtant en éclat. Alors que Mi-Ja se débat avec sa culpabilité, Young-Sook elle n'arrive pas à dépasser sa colère et la trahison de sa soeur de coeur…

Dans le froid des fonds marins, ou le dos courbé sur leur champ de terre, le regard de ses femmes nous dévoile tout l'amour qu'elle porte à leurs enfants, la foi en leurs déesses, la difficulté du pardon. Leur destin exceptionnel force l'admiration, la tendresse et le respect…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Un nouveau roman très réussi de la part de Lisa See ! Une lecture passionnante abordant divers thèmes, que ce soit au niveau anthropologique, sociétale, historique ou tout simplement sur la nature humaine.

Ce roman, comme le livre précédent de Lisa See (« La mémoire du thé »), peut être lu comme une étude anthropologique. En effet, il est foisonnant de détails sur les haenyeo et la société matrifocale (une culture centrée sur les femmes). Nous en apprenons beaucoup sur ces nageuses de l'île de Jeju, leur travail, leur quotidien et leur solidarité entre plongeuses. Ce sont des femmes fortes qui font vivre leur famille. Elles seules ramènent de la nourriture et de l'argent tandis que leurs maris sont des hommes au foyer, font la cuisine et gardent les enfants. le récit est absolument passionnant et j'ai adoré suivre ces femmes qui s'entraident et prennent soin les unes des autres, chantant des chansons colorées et abordant des sujets parfois grivois (pour l'époque). La mer est toute leur vie, elle leur donne de quoi vivre, mais est aussi dangereuse et destructrice. J'ai également aimé le détail selon lequel elles se reconnaissent à leur sumbisori qui est unique (le souffle et l'inspiration qu'elles prennent quand elles fendent l'eau et reviennent à la surface).

L'auteure nous dévoile l'importance du chamanisme qui est très présent sur l'île. Les haenyeo y font souvent appel, même pendant l'interdiction des croyances. Cela leur permet d'essayer de trouver la paix à la mort de l'une des leurs et de pouvoir replonger sans crainte.

Nous y voyons aussi comment peu à peu le métier évolue et tentent moins les jeunes filles au fil du temps qui, grâce à leur mère, peuvent enfin faire des études (qui n'étaient avant destinées qu'aux garçons) et privilégier un métier moins dangereux.

Nous en apprenons également beaucoup sur l'Histoire de l'île de Jeju, ayant connu moults drames. Nous y découvrons la vie difficile sous occupation japonaise, les enrôlements de force de jeunes hommes dans l'armée pendant la Seconde guerre mondiale, puis l'arrivée des Américains et les massacres ayant suivis, connus sous le terme d' « Incident du 3 avril ». Il est terrible de voir le nombre de morts et de familles détruites, ainsi que l'impossibilité à de nombreuses personnes de partir de l'île ou de faire des études à cause de la culpabilité par association, culpabilité d'ailleurs pour la plupart du temps absolument pas prouvée.

Outre l'Histoire et la société coréenne, nous y trouvons également des thèmes universels : la puissance de l'amitié et de la solidarité, l'importance de la transmission, mais aussi la souffrance d'un deuil, le long chemin de la résilience et du pardon.

J'ai été très touchée par les deux héroïnes Young-sook et  Mi-ja, par la beauté de leur amitié, et bouleversée par leur destin et les drames auxquelles elles ont dû faire face.

Je vous recommande donc chaudement cette magnifique lecture, très touchante et passionnante. L'auteure a fait de nombreuses recherches pour écrire ce livre et nous fait part de sa bibliographie et de ses rencontres à la fin du roman.
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Sur cette bénédiction - et cet avertissement - Mi-ja me prit la main et nous sautâmes ensemble dans l’eau, les pieds en premier. Aussitôt, le choc du froid. Je m’agrippai à ma bouée, les jambes battant sous moi. Mi-ja et moi nous regardâmes dans les yeux. Il était temps d’avaler notre souffle d’eau. Ensemble, nous prîmes un souffle, un souffle, un souffle, emplissant entièrement nos poumons, élargissant notre poitrine. Puis nous descendîmes. Près de la surface, la lumière filtrait, turquoise et brillante. Autour de nous, les autres descendaient dans le canyon qu’avait décrit Mère, la tête pointée vers le fond, les pieds tendus vers le ciel. Ces femmes étaient rapides et puissantes, elles avançaient d’une longueur de corps, une autre longueur de corps, toujours plus profond dans l’eau d’un bleu toujours plus sombre. Mi-ja et moi peinions à prendre une posture si droite. Le pire pour moi, c’était le masque. Même à cette faible profondeur, sous l’effet de la pression, le bord en métal m’entaillait la peau. Il limitait aussi ma vision périphérique, créant un danger supplémentaire et m’obligeant à redoubler de vigilance dans cet environnement spectral.

En tant que plongeuses novices, Yu-ri, les Kang, Mi-ja et moi pouvions seulement descendre de deux longueurs de corps, mais j’observais ma mère disparaître dans l’abîme noir du canyon. J’avais toujours entendu dire qu’elle pouvait atteindre vingt mètres, parfois plus, en un seul souffle, mais mes poumons me brûlaient déjà et mon cœur battait dans mes oreilles. Je donnai un coup de pied pour remonter, j’avais l’impression que mes poumons allaient exploser. Dès que je perçai la surface, mon sumbisori éclata et se répandit dans l’air. On aurait dit un profond soupir – aaah – et je m’aperçus que c’était exactement comme Mère me l’avait toujours décrit. Mon sumbisori était unique. De même que celui de Mi-ja, que je découvris quand elle fendit l’eau à côté de moi. Wheeee. Nous nous sourîmes, avalâmes à nouveau notre souffle d’eau et replongeâmes. La nature me disait quoi faire. Quand je remontai à nouveau à la surface, j’avais un oursin à la main. Ma première prise ! Je le plaçai dans le filet accroché à mon tewak, pris une autre série de profondes inspirations et redescendis. Je restais dans le champ visuel de Yu-ri, même si nous faisions surface à différents intervalles. Dès que je cherchais Mi-ja, je la trouvais à moins d’un mètre de l’une des sœurs Kang, qui restaient elles-mêmes proches l’une de l’autre.
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(Saut en avant vers 1968)
Nous étions accroupies devant le bulteok quand un homme nous cria dans un mégaphone :
« Aujourd’hui, les grand-mères plongeuses partiront à deux kilomètres pour travailler en profondeur. Je demanderai au capitaine de déposer les plongeuses juniors dans une crique riche en oursins. Nous n’avons pas de plongeuses novices aujourd’hui, donc pas besoin de nous en préoccuper. Je vous dis toujours qu’il nous faut davantage de plongeuses novices. S’il vous plaît, continuez à encourager les jeunes femmes de votre famille à rejoindre le collectif. »
Il était déjà assez énervant qu’un homme nous dise quoi faire, mais qu’il crie dans un mégaphone rendait la situation encore plus insupportable. Nous étions peut-être dures de l’oreille, mais tout le monde avait toujours réussi à me comprendre quand nous étions assises autour du feu pour discuter du programme de la journée. J’étais toujours la cheffe de notre collectif, et les autres haenyeo se tournèrent vers moi pour remettre cet homme à sa place.
« Comment sommes-nous censées recruter des plongeuses novices si vous avez changé les règles pour dire qui peut plonger ?
— Ce n’est pas moi qui ai changé les règles, cria-t-il, indigné.
— Très bien. Pas vous. Des politiciens loin d’ici ont fait une loi, mais que savent-ils de nos pratiques et de nos traditions ? »
L’homme bomba le torse. Ce n’était vraiment pas sa faute, mais la loi adoptée six ans plus tôt qui n’autorisait qu’une seule plongeuse par famille – sans nous demander notre avis – avait été un coup terrible pour les foyers dont le revenu dépendait des grand-mères, des mères et des filles.
« Depuis toujours, si une femme se marie ou déménage, elle perd ses droits dans son village, dit-il.
— Et alors ? Il y a des années, quand je me suis mariée et que je suis partie dans un autre village, j’ai tout de suite été acceptée dans le collectif. Maintenant, une femme ne peut demander une licence qu’après avoir vécu soixante jours dans un nouveau village. Et si sa mère ou sa belle-sœur est déjà plongeuse, alors…
— S’il ne peut y avoir qu’une seule plongeuse par foyer, comment pouvons-nous amener nos filles en mer ? intervint Yang-jin.
— Et même si je pouvais les amener, pourquoi le ferais-je ? ajoutai-je.
— Vous allez me parler de Joon-lee, c’est ça ? » demanda l’homme avec un profond soupir.
Oui, car je savais que cela l’agaçait.
« Ma fille cadette fréquente l’université à Séoul.
— Je sais, je sais.
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Personne ne choisit une amie pour nous ; nous nous rapprochons par choix. Nous ne sommes pas liées par une cérémonie ni par la responsabilité d'enfanter un fils ; ce sont les moments qui nous lient. L'etincelle quand nous nous rencontrons. Les rires et les larmes. Les secrets gardés, chéris et protégés. L'émerveillement que quelqu'un puisse être tellement différent de toi et pourtant comprendre ton coeur comme personne d'autre.
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Agriculteurs, pêcheurs, ouvriers et haenyeo participèrent à la grève, ainsi que des policiers, des enseignants et des agents des postes. Les hommes d’affaires quittèrent leur bureau au port, dans les banques et les entreprises de transport. Les commerçants fermèrent boutique. La grève fut un succès immédiat et écrasantmais les dirigeants la qualifièrent d’influencée par les rouges. Cela poussa le gouvernement militaire américain à faire front avec les plus intransigeants et le gouvernement du continent pour envoyer des membres de l’Association des Jeunes Hommes du Nord-ouest pour aider à maintenir l’ordre.
Je me rendis au bulteok non pour travailler mais pour échanger des informations. Tout le monde avait quelque chose à dire, mais aucune bonne nouvelle.
« La plupart des hommes de l’Association des Jeunes Hommes du Nord-ouest se sont enfuis de la zone au nord du 38e parallèle. Ce sont les pires ! » bouillait Gi-won.
Sang-mun aussi avait réussi à fuir le territoire sous contrôle communiste, j’avais donc une idée de ce que cette expérience pouvait faire à un homme.
« Beaucoup d’entre eux sont des bandits, des délinquants, des criminels », renchérit Ki-yeong, ma voisine. Puis elle ajouta une nouvelle triade, presque comme un slogan : « Ils sont féroces, violents et sans pitié.
— J’ai entendu dire ça aussi, concorda Gi-won. Ils sont arrivés ici sans rien. C’est dire à quelle vitesse ils ont dû fuir de chez eux. Maintenant, on leur dit de se payer sur la bête. Vous allez voir. Ils vont être encore plus voraces que les Japonais quand il s’agira de voler notre nourriture et nos autres ressources. »
Mais ce fut la fille de Ki-yeong, Yun-su, qui rapporta l’information la plus effrayante.
« Une amie m’a raconté qu’ils se comportent comme des chiens enragés quand il s’agit de communisme. Ils détestent Jeju parce qu’ils croient qu’on est des rouges. J’ai entendu dire qu’ils appelaient l’île le Petit Moscou. Ils appellent Jeju l’île aux cauchemar."
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"Quand nous allons à la mer, nous partageons le travail et les dangers. Nous récoltons ensemble, trions ensemble et vendons ensemble, car la mer elle-même est notre bien commun."
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Vidéo de Lisa See
« Inspirée par des faits réels, Martha Hall Kelly a tissé l'histoire de trois femmes durant la Seconde Guerre mondiale, une histoire qui montre le courage, la lâcheté et la cruauté de ces années. Cette part de l'Histoire ? et de l'histoire des femmes ? ne doit jamais être oubliée. » Lisa See, auteure de Filles de Shanghai
« Un roman qui met en lumière les souffrances de ces femmes, et de tant d'autres. J'ai été émue aux larmes. » San Francisco Book Review
À New York, Caroline Ferriday travaille au consulat français. Mais lorsque les armées hitlériennes envahissent la Pologne en septembre 1939, c'est tout son quotidien qui va être bouleversé.
De l'autre côté de l'océan, Kasia Kuzmerick, une adolescente polonaise, renonce à son enfance pour rejoindre la Résistance. Mais la moindre erreur peut être fatale.
Quant à l'ambitieuse Herta Oberheuser, médecin allemand, la proposition que lui fait le gouvernement SS va lui permettre de montrer enfin toutes ses capacités. Mais une fois embauchée, elle va se retrouver sous la domination des hommes...
Les vies de ces trois femmes seront liées à jamais lorsque Kasia est envoyée à Ravensbru?ck, le tristement célèbre camp de concentration pour femmes. À travers les continents, de New York à Paris, de l'Allemagne à la Pologne, Caroline et Kasia vont tout tenter pour que L Histoire n'oublie jamais les atrocités commises.
Un premier roman remarquable sur le pouvoir méconnu des femmes à changer L Histoire à travers la quête de l'amour, de la liberté et des deuxièmes chances.
Plus d'infos sur le livre : http://www.editionsleduc.com/produit/1393/9782368121931/
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