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Daniel Leister (Illustrateur)
EAN : 9781607063384
112 pages
Image Comics (18/01/2011)
4/5   1 notes
Résumé :
Exploring Cassie Hack's first case, Hack/Slash: My First Maniac, the sellout Image Comics debut mini-series is collected! 16-year-old Cassie has just been forced to kill her mother, the undead murderer known as the Lunch Lady! Now faced with overwhelming guilt, she must decide if she can make a life with her foster parents and at her new school, or if she should use her new-found slasher-killing skills to save other screaming teenagers! But does the apple fall far f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les 4 épisodes de la minisérie du même nom parus en 2010. Comme le titre l'indique, Tim Seeley raconte comment Cassandra Hack a éliminé son premier slasher (après sa mère) avant sa rencontre avec Vlad.

Durant les 3 premières pages, Cassie rappelle au lecteur ce qui s'est produit avec sa mère et comment elle a été placée dans une charmante famille d'accueil. À partir de là, elle intègre un nouveau lycée. Mais l'insertion en milieu estudiantin ne prend pas. Ses camarades perçoivent instinctivement sa différence. Il faut dire qu'il se produit plusieurs disparitions de jeunes filles ce qui ne fait rien pour arranger l'ambiance. Cassie a une forte conscience de ce qui la rend différente des autres. Elle fait des efforts pour ne pas se faire remarquer et ne pas sortir du lot (jusqu'à se laisser rouer de coups). Elle va jusqu'à accepter de profiter du confort douillet et rassurant que lui offrent ses parents d'adoption. Mais rien n'y fait. Dans le même temps, elle s'interroge sur les forces qui peuvent conduire certaines âmes à rester sur terre plutôt que de s'en aller vers un autre plan d'existence, et les motivations qui poussent ces âmes stagnantes à s'en prendre aux vivants. Décidemment elle ne peut pas vivre cette vie d'adolescente comme les autres. Elle organise sa fugue de manière à ce qu'elle réussisse et part s'installer dans une petite bourgade perdue au milieu des champs de maïs. Elle prend un emploi de serveuse dans l'unique bar du coin qui accueille qui sert de piste de danse en soirée. Et bien vite, il apparaît qu'un slasher sévit dans les environs.

Tim Seeley a créé le personnage de Cassandra Hack en 2004. Cette adolescente est une tueuse de tueurs en série qui sont la plupart du temps des manifestations surnaturelles de personnes décédées. Avec la présente histoire, Tim Seeley revient aux débuts de Cassie, à une époque où elle était vraiment une adolescente à la fois rebelle et un peu perdue par rapport à ses expériences et son devenir. de manière inattendue, Seeley utilise les caractéristiques extrêmes de la situation de son héroïne pour mieux parler de l'adolescence avec le besoin d'être à la fois unique et d'appartenir à une société de pairs. Cassie est absolument solitaire et indépendante. Elle a coupé tous les ponts et elle arrive dans une ville où elle ne connaît personne. Seeley la dépeint en train d'observer les jeunes de son âge qu'elle croise dans le cadre de son emploi. Il a su trouver le ton juste d'une introspection sur des questions essentielles d'appartenance et de choix de vie. Il ne tombe jamais dans le misérabilisme, il ne fait jamais de Cassie une victime déprimée.

Et il y a l'intervention de ce tueur masqué qui s'en prend aux adolescents avec un marteau et du fil de fer barbelé. Tim Seeley ne fait pas semblant : il y a beaucoup de sang, de mutilations et de tripailles. Par rapport aux éléments habituels des films de slasher, il n'y a que les activités sexuelles qui ne sont pas représentées graphiquement (pas de nudité, il faut que ce comics reste lisible par le plus grand nombre ; c'est tout le paradoxe de l'hypocrisie américaine : non au sexe, oui à la violence barbare). Ces actes barbares servent dans un premier temps à parler d'intolérance à la différence, puis à décrire un combat sanguinaire entre Cassie et le slasher.

Cette histoire est illustrée par Daniel Leister. Il utilise un style assez réaliste qui manque d'un vrai regard esthétique. Les dessins restent donc dans un registre fonctionnel, parfois un peu naïf par rapport à ce qui est représenté. D'un coté, les dessins se lisent facilement, avec des personnages aisément reconnaissables. de l'autre, les mises en scène manquent parfois de naturel et les décors manquent de substance pour être crédible. Une scène parmi d'autres : Cassie s'est endormie sur le ventre sur son lit en révisant ses leçons. D'un coté, Leister a représenté les éléments en quantité suffisante pour dépasser le style de l'ébauche : étiquette du short de Cassie, lunettes encore sur le nez, crayon à la main, livre sous l'oreiller, visage détendu dans le sommeil, cheveux en bataille et plis des draps. de l'autre, cette représentation dégage une vision artificielle de la scène, trop improbable pour être crue. Dans la réalité, les muscles se relâchent pendant le sommeil et le crayon serait tombé par terre. La position de Cassie est tellement inconfortable qu'elle en aurait changé dans son sommeil. Peu de personnes portant des lunettes s'endorment avec, de peur de les casser.

Par contre Leister s'y entend pour créer un vrai malaise pour les séquences de boucherie, ambiance renforcée par la mise en couleurs de Mark Englert. le sang coule abondamment, mais en quantité qui reste possible. La peau est marquée, arrachée, abîmée. Les tripes pendent hors de leur logement abdominal, les os saillent et les membres présentent des angles impossibles avec le reste du corps. Attention également à la matière cervicale qui se répand et qui tâche.

Tim Seeley s'attache d'abord à donner une personnalité complexe à Cassandra Hack, avant d'aligner les scènes gores. Il construit un scénario solide, avant de faire gicler le sang et de meurtrir les chairs. Daniel Leister n'est pas un artiste avec une vision esthétique ébouriffante, mais il maîtrise suffisamment ses bases de dessins pour que le résultat ait une apparence professionnelle. Il est facile de s'attacher à Cassie qui n'a rien d'une victime. Il est difficile de rester de marbre devant les affrontements barbares contre ces tueurs immondes.
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