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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mes chers petits enfants, méfiez-vous des mauvaises fréquentations ! Voyez ce pauvre Frédéric entraîné à mal faire par ce vilain garnement d'Alcide. Il aurait pu très mal finir, comme ce vilain garnement d'Alcide qui mérite à peine le coup de fusil. Prenez plutôt exemple sur ce brave petit Julien, si bon, si humble et si fidèle à ses bons maîtres qui l'ont recueilli par charité. Il est bien récompensé de son bon coeur par la bienveillance du richissime M. Georgey.

Aaah, la Comtesse de Ségur ! Je ne la lis pas si souvent mais, à chaque fois, je suis frappée par la fraîche naïveté de ses histoires, par leur morale simple où les bons sont récompensés, les méchants punis et les entre-deux remis dans le droit chemin, repentants et touchés par la grâce. "Le mauvais génie" n'échappe pas à la règle. C'est une histoire édifiante pour mettre en garde les enfants trop naïfs contre les mauvaises fréquentations. C'est furieusement daté, délicieusement XIXe siècle et, finalement, très drôle, pour peu qu'on lise ça avec un solide sens de l'humour.

Je recommande pour un bon moment de détente sans prise de tête mais je ne suis pas sure que ce soit à mettre entre les mains de nos chères têtes blondes.
Et, en plus, on peut le trouver en version audio gratuite ici :
http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/segur-comtesse-de-le-mauvais-genie.html
Alors, pourquoi s'en priver ?
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Prenez garde au Mauvais génie!

Regardez ce pauvre Frédéric qui suit, sans vraiment réfléchir, son "ami' le vilain garnement Alcide qui ne cherche que profit auprès du richissime anglais monsieur Georgey. Il l'entraîne dans des bêtises de plus en plus remplies de méchancetés où le jeune homme s'engouffre. Que va -t-il lui arriver?!
Suivez plutôt l'exemple de ce brave et humble petit garçon " le petit Juliène" qui est d'une bonté envers la famille Bonard qui l'a recueillie.

Dans cette savoureuse histoire, la Comtesse de Ségur nous donne encore une très bonne leçon de vie avec sa plume et son humour que nous lui connaissons si bien.Toujours une morale présente et de belles réflexions qui nous font du bien.

Une lecture détente comme je les aime avec cette belle collection des ouvrages de la Comtesse.
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Illustrations : A. Pécoud
Illustrations hors-texte : non-indiqué

ISBN : inusité à l'époque de parution

Si nous ne nous trouvons pas ici en présence du meilleur roman de Mme de Ségur, on ne saurait nier qu'elle y a créé un type comique de poids, l'Anglais - ou plutôt l'Irlandais - Mr Georgey, qui me permit, il y a de cela très longtemps, mes chers petits enfants ;o) , d'apprendre mon premier mot de la langue de Shakespeare : celui de "turkey" (ou "turkey-cock") qui signifie tout simplement "dindon" ou "dinde."

Pourquoi y a-t-il donc autant de dindes dans ce roman destiné aux enfants ? Toute cette volaille glougloutante semble pour ainsi dire littéralement pulluler dans les deux tiers du texte et l'on pourrait même aller jusqu'à affirmer que, en un certain sens, dindons et dindes constituent le pivot du roman. En effet, sans ces encombrants et assez contrariants "turkeys", qui se faufilent toujours du côté opposé à celui où les cherche leur petit pâtre, jamais nous n'eussions rencontré celui-ci, le jeune et raisonnable Julien, investi de cette délicate mission par ses employeurs, M. et Mme Bonard, pas plus que l'irrésistible et tonitruant Mr Georgey (qui, en bon Victorien, porte un "inexpressible" et ne prononce jamais le mot dégoûtant qu'est celui de "cuisse"), Mr Georgey qui, soulignons-le puisque c'est cette passion indicible qui déclenche toute l'affaire, éprouve, envers les dindes, une attirance culinaire si prononcée qu'il est capable d'en manger une par jour sans, pour autant, ressentir ne serait-ce que la plus légère lourdeur au creux de l'estomac .

Or donc, Mr Georgey, installé dans ce paysage rural pour un certain temps car il doit y superviser la construction d'une usine, est tout heureux de tomber sur Alcide, le fils du bistrotier du coin, lequel lui promet des dindes à six francs pièce (soient deux francs de plus que le prix normal) autant qu'il en voudra. Vous vous en doutez, ce n'est pas dans le café de son père qu'Alcide compte se procurer les dindons tant espérés . Non, pour réussir sa petite escroquerie, il assure l'ascendant qu'il a pris sur Frédéric, le fils unique de la ferme Bonard, afin que celui-ci devienne son complice dans le vol des dindes que les fermiers ont, nous l'avons vu plus haut, confiées à la garde quotidienne de Julien, un petit orphelin qu'ils ont recueilli et envers lequel, disons-le tout de suite, ils se montrent extrêmement bons. Julien leur en est d'ailleurs extrêmement reconnaissant.

D'abord réticent, Frédéric se laisse convaincre. Sa part de "travail" dans l'affaire revient à détourner Julien de la garde des dindons en lui affirmant, par exemple, qu'on le demande à la ferme alors que rien n'est moins vrai, ou encore à prétendre froidement qu'il ne se rappelle absolument pas le décompte du troupeau, pourtant effectué devant lui par Julien avant que celui-ci ne le lui remette lorsqu'il déclare le prendre lui-même en charge tandis que Julien court lui rendre un service.

Au début, cela fonctionne assez bien mais le mécanisme se grippe très vite. le père Bonard devine assez tôt que quelque chose cloche parce que, jusque là, le petit Julien ne lui a jamais causé de souci et qu'il le ressent comme "un bon et brave garçon." Idem, mais avec un léger retard, pour Mme Bonard, laquelle, bien qu'aimant son fils, se refuse à laisser accuser Julien alors qu'elle le sait innocent. Bientôt démasqué, Frédéric avoue alors avoir agi sous l'influence d'Alcide, que son père lui avait pourtant interdit de fréquenter, et reçoit une raclée maison qui, associée aux piques mauvaises d'Alcide, engendre, chez ce caractère faible, un début de haine envers Julien, ce "petit mendiant qui vit de la charité des autres."

Ajoutons à cela que Julien est devenu ami avec Mr Georgey qui, bien que parlant plutôt mal le français, n'en est pas moins un homme à l'esprit vif. Naïf à certains moments et jugeant les autres sur sa propre nature, foncièrement loyale, lui aussi finit par comprendre la vilaine astuce imaginée par Alcide et exécutée avec la complicité de Frédéric. Il comprend aussi le rôle qu'on voulait y faire tenir à Julien - Alcide cherche d'ailleurs un temps à le corrompre par l'attrait d'un profit illicite - et, après avoir sympathisé avec les Bonard, s'offre comme protecteur de l'enfant.

Cependant, du côté d'Alcide et de Frédéric, haine et désir de vengeance ne cessent de croître. Les deux garçons sont aussi outrés que "ce miséreux" se soit attiré la bienveillance de leur ancienne dupe et ils ont bien l'intention de remettre Julien à sa place en le faisant accuser, à l'occasion d'une foire, d'un vol bien plus grave ...

Comme toujours chez Mme de Ségur, les bons sont récompensés et les méchants punis. L'insistance sur la prière quotidienne et les visites chez Monsieur le curé, plus accentuée que dans "Après la Pluie le Beau Temps" par exemple, gêne par contre plus nettement aux entournures car l'auteur le fait ici sans son doigté habituel. (D'un autre côté, il est bien vrai que Julien, pauvre et orphelin, a plus d'occasions d'implorer le Seigneur que de petits héros plus fortunés.) Pour le reste, on est heureux de relire les scènes comiques lues dans l'enfance (Mr Georgey porte sur lui les deux tiers du livre) même s'il y a trop forte disparité entre le nombre de chapitres consacrés à l'enfance de Julien et de ses ennemis et ceux réservés à leur vie d'adultes.

Bref, un roman qui, à notre sens, a vieilli plus que les autres, mais ne vous gênez pas pour autant pour le lire et le relire. ;o)
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C'est un livre comme ceux qu'écris La Comtesse de Ségur. Une morale forte et intéressante. Mon préféré reste néanmoins "La fortune de Gaspard" qui sans aucun doute m'a donné cette envie profonde de continuer à lire des récits de la Comtesse ce qui m'a amenée au mauvais génie... le mauvais Génie est surement Alcide qui est si mauvais et antipathique, Alcide qui entraine Frederick dans ses atrocités... Es-ce si important de signalé que Julien qui est si gentil, généreux et bon se fait récompenser de riches présents de la part de M.Georgey ? La bonté est récompensé, Frederick le saura et écrira une nouvelle histoire de sa vie, bien plus belle que celle avec Alcide.
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Ce mardi 20 avril 2021 matin, j'ai relu avec beaucoup de plaisir le mauvais génie, de la Comtesse de Ségur. Une histoire très divertissante qui faisait partie de mes favorites étant enfant, et que j'ai redécouverte avec joie aujourd'hui. L'histoire de Frédéric Bonard, une jeune fermier de 17 ans, paresseux et faible, qui se laisse entraîner dans toutes sortes de combines par Alcide, son mauvais génie et fils du cafetier, au lieu de prendre exemple sur Julien, le jeune employé de la ferme, dont l'honnêteté et le dévouement sans faille lui attirent le respect et la sympathie de tous, dont M. Georgey, un riche Anglais qui décide de le prendre sous son aile...
Ce roman pour enfants met en garde contre les mauvaises fréquentations qui, bien qu'elles nous entraînent d'abord dans des aventures en apparence amusantes et fascinantes, se révèlent toxiques et n'oeuvrent que pour notre perte, nous laissant plein d'amertume.
Et si les bonnes relations et une bonne conduite semblent ennuyeuses et moins attrayantes au départ (soyons honnêtes), l'expérience nous montre souvent qu'elles mènent à une vie plus saine et à une tranquillité d'esprit appréciable. Comme pour tout dans la vie, nous sommes responsables de nos choix, de nos fréquentations, de la manière dont nous vivons. Pas d'inquiétudes cependant, il est possible de faire les bons choix... tout en traversant la vie agréablement de temps en temps.
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