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Citations sur Les vacances (24)

"Je propose une grande promenade au moulin, par les bois, dit M. de Rugès. Nous irons voir la nouvelle mécanique établie par ma sœur de Fleurville, et, pendant que nous examinerons les machines, vous autres enfants vous jouerez sur l'herbe, où on vous préparera un bon goûter de campagne : pain bis, crème fraîche, lait caillé, fromage, beurre et galette de ménage. Que ceux qui m'aiment me suivent !"
Tous l'entourèrent au même instant. "Il paraît que tout le monde m'aime, reprit M. Rugès en riant. Allons, marchons en avant !
- Hé, hé, pas si vite, les petits ! Nous autres, gens sages et essoufflés, nous serions trop humiliés de rester si loin en arrière."
Les enfants, qui étaient partis au galop, revinrent sur leurs pas et se groupèrent autour de leurs parents. La promenade fut charmante, la fraîcheur du bois tempérait la chaleur du soleil ; de temps en temps on s'asseyait, on causait, on cueillait des fleurs, on trouvait quelques fraises.
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Tout était en l 'air au château de Fleurville .Camille ,et Madeleine de Fleurville ,Marguerite de Rosbourg et Sohie Fichini ,leurs amies , allaient et venaient , montaient et descendaient l 'escalier , couraient dans les corridors ,sautaient riaient , se poussaient .
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Les vacances étaient bien avancées ; un grand mois s’était écoulé depuis l’arrivée des cousins ; mais les enfants avaient encore trois semaines devant eux, et ils ne s’attristaient pas si longtemps d’avance à la pensée de la séparation. Léon s’améliorait de jour en jour ; non seulement il cherchait à vaincre son caractère envieux, emporté et moqueur, mais il essayait encore de se donner du courage. Son nouvel ami Paul avait gagné sa confiance par sa franche bonté et son indulgence ; il avait osé lui avouer sa poltronnerie.
« Ce n’est pas ma faute, lui dit-il tristement ; mon premier mouvement est d’avoir peur et d’éviter le danger ; je ne peux pas m’en empêcher. Je t’assure, Paul, que bien des fois j’en ai été honteux au point d’en pleurer en cachette ; je me suis dit cent fois qu’à la prochaine occasion je serais brave ; pour tâcher de le devenir, je me faisais brave en paroles. J’ai beau faire, je sens que je suis et serai toujours poltron. »
Il avait l’air si triste et si honteux en faisant cet aveu, que Paul en fut touché.
« Mon pauvre ami, lui dit-il (il appuya sur ami), je trouve au contraire qu’il faut un grand courage pour dire, même à un ami, ce que tu viens de me confier. Au fond, tu es tout aussi brave que moi ! »
Léon relève la tête avec surprise.
...
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Tout était en l’air au château de Fleurville. Camille et Madeleine de Fleurville, Marguerite de Rosbourg et Sophie Fichini, leurs amies, allaient et venaient, montaient et descendaient l’escalier, couraient dans les corridors, sautaient, riaient, criaient, se poussaient. Les deux mamans, Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg, souriaient à cette agitation, qu’elles ne partageaient pas, mais qu’elles ne cherchaient pas à calmer ; elles étaient assises dans un salon qui donnait sur le chemin d’arrivée. De minute en minute, une des petites filles passait la tête à la porte et demandait :
« Eh bien ! arrivent-ils ?
- Pas encore, chère petite, répondait une des mamans.
- Ah ! tant mieux, nous n’avons pas encore fini. » Et elle repartait comme une flèche. « Mes amies, ils n’arrivent pas encore ; nous avons le temps de tout finir. »
CAMILLE. - Tant mieux ! Sophie, va vite au jardin demander des fleurs...
SOPHIE. - Quelles fleurs faut-il demander ?
MADELEINE. - Des dahlias et du réséda : ce sera facile à arranger et l’odeur en sera agréable et pas trop forte.
MARGUERITE. - Et moi, Camille, que dois-je faire ?
CAMILLE. - Toi, cours avec Madeleine chercher de la mousse pour cacher les queues des fleurs. Moi je vais laver les vases à la cuisine et j’y mettrai de l’eau. Sophie courut au potager et rapporta un grand panier rempli de beaux dahlias et de réséda qui embaumait. Marguerite et Madeleine ramenèrent une brouette de mousse.
Camille apporta quatre vases bien lavés, bien essuyés et pleins d’eau.
Les quatre petites se mirent à l’ouvrage avec une telle activité, qu’un quart d’heure après les vases étaient pleins de fleurs gracieusement arrangées ; les dahlias étaient entremêlés de branches de réséda. Elles en portèrent deux dans la chambre destinée à leurs cousins Léon et Jean de Rugès, et deux dans la chambre du petit cousin Jacques de Traypi.
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Les uns grimpent aux arbres comme des écureuils, au risque de se tuer ; les autres courent comme des lapins de peur de se tuer.
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Les vacances étaient près de leur fin; les enfants s'aimaient tous de plus en plus
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Tout était en l’air au château de Fleurville. Camille et Madeleine de Fleurville, Marguerite de Rosbourg et Sophie Fichini, leurs amies, allaient et venaient, montaient et descendaient l’escalier, couraient dans les corridors, sautaient, riaient, criaient, se poussaient. Les deux mamans, Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg, souriaient à cette agitation, qu’elles ne partageaient pas, mais qu’elles ne cherchaient pas à calmer; elles étaient assises dans un salon qui donnait sur le chemin d’arrivée. De minute en minute, une des petites filles passait la tête à la porte et demandait:

«Eh bien! arrivent-ils?

– Pas encore, chère petite, répondait une des mamans.

– Ah! tant mieux, nous n’avons pas encore fini.»

Et elle repartait comme une flèche.

«Mes amies, ils n’arrivent pas encore; nous avons le temps de tout finir.»
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M. DE RUGÈS, impatienté. – Sac à papier ! mon garçon, tu n’as pas besoin de la permission de ta maman, puisque je te la donne, moi.
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Pendant que Léon reculait en s'éloignant prudemment du buisson et des bois, Jean saisissait le maillet de Jacques et s'élançait devant ses cousines pour les protéger. Ils écoutèrent quelques instants et n'entendirent plus rien. Léon alors dit d'un air mécontent : « Vous vous êtes trompées ; il n'y a rien du tout. Laisse donc ce maillet, Jean ; tu prends un air matamore en pure perte ; il n'y a aucun ennemi pour se mesurer avec toi.
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Tout en mangeant, ils formaient des projets pour le lendemain.

Léon arrangeait une partie de pêche, Jean arrangeait des lectures à haute voix. Jacques dérangeait tout ; il voulait passer toute la journée avec Marguerite pour attraper des papillons et les piquer dans ses boîtes, ou encore pour jouer aux billes, pour regarder et copier des images. Il voulait avoir Marguerite le matin, l'après-midi, le soir. Elle demandait qu'il lui laissât la matinée jusqu'au déjeuner pour travailler.

JACQUES. : Impossible ! c'est le meilleur temps pour attraper les papillons.

MARGUERITE. : Eh bien ! laisse-moi travailler d'une heure à trois.

JACQUES. : Encore plus impossible ; c'est justement le temps qu'il nous faudra pour arranger nos papillons, étendre leurs ailes, les piquer sur les planches de liège.

MARGUERITE. : Mais, Jacques, tu n'as pas besoin de moi pour arranger tes papillons ?

JACQUES. : Oh ! ma petite Marguerite, tu es si bonne, je t'aime tant ! Je m'amuse tant avec toi et je m'ennuie tant tout seul !

LÉON. : Et pourquoi veux-tu avoir Marguerite pour toi tout seul ? Nous voulons aussi l'avoir ; quand nous pêcherons, elle viendra avec nous.

JACQUES. : Vous êtes déjà cinq ! Laisse-moi ma chère Marguerite pour m'aider à arranger mes papillons...

MARGUERITE. : Écoute, Jacques. Je t'aiderai pendant une heure ; ensuite nous irons pêcher avec Léon.

Jacques grogna un peu. Léon et Jean se moquèrent de lui. Camille et Madeleine l'embrassèrent et lui firent comprendre qu'il ne fallait pas être égoïste, qu'il fallait être bon camarade et sacrifier quelquefois son plaisir à celui des autres. Jacques avoua qu'il avait tort et il promit de faire tout ce que voudrait sa petite amie Marguerite.
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