Citations sur Nagori, la nostalgie de la saison qui s'en va (84)
Lorsqu'on ne sent plus de saisons ,les émotions s'en vont.On peut être désemparé,paniqué , énervé ,ou triste.Ou pire:on peut devenir insensible.
Les odeurs, mêlées organiquement, me semblaient constituer l'identité des lieux, si bien que j'aurais pu les reconnaître chacun les yeux fermés, et tracer un plan de la ville par les odeurs.
Lorsque l'on prend le train, le bateau ou la voiture, et que l'on regarde s'éloigner le paysage du lieu qu'on quitte, n'avez-vous pas senti parfois ces montagnes, ce port, vous accompagner encore un moment?
Le soleil se couche jusqu'à devenir presque indiscernable, irrémédiablement, tout comme la saison. Une fois le soleil disparu derrière la ligne d'horizon, sa lumière, quoique de plus en plus faible, comme une image persistante sur la rétine, demeure et nous éclaire encore quelques minutes.
Même au printemps, si nous aimons les fleurs de cerisiers, ce n'est pas seulement parce que leur floraison somptueuse nous donne la sensation d'un rêve éveillé; c'est aussi parce qu'elles sont éphémères, qu'elles tombent à peine fleuries, qu'on les apprécie.
Les saisons , c'est l'émotion; c'est pourquoi l'on "croit" au symbolisme dont elles sont porteuses, et que la nourriture les accompagne tout naturellement.
Pour ce coureur de premières rencontres, ce sont les relations presque frivoles et passionnelles qui l'excitent.
Lorsqu'on ne sent plus de saisons, les émotions s'en vont. On peut être désemparé, paniqué, énervé ou triste. Ou pire : on peut devenir insensible.
Les saisons n'existent pas dans l'absolu, de façon indépendante, ce sont des éléments concrets, comme les fleurs, les fruits et les légumes qui les annoncent.
Les saisons, avec leurs cortèges de richesses venues de la terre et de la mer défilant tour à tour comme un manège ou une lanterne magique, les saisons et les retrouvailles qu'elles promettent une fois l'an ne peuvent que nous réjouir.